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05 janvier 2014

Ils vécurent dans le 14ème (III)

- Calet Henri (1903-1956), journaliste chroniqueur et romancier (le Tout sur le Tout) : 26 rue de la Sablière.

- Cavaillès Jean (1903-1944), philosophe et mathématicien (Essai sur le problème du fondement des mathématiques) : 34 avenue de l'Observatoire. Résistant, il fut fusillé par l'ennemi.

- Cendrars Blaise (Frédéric Sanser, dit) (1887-1961), romancier et bourlingueur (Emmène-moi au bout du monde) : 23 rue Jean-Dolent.

-  Chateaubriand François-René de (1768-1848), romancier et mémorialiste (Atala, Mémoires d'Outre-Tombe) : 92 avenue Denfert-Rochereau. Ce fut le lieu le plus long de son séjour à Paris (12 ans), mais avec de multiples absences.

- Daudet Alphonse (1840-1897), romancier (Le Petit Chose) : avenue de l'Observatoire. Numéro de l'avenue à déterminer, Edouard de Goncourt a mentionné le domicile de Daudet dans maints passages de son journal mais sans jamais indiquer le numéro.

- Daudet Léon (1868-1942), romancier, polémiste, politique et mémorialiste (les Morticoles et Fantômes et Vivants) :  42 rue de la Santé (il s'agit de la Maison d'Arrêt de la Santé, où il fut incarcéré comme prisonnier politique et dont l'évasion fut rocambolesque).

21 décembre 2013

Ils vécurent dans le 14ème (II)

Nous continuons la liste non exhaustive des écrivains ayant vécu dans le 14ème (voir notre premier article du 12 décembre).

- Balzac Honoré de (1799-1850). Romancier ("La Comédie Humaine") : 6 rue Cassini

- Beauvoir Simone de (1908-1986). Romancière (mémoires d'une jeune fille rangée) : Hotel Mistral : 24 rue Cels.

- Becket Samuel (1906-1989). Dramaturge ( "En attendant Godot") : 38 boulevard Saint Jacques.

- Benoit Pierre (1886-1962). romancier ("L'Atlantide") : 207 boulevard Raspail.

- Béranger  Jean, de (1780-1857), poète chansonnier (4 recueils) : rue d'Alembert.

- Brassens Georges (1921-1981), poète chansonnier et musicien : impasse Florimont. (maison au fond du passage).

- Breton André (1896-1966), poète surréaliste, auteur du Premier et Second Manifeste du Surréalisme : hôtel Delambre, 35 rue Delambre.

- Brunot Ferdinand (1860-1938), linguiste (histoire de la langue française) : 8 rue Leneveux. Il fut maire du 14ème de 1910 à 1919.

20 décembre 2013

L'histoire de nos rues : la rue Leneveux

La rue Leneveux

Cette rue porte depuis cent ans le nom d’Henri Leneveux (1817-1878). Celui-ci doit cet honneur posthume au fait d’avoir été maire du 14ème pendant quatre jours, du 4 au 8 septembre 1870, le premier de la série de nos maires. C’est lui qui proclama la République dans l’arrondissement. Il faut remarquer que la plaque apposée à l’angle de sa rue et de la rue Marguerin lui attribue exclusivement la qualité de conseiller municipal, alors qu’il a bel et bien été maire du 14ème, pendant une durée très éphémère, pour le gouvernement provisoire de la Commune de Paris. Puis en 1872, il fut élu maire-adjoint du Petit-Montrouge, fonction dans laquelle il sera reconduit en 1874 et 1878, jusqu'en 1881.

rue leneveux plaque de Jean Texcier.jpgAu n° 4 est apposée une plaque indiquant que ce fut le journaliste Jean Texcier qui habita cette maison de 1910 à 1957 et qui y rédigea les « Conseils à l’occupé », « premier écrit clandestin publié sous l’Occupation en 1940 ». Texcier était un brillant chroniqueur de Paris et fut aussi un peintre. Il repose au cimetière Montparnasse depuis 1958. Signalons que dans cette rue, une autre personnalité y habita – Ferdinand Brunot- leFerdinand Brunot les archives de  la parole.jpg grand linguiste, qui fut maire du 14ème de 1910 à 1919 et qui vécut au n° 8 durant de longues années.

Cliquez sur les images pour les voir en plus grand

NDLR : documentation extraite du n° 39 de la Revue d’Histoire de la SHA du 14ème

 

16 décembre 2013

L'histoire de nos rues : la rue Deparcieux

La rue Deparcieux

 La rue Deparcieux joint la rue Daguerre à la rue Froidevaux. Aussi s’appelait-elle «  rue Neuve-du-Champ-d’asile » jusqu’en 1864, année où elle reçut le patronyme du mathématicien français Antoine_Deparcieux_(1703-1768).jpgAntoine Deparcieux (1703 – 1768).

 Celui-ci, moindre seigneur des « maths » que Fermat, a poussé ses travaux dans un esprit ouvrant la voie vers des applications pratiques : mécanique, force motrice par la mise en œuvre de l’eau, perfectionnement des cadrans solaires…

 Mais Deparcieux a été longtemps honoré par les compagnies d’assurance sur la vie, car il publia en 1746 le premier « Essai sur les probabilités de durée de la vie humaine » dont les tables fournirent à ces entreprises, «  les limites d’âge en deçà desquelles les bénéfices sont certains ».

 Réunissant comme la rue Fermat un curieux mélange d’immeubles anciens et modernes, la rue Deparcieux présente au visiteur quelques particularités intéressantes : au N° 9, une porte d’une étroitesse peu commune ; un beau portail au double n° 11- 13 ; on observera au n° 14 deux fenêtres murées, exemple typique des effets d’une des lois fiscales les plus stupides de tous les temps : l’impôt sur les portes et fenêtres, disparue en 1926 après avoir entraîné la suppression d’une nombre énorme de fenêtres dans toute la France, d’où la multiplication des locaux insalubres…

-Documentation extraite du numéro 39 de la Revue de la S.H.A. du 14e.

15 décembre 2013

Ils vécurent dans le 14ème (I)

 Le 14ème a toujours été une terre d’accueil pour de nombreuses personnalités du monde artistique, littéraire et politique. Nous communiquons aux lecteurs le nom et les adresses des écrivains qui ont élu domicile dans nos quartiers. Ils sont nombreux, plus d’une centaine, certains connus, d’autres oubliés. La liste n’est pas exhaustive mais donnera une idée de l’importance du 14ème, situé au contact immédiat des quartiers dits intellectuels de la rive gauche (Montparnasse, Quartier Latin, Luxembourg). Voici donc quelques noms d’écrivains pour lesquels vous pourrez découvrir leur passage dans le 14ème :

Alain (Emile Chartier, dit) – 1868/1951, philosophe (série des « Propos ») : 6 rue Cassini.

Alain Fournier (Henri Alban Fourier, dit) – 1886/1914, romancier ("Le Grand Meaulnes") : 2 rue Cassini.

Apollinaire (Guillaume, Wilhem Apollinaris de Kostrowitzky, dit) – 1880/1918, poète (« Calligrammes ») : 42 rue de la Santé. C’est-à-dire à la Maison d’arrêt de la Santé (affaire dite du « Vol de la Joconde »).

Arago François  - 1786/1853, astronome et écrivain, scientifique (« Cours d’astronomie populaire ») : 61 avenue de l’Observatoire. Il s’agit de l’Observatoire de Paris dont il était directeur.

Aragon Louis – 1897/1982, poète et romancier (« Feu de joie » et « Les cloches de Bâle ») : 54 rue du Château (?) et 24 rue Campagne-Première. Le séjour d’Aragon au « Phalanstère » surréaliste de la rue du Château a été contesté. Sa jeunesse rue de Vanves n’est attestée que par son beau poème sur cette rue (43 strophes).

Audiard Michel  - 1920/1985, dialoguiste et scénariste de cinéma, ainsi que romancier. Nombreux films (« Le P’tit cheval de retour ») : 61 rue Hallé.

Audoux Marguerite – 1863/1937, romancière (« Marie-Claire » et « l’Atelier de Marie-Claire ») : 10 rue Léopold-Robert. (plaque).

07 décembre 2013

Le 14 en pause autour de Montsouris jusqu'au 15 décembre 2013

exposition_14_en_pause oct_2013_Page_01.jpg(Cliquez sur l'image pour la voir en grand)

Cette exposition propose une traversée du secteur « Montsouris Dareau » au fil des époques et à travers différents regards.
Le 14 en pause autour de Montsouris
: Prenez une pause, Souvenez-vous de votre quartier hier, Contemplez-le aujourd'hui,Imaginez-le demain…

A l'initiative du Conseil de Quartier Montsouris-Dareau, avec le soutien du FIAP Jean Monnet, l'exposition "Le 14  en pause autour de Montsouris" est un parcours qui engage une réflexion sur la manière dont nous vivons ensemble sur un territoire. Elle propose une traversée du secteur « Montsouris-Dareau », dans le 14e arrondissement, au fil des époques et à travers différents regards. Brassaï, Agnès Varda, Jérôme Plon, Ulla Wolfender et d'autres riverains amateurs et passionnés participent à ce dialogue à travers leurs photographies et leurs témoignages. Trois volets pour cette exposition : le regard historique,  le regard contemporain et enfin, je rêve mon quartier pour demain.

Exposition le 14 en pause autour de Montsouris du 23 octobre au  15 décembre 2013
FIAP Jean Monnet. 30, rue Cabanis. M° Glacière ou St Jacques.
Ouvert tous les jours de 10h à 20h. Entrée libre
Une partie de l’exposition est présentée sur les grilles du parc Montsouris

Parallèlement à l’exposition, diverses animations seront proposées, notamment des visites guidées de quartiers, des débats, des soirées musicales et festives. ( cliquez sur lire la suite)

Deux visites sont encore proposées :

SAMEDI 7 DECEMBRE 2013 - Les sculptures du 19e siècle dans les jardins de l'hôpital Sainte-Anne et l'art contemporain du quartier - commentée par Mylène Caillette

SAMEDI 14 DECEMBRE 2013 - Visite du musée de l'hôpital Sainte-Anne en compagnie de la responsable du musée - réalisée par Mylène Caillette

Départ du FIAP à 11h, visites guidées en français d'1h30 environ, gratuites et sur réservation au 01.43.13.17.06 ou reservation@fiap-cultures.org, nombre de participants limité.

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03 décembre 2013

L'histoire de nos rues : la rue des Thermopyles

  paris 14e,75014,thermopyles,plaisance La rue des Thermopyles

La rue des Thermopyles comme sa voisine la rue Léonidas est un vestige du Plaisance loti par Chauvelot entre le milieu respectif des règnes de Louis-philippe et de Napoléon III.

Elle s’étend actuellement entre la rue Didot et la rue Raymond-Losserand ( ex-rue de Vanves), mais avant 1925, alors qu’elle était un passage privé, elle partait de la rue des Plantes. Cette partie dont elle a été amputée est devenue la rue Olivier-Noyer ( nom d’un propriétaire des terrains).

Quantité de maisons pittoresques, jalonnent l’étroite rue des Thermopyles, qui mérite une visite des amoureux du «  14e ancien » (cliquez sur l'image pour la voir en grand)

A propos de Plaisance, il faut bien noter que l’autre village de Chauvelot ( connu sous ce nom de Plaisance antérieur au lotissement) se situait principalement sur le 15e arrondissement, ainsi que l’atteste la «  Porte de  Plaisance », laquelle se trouve bien au-delà des limites du 14e, puisque c’était le 2ème porte vers l’Ouest après la porte de Vanves . Aujourd’hui, un arrêt du tramway porte le nom de  «  Georges Brassens ».

- Documentation extraite du numéro 39 de la Revue de la S.H.A. du 14e.

24 novembre 2013

Ferme de Montsouris rue de la Tombe-Issoire, le point de vue des Verts

la ferme de montsouris avec le terrain photo du figaro 2012.jpgParis 14, Ferme de la Tombe Issoire : pour les écologistes, le site doit accueillir la première ferme urbaine de Paris: Lundi 4 novembre, lors du conseil d’arrondissement les élus du 14e devaient se prononcer sur une délibération proposant le rachat de deux bâtiments sur le site de la Ferme de la Tombe Issoire et de la carrière de Port Mahon dans le 14e arrondissement

Ce projet de rachat cache en réalité l’abandon à la promotion immobilière du site historique de la Ferme de la Tombe Issoire et de la carrière de Port Mahon. " Lors du conseil d’arrondissement, je rappellerai le projet alternatif porté par les écologistes sur le site de la Tombe Issoire : réhabilitation des bâtiments, mise en valeur de patrimoine historique, notamment de la carrière de Port Mahon, réalisation d’une opération de logement social, ouverture au public du jardin. Le site est par ailleurs le lieu idéal pour réaliser un équipement public original et  accueillir la première ferme urbaine de Paris et développer un projet d’agriculture urbaine.  Les fermes urbaines sont des éléments importants du développement des villes du 21e siècle".

Ces projets sont déjà menés au Canada, aux Etats-Unis ou encore aux Pays Bas. Leur réalisation est recommandée par l’ONU et la FAO pour faire face aux besoins de sécurité alimentaire et aux défis de l’urbanisation. Tout en faisant écho à son histoire, la future ferme urbaine Tombe- Issoire permettra le développement d’un projet d’agriculture urbaine, mêlera espaces bâtis et espaces cultivés.

Cette initiative permettra de développer l’auto-production, des circuits courts de distribution tout en participant à la préservation de la biodiversité. Lors du conseil d’arrondissement, avec les élus écologistes, je porterai ainsi un vœu (texte du voeu)<http://celia-blauel.blogspot. fr/2013/10/vu-relatif-la-deliberation-du-349.html afin de demander au Maire de Paris qu’il tienne les engagements pris par la municipalité sur ce dossier et s’engage au rachat de la totalité du site. Il n’est pas concevable que le promoteur empoche 6 millions d’euros et ait les mains libres pour construire un immeuble de standing de 8 étages sur ce site. Celia Blauel, Candidate EELV à la mairie du 14e, Conseillère du 14e arrondissement -Contact: 07 89 05 51 53*

 Un petit peu d’histoire…:  La Ferme de la Tombe Issoire est un site absolument unique à Paris: en sous-sol, à 15 mètres sous terre, se trouve la carrière du chemin de Port Mahon. Classée monument historique depuis 1994, elle est le dernier témoignage d’une carrière du Moyen-Age.

 A un mètre sous terre, chemine l’aqueduc gallo-romain, des sources de Wissous jusqu’aux thermes du boulevard Saint Michel. En surface, on découvre la dernière ferme de Paris exploitée jusqu’en 1955, sa crypte,sa large cour, mais aussi le pavillon « Troubadour » du 19e et plusieurs  bâtiments faubouriens du 19e siècle. Le site de la Tombe Issoire est une véritable mille-feuille historique....

Pour en savoir plus: - le site du collectif Port Mahon: http://collectifportmahon.blogspirit.com/ - Tribune: "Détruire ici c'est Paris qu'on assassine"
 

16 novembre 2013

Un livre sur Montparnasse

montparnasse-les-lieux de légende de olivier Renault Parigramme.jpgOlivier Renault a recensé les lieux où se retrouvaient les artistes du début du 20ème siècle.

Cela fait vingt ans que je vis dans le quartier du Montparnasse. J'aime m'y promener et observer. Mon livre est à la fois un guide et un livre d'histoire couvrant les années 1900 à 1940. Beaucoup de lieux ont aujourd'hui disparu mais quelques-uns subsistent comme la Ruche ou le musée Bourdelle.

C'est ainsi que Olivier Renault présente son livre : "Montparnasse. Les lieux de légende". Il y montre que Montparnasse était une grande zone d'influence artistique. Le climat était propice à l'invention d'un art nouveau. Il note la convivialité du café La Rotonde, lieu cosmopolite par essence, qui accueillait Espagnols, Italiens, Juifs slaves, des Français. chacun y prenait des nouvelles des uns et des autres pendant et après la Première Guerre Mondiale et les discussions y menaient bon train.

Montparnasse. Les lieux de légende, par Olivier Renault. Editions Parigramme 207 pages-19,90 €

09 novembre 2013

La porte de Vanves et les ancienne fortifications : exposition du 10 au 17 novembre à Notre-Dame du Rosaire

Expo- Images et patrimoine du 10 au 17 novembre à ND du Rosaire.jpgCliquez sur l'image pour la voir en entier

Une exposition « Images et Patrimoine » réalisée par Philippe FAGOT sur les fortifications et la zone de la porte de Vanves aura lieu salle Ste Thérèse du 10 au 17 novembre 2013.
Vous êtes invités au vernissage après la messe de 10 h 30 le dimanche 10 novembre. tous les jours de 16h à 19h

A l’église Notre- Dame du Rosaire 194 rue Raymond Losserand M° et T3 Porte de Vanves

07 novembre 2013

Histoires et Chansons - Les artistes à Monsouris : mercredi 13 novembre 20h30

artistes a montsouris.jpgDans le cadre de l'exposition "Le 14 en pause, autour de Montsouris-Dareau", Maud Vivien et Thomas Dufresne vous font revivre une époque où les plus grands artistes habitaient le quartier. Au menu de cette soirée : des anecdotes et des chansons.

Soirée autour d'une assiette tapas et d'une boisson (participation de 10€)

Retrait et paiement des places à la réception du FIAP avant le 12 novembre 2013, nombre limité de participants .

AU FIAP, 30 rue Cabanis 75014 : Le mercredi  13 novembre 2013 - 20h30 - RESTAURANT LE FRANCILIEN (Cliquez sur l' image  ci-dessous pour la voir en grand)

fiap -jean monnet 30 rue cabanis

Visites guidées dans le quartier Montsouris

Dans le cadre de l'exposition "Le 14 en pause, autour de Montsouris-Dareau", des habitants du quartier vous font découvrir les coins et recoins les plus curieux, les plus emblématiques ou les moins connus de Montsouris. Différents thèmes vous sont proposés:

SAMEDI 9 NOVEMBRE 2013 - La vie artistique autour de Montsouris - commentée par Thomas Dufresne COMPLET

SAMEDI 16 NOVEMBRE 2013 - Les vestiges de l'aqueduc Médicis dans le 14- commentée par Michel Haguenau

SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013 - La Cité Internationale Universitaire (parcours architectural) - commentée par Michèle Maron

SAMEDI 30 NOVEMBRE 2013 - La vie artistique autour de Montsouris - commentée par Thomas Dufresne

SAMEDI 7 DECEMBRE 2013 - Les sculptures du 19e siècle dans les jardins de l'hôpital Sainte-Anne et l'art contemporain du quartier - commentée par Mylène Caillette

SAMEDI 14 DECEMBRE 2013 - Visite du musée de l'hôpital Sainte-Anne en compagnie de la responsable du musée - réalisée par Mylène Caillette

Départ du FIAP à 11h, visites guidées en français d'1h30 environ, gratuites et sur réservation au 01.43.13.17.06 ou reservation@fiap-cultures.org, nombre de participants limité. 

25 octobre 2013

La petite histoire de nos rues ( la rue Boissonade )

 Cette rue est dédiée à l’helléniste Jean-François Boissonade, dit de Fontarabie (1774-1857), professeur au Collège de France, qui s’attacha à remettre à l’honneur l’étude du grec ancien. Il publia notamment « les Héroïques » du sophiste Philostrate.

Cette rue a été formée par la réunion de deux « culs-de-sac » qui étaient séparés par une portion desatelier gustave.jpg jardins du couvent de la Visitation. On remarquera aux n° 31, 33, 35, 39 et 43 d’intéressantes maisons d’ateliers d’artistes. Au n° 26 se situe une belle chapelle attenant au couvent des Frères Mineurs Capucins.

Cette rue vit des personnages célèbres tels que Romain Rolland (au n° 3) qui composa son roman « Jean-Christophe » ; le poète Paul Fort (au n° 24) où il écrivit quelques-unes de ses ballades françaises, le peintre néerlandais Conrad Kickert (au n° 33). Entre les n° 9 et 15 , on a une très belle vue sur le parc de la Visitation.

NDLR : documentation extraite du n° 39 de la revue de la S.H.A  du 14ème.

Photo :Atelier Gustave

24 octobre 2013

Il était une fois dans (la rue de) l'Ouest

La société historique du 14ème a présenté dans son bulletin n° 197 de juin 2012montparnasse,autoroute,paris,autoroute urbaine un article relatif à la parution d’un livre : « Il était une fois dans (la rue de) l’Ouest », qui rassemblait les éléments historiques se rapportant à la transformation profonde de ce quartier, suite à la démolition et à la reconstruction de la gare Montparnasse (1965-1966) et à l’édification de la Tour (1973).

Rappelons brièvement les faits. Les années 70 voient le projet de démolition du quartier situé entre Plaisance et Gaîté. Le débouché de l’autoroute A10 est prévu et devait se faire au niveau de la nouvelle gare Montparnasse, via la porte de Vanves et la rue Vercingétorix. Cette radiale devait faire table rase devant elle…Parisautoroutes.jpg(plan du projet d'autoroutes urbaines, en bleu clair, les  autoroutes enterrées - cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Mais les habitants du quartier se rebiffent. Rappelons que l’église Notre Dame du Travail et l’immeuble Art déco du 8 rue Lebouis devaient disparaître. Un groupe d’habitants se réunit, sous le nom de Vivre dans le 14ème. Ils demandent de préserver ou de réhabiliter ce qui peut l’être, en maintenant les habitants en place. Après une large mobilisation, ils obtiennent l’abandon de la « radiale » en 1977 et demandent également à propos de la ZAC Guilleminot, d’obtenir une concertation qui sera toujours refusée. La confrontation avec l’organisme aménageur durera neuf ans (1973-1982). Sous la pression des habitants, des immeubles furent défendus un à un. Le projet final en garda une soixantaine.

Le livre indiqué au début de cet article montre affiches, dessins, photos, etc. Il restitue ce qu’on dit ou fait les habitants, témoins ou acteurs, à propos de la préservation  d’un quartier dont  la rue de l’Ouest était l’axe le plus vivant.

- Pivoine – deuxième édition 2010. Librairie Tropiques – Libraire d’Odessa.

04 octobre 2013

La société Historique du XIVe organise une visite de Port-Royal le 12 octobre

Port-Royal Paris.jpg Le samedi 12 octobre,  la Société Historique et Archéologique du XIVE organise une visite de Port Royal de Paris, commentée par Roland Berman.

Rendez-vous à 14h 30 au 50, devant l'entrée du cloître ( hôpital)  - 123, bd de Port-Royal.

Inscription préalable obligatoire par tél : 09 65 13 89 20 ( répondeur ) ou par e-mail : yab.sha14@wanadoo.fr

Participation aux frais: 5€ par personne qui serviront à rembourser les frais de visite que l'Administration demande à la SHA  du 14e. Règlement par chèque à  l'ordre de la SHA du 14e - 2, place Ferdinand Brunot - 75014. Paris.

03 octobre 2013

« De Plaisance à Malakoff », promenade samedi 5 octobre dès 12h30

malakoff-ancien-tramway.JPG"De Plaisance à Malakoff, le destin urbain de banlieues jumelles". Promenade pilotée par Denis Moreau, auteur de banlieuedeparis. Une coproduction avec le journal La Page du 14ème et de l'association A Travers

Du côté parisien des fortifications, Plaisance, au début, n'est pas un village, ni même un faubourg mais plutôt une banlieue à l'écart. Née sans planification (au grand désespoir des urbanistes !?) soit l'inverse de Vaugirard ou Montparnasse, l'inverse du dogme de "la ville continue" ? Il y fait pourtant bon vivre aujourd'hui. 

A Malakoff, s'est développé un "hyper centre" entre la place du marché et les environs de la fameuse route départementale 50. Cette petite commune atypique n'a vu le jour que très récemment grâce à l'action par exemple d'un chansonnier rôtisseur sans fortune, Alexandre Chauvelot. On le trouve actif comme promoteur immobilier tout d'abord à Plaisance, puis sur des terrains de la commune de Vanves, en lotissant des jardins ouvriers (plus ou moins constructibles). Sur ces derniers, il créé un parc d'attraction dominé par la célèbre Tour Malakoff sur le site dit de la Nouvelle-Californie. D'où le dicton très samsuffi, "J'y suis, j'y reste", d'abord attribué à tort ou à raison au général Mac-Mahon "vainqueur" en Crimée.malakoff-plan.JPG

La Page du 14ème et l'association A Travers proposent une balade d'observation pour découvrir ou redécouvrir le charme de ces endroits et ce qui fait leur qualité de vie. On s'interrogera sur ce que les habitants de ces différents quartiers peuvent ou non partager au sein du Grand Paris et sur la nature de ce qui les relie. La consultation de cartes anciennes alimentera notre compréhension. 

Cette promenade s'inscrit dans la suite du dossier "Escapade à Malakoff" réalisé par La Page du 14ème (n° 99) et de la promenade organisée en janvier dernier par les associations A Travers et Promenades urbaines à la demande du Pavillon de l'Arsenal, autour du réaménagement de la Porte de Vanves.

Pour qui le voudra, elle se prolongera le mercredi 16 octobre à 20h30 au Moulin à Café, lors d'une soirée débat et atelier de démonstration, intitulée "Quels sont les enjeux d'une appropriation citoyenne de la cartographie numérique et du web géolocalisé, également appelé web 3.0 ?"

Cliquez sur les images pour les agrandir . Pour connaître le programme cliquez sur lire la suite,

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30 septembre 2013

Le mur murant Paris...

rend Paris murmurant ! C’est par cette formule que les Parisiens prirent conscience à la fin du 18ème siècle que la fiscalité de l’époque, en créant l’octroi aux portes de la ville, pesait lourdement sur les habitants. Depuis 1670, Paris, suite à une décision royale, avait été déclarée ville ouverte après disparition de ses murs d’enceinte. Aussi, la Ferme Générale avait-elle les plus grandes difficultés à percevoir l’octroi, sorte de taxe de douane intérieure qui alimentait les finances de la ville. Les Fermiers Généraux décidèrent donc de réaliser un mur d’octroi, dont la réalisation fut confiée à l’architecte célèbre à cette époque, Claude-Nicolas Ledoux. De 1784 à 1787, sur 23 kilomètres, un mur de 3  à 5 mètres de haut fut édifié autour de Paris. L’emprise générale de l’espace voué à ce mur fut de 72 mètres et les constructions interdites à moins de 100 mètres du mur. Précisons que les contrebandiers de l’époque n’hésitèrent pas à construire des tunnels dont l’un de 84 mètres, était situé à la hauteur de la rue de la Glacière.les pavillons Ledoux Barrièrd'Enfer place_Denfert-Rochereau.jpg

Soixante pavillons d’octroi (Ledoux les nomma « Propylées ») sont construits. Aujourd’hui, il n’en reste que quatre, dont deux situés sur la place Denfert Rochereau. Les barrières de la Fosse-aux-lions ainsi que la barrière d’Arcueil se situaient grosso modo entre l’actuel hôtel Marriott et le FIAP de la rue Cabanis. Il y avait là le lieu d’une ancienne carrière  ( la Fosse aux lions) qui était utilisée par plus de 500 à 600 chiffonniers ayant  établi leur demeure en ces lieux. Chaque nuit, avec leurs lanternes, hottes et crochets, ils allaient prospecter les ordures à l’intérieur de Paris…

En 1840, le gouvernement de Thiers débute la construction d’une enceinte fortifiéePoterne-des-peupliers un des seuls vestiges de l'enceinte Thiers.jpg autour de Paris. Le hameau du Petit Gentilly souffrira de la construction de ces fortifications et fut arasé sur une bande de terrain de plus de 350 mètres. Vers le milieu du 19ème siècle, l’industrie conquérante attire les populations des campagnes qui se voient repoussées en dehors du centre ville. Les nouveaux travailleurs vivent de façon précaire et sont logés dans des conditions exécrables. L’espace compris entre le Mur des Fermiers et les fortifications de Thiers accueille : hospices, prisons, cimetières et toutes les industries dégradantes et polluantes. Ainsi c’est le lot du Faubourg Saint Jacques, des rives de la Bièvre et du Faubourg Saint Marcel.

Aujourd’hui ces espaces ont été largement réhabilités et reconstruits selon les principes de l’urbanisme contemporain : espaces, lumière, immeubles de grande hauteur. Ces lieux ont changé de visage.

NDLR : documentation extraite du n° 39 de la SHA du 14ème.  

Cliquez sur les images pour les voir en entier. Photo 1 : Les pavillons d'octroi Ledoux place Denfert-Rochereau. Photo 2: la Poterne des peupliers, un des seuls vestiges de l'enceinte fortifiée de Thiers (images extraites du site Wikipédia)

23 septembre 2013

Un seul conseiller municipal par quartier (3)

Gustave Marie Robert Poirier de Narcay (1900 – 1918) –

Docteur en médecine, il a exercé dans le quartier. Il fut élu avec l’étiquette « nationale » ou « nationaliste » (suite à l’agitation menée par le Général Boulanger, la Ligue des patriotes de Déroulède, l’affaire Dreyfus mobilisant partisans de la revanche et défenseurs de l’armée), celui que ses adversaires appellent « notre Poirier national » a été constamment réélu conseiller du quartier en 1904, 1908 et 1912. Il conquiert le siège de député des deux quartiers Santé et Petit Montrouge, en 1910, renouvelé en 1914 en battant le candidat radical Camille Bouglé. Il mourut en 1918. Son nom fut donné à l’ex rue d’Orléans située entre la rue Friant et l’avenue d’Orléans.

Louis Auguste Edouard Jacques (1871 – 1890) –

Né à Saint Omer, Edouard Jacques a été élu à 43 ans conseiller municipal de Plaisance. D’abord instituteur à Lille où il présida un cercle démocratique sous la Deuxième république, il devint propriétaire d’une distillerie à Paris et avança en 1871 un programme « autonomiste » pour Paris. Réélu aux élections municipales de 1874, 1878 et 1884, il devient en 1887 Président du Conseil Général de la Seine. Il fut candidat unique en janvier 1889 contre le général Boulanger, celui-ci élu par 245 000 voix contre 162 000 à Edouard Jacques. Le général Boulanger ayant été déclaré inéligible après sa fuite à Bruxelles, Edouard Jacques devint député en octobre 1889 de la circonscription Plaisance et Montparnasse, battant le candidat boulangiste Girou. Edouard Jacques fut réélu député du 14ème arrondissement en 1893 avec un programme radical-socialiste.

- Documentation extraite du n° 27 de la revue SHA du 14ème.

18 septembre 2013

Un seul conseiller municipal par quartier (2)

Nous continuons notre exploration des différents conseillers municipaux pour lesquels diverses rues ont été baptisées de leur patronyme.

-       Léon Alexandre Jules Hénaff  (1898 – 1921) – Né à Paris en 1898, il fut artisan graveur dans son quartier qu’il représenta pendant 23 ans au Conseil Municipal. Il fut élu à l’âge de 41 ans et accéda à la fonction suprême de Président du Conseil municipal de Paris, prouvant ainsi son autorité et son influence dans le parti radical. A la mort d’Emile Dubois, il aurait bien postulé à sa succession de député, mais soutint la candidature de Th. Steeg. Son action dans le quartier Saint Jacques se traduisit par sa présidence de la coopérative de construction immobilière : « L’avenir du prolétariat », inscrite au fronton des immeubles 77 faubourg Saint Jacques et au 8 rue Jean Dolent. 40 ans après sa mort, la Ville de Paris donna son nom au carrefour Reille-Tombe Issoire.

-      Charles Emile Richard (1886 – 1891) – Il sera élu à l’âge de 41 ans, avocat né à Paris, il sera comme Hénaff à la Santé le Conseil radical de Montparnasse et accédera comme Hénaff à la Présidence du Conseil municipal de Paris. En 1905, la ville donna son nom à une rue percée à travers le cimetière Montparnasse dans le prolongement de la rue Gassendi dénommée en l’honneur d’un philosophe du 17ème siècle, abbé de son état et créée dans l’axe de la rue des Plantes.

-      Charles-Henri Leneveux (1873 – 1881) – Aux élections municipales de 1873, c’est un journaliste âgé de 55 ans, et républicain déjà sous l’Empire, qui est élu et plus tard réélu aux élections municipales de 1874 et 1878. Il avait exercé les 4 et 5 septembre 1870 les fonctions de maire du 14ème arrondissement pour les céder du 6 septembre au 15 novembre à Ducoudray, puis à Asseline jusqu’à la Commune. La Ville de Paris donna son nom à une des rues tracées en 1895 au sein du lotissement du parc de Dareau entre les rues Alphonse Daudet et d’Alésia, y compris les rues Marguerin et Focillon.

Documentation extraite du n° 27 de la revue de la SHA du 14ème.

13 septembre 2013

Un seul conseiller municipal par quartier

La Cinquième République a profondément modifié l’élection des conseillers municipaux en faisant élire plusieurs candidats par arrondissement suivant l’importance de celui-ci, alors que sous la troisième République et pendant 70 ans, n’ont été élus que 80 conseillers municipaux à raison d’un seul par quartier, que celui-ci fut petit, grand, peu ou très peuplé. Il faut rappeler qu’à cette époque, les maires d’arrondissement n’étaient pas élus mais nommés par le Ministère de l’Intérieur. La représentation des populations était donc inégale au point de vue numérique, totalement non représentative de cette population.

Certaines de nos rues ont conservé la mémoire de ces conseillers municipaux. Ainsi :

Louis Asseline – Conseiller de 1874 à 1878. Il était homme de Lettres, cousin par alliance de François Victor Hugo. Il fut élu à l’âge de 45 ans et était surtout journaliste, polémiste républicain sous l’Empire et historien (auteur de Marie-Thérèse, impératrice d’Autriche). Nommé maire du 14ème arrondissement en novembre 1870, il démissionna en mars 1871 devant l’insurrection de la Commune. En 1877, il se présenta à l’élection législative de Plaisance Montparnasse mais fut battu. Après sa mort survenue en 1879, la Ville de Paris donna son nom à l’ancienne avenue du Château dit du Maine, puis rue Sainte Alice, puis avenue Couesnon (lotisseur du Château).

Jules Emile Dubois – Conseiller de 1887 à 1898. Il fut docteur en médecine. Elu à l’âge de 34 ans, il fut notable du Comité Radical. Il vit renouveler son mandat en 1892 et 1896. Le Comité Radical aux élections législatives de 1898 le présenta,  et fut ainsi député de la Santé du Petit Montrouge. Près de l’Ecole Primaire de la rue de la Tombe Issoire, il fonda au numéro 77 une école professionnelle de jeunes filles qui reçut le nom d’Emile Dubois après la mort de celui-ci en 1904. Une nouvelle rue créée près de cette école reçut le nom du Conseiller, l’ancienne école professionnelle y fut transférée et devint l’actuel lycée technique municipal.

NDLR : documentation extraite du n° 27 de la SHA du 14ème.

09 septembre 2013

Qui était l'amiral Mouchez ?

Mouchez.jpgUn amiral à la frontière du 13ème et du 14ème ? Une rue éponyme marque sa présence dans la partie est de notre arrondissement. Que savons-nous de lui ? Si ce personnage, Ernest-Barthélémy Mouchez, né à Madrid le 24 août 1821 n’a pas commandé des flottes militaires importantes, il fut enseigne de vaisseau en 1843 et nommé contre-amiral en 1878. En fait, ses activités le firent entrer au Bureau des Longitudes en 1873 ainsi qu’à l’Académie des Sciences en 1875.

Il se consacra à des études hydrographiques en Corée, en Chine et fit des relevés des côtes de l’Algérie entre 1867 et 1873. Mais il fut avant tout directeur de l’Observatoire de Paris. Améliorant l’Observatoire du Bureau des Longitudes créé en 1874 dans le Parc Montsouris, il créa une école d’astronomie pratique en 1879 et fonda en 1884 le Bulletin astronomique, publication réputée qui se perpétua jusqu’en 1968.

D’autre part, il obtint en décembre 1884 quatre cents excellentes photographies du passage de Vénus sur le disque du soleil, observation qui fut faite de l’Ile Saint Paul dans l’Océan Indien. Cet événement offrait alors le seul moyen de mesurer avec exactitude la distance de la Terre au soleil.

Ainsi, l’Amiral Mouchez fut-il une figure essentielle dans la direction de l’Observatoire de Paris qu’il dirigea de 1878 jusqu’à sa mort survenue en 1892.

- Documentation extraite du n° 27 de la SHA du 14ème.

20 août 2013

L'âge d'or du quartier Montparnasse

montparnasse-les-lieux de légende de olivier Renault Parigramme.jpgOlivier Renault, libraire et écrivain dans le 14ème, raconte dans une interview donnée au magazine de la Ville de Paris , la genèse de son livre :  Montparnasse et ses lieux de légende. Il dit ceci : « Mon livre est à la fois un guide et un livre d’histoire couvrant les années 1900 à 1940. Beaucoup de lieux ont aujourd’hui disparu mais quelques uns subsistent comme la Ruche ou le Musée Bourdelle… Montparnasse était une grande zone d’influences où Paul Fort organisait ses mardis à La Closerie des Lilas, où Apollinaire racheta la revue «  Les soirées de Paris »… La Ruche, rue de Dantzig avait été créée pour venir en aide aux artistes. Le climat était propice à l’invention d’un art nouveau. Les loyers étaient très bas et les propriétaires tolérants. Je pense à Victor Libion, le patron du café «  la Rotonde », qui avait compris qu’il fallait aider le milieu artistique.

On peut dire qu’à cette époque, la café de la Rotonde était le foyer central où se réunissaient tous les artistes… Lieu cosmopolite, il accueillait des Espagnols, des Italiens, des Juifs slaves et des Français. Véritable plaque tournante de l’Art Moderne, chacun venait en ce lieu afin de prendre des nouvelles des uns et des autres ; lieu magique où la discussion entre artistes était le symbole d’un foisonnement d’idées et de projets.

- Montparnasse. Les lieux de légende, Olivier Renault. Edition Parigramme 207 pages, 19,90 €.

03 août 2013

Jean Moulin a habité le 14ème

Jean Moulin 2.jpgUne plaque commémorative à la mémoire de Jean Moulin

Une plaque commémorative en hommage à Jean Moulin (1899-1943) est désormais visible sur l'immeuble dans lequel il vécut juste avant son arrestation au 12, rue Cassini (14e).

On peut lire sur cette plaque: "Ici a vécu d’avril à juin 1943 Max pseudonyme de Jean Moulin,(1899-1943), Chef de la Résistance, délégué du Général de Gaulle."

Pour agrandir l'image cliquez dessus

Petite biographie

Né en 1999 à Béziers. Issu d'une famille méridionale, lettrée et républicaine, Jean Moulin sert pendant vingt-trois ans la République comme sous-préfet et préfet avec des passages dans les cabinets ministériels. Amateur d'art, c'est aussi "Romanin" le dessinateur.

Sa résistance commence le 17 juin 1940 lorsqu'il refuse de signer un document établi par les Allemands accusant à tord les troupes sénégalaises de l'Armée française de massacres sur les civils. Frappé, il tente de suicider en se tranchant la gorge pour éviter le déshonneur.

Révoqué par le gouvernement de Vichy le 2 novembre 1940, il s'installe dans le Sud, prend contact avec les premiers noyaux de Résistance et gagne Londres en octobre 1941 pour se rallier au général de Gaulle.
Chargé par le Chef de la France libre d'unifier la Résistance et de créer l'Armée secrète, qui sera confiée au général Delestraint, il est le fondateur et le premier président du Conseil de la Résistance.

Arrêté le 21 juin 1943, torturé, il meurt sans livrer aucun secret dans le train qui le conduit en Allemagne.
Ses cendres sont déposées au Panthéon en 1964.

14 juillet 2013

Le couvent Saint François rue Marie-Rose (II)

Corentin Cloarec aumônier des résistants de la place Denfert-Rochereau.jpgLe 28 juin 1944 aura été une date qui a marqué l’histoire du couvent par l’assassinat du Père Corentin Cloarec. Vicaire du couvent, il est assassiné au sein du monastère par la Gestapo, aidée en cela par les membres de la Milice. Ses funérailles eurent lieu le lundi 3 juillet, attirant une foule énorme (6000 personnes y assistèrent)

Mais pour autant, la vie du couvent continua après la libération de Paris. Ainsi, le frère André Bauer, massacré par les Boxers chinois le 9 juillet 1900 fut béatifié le 24 novembre 1946. Cuisinier du couvent de la rue Falguière, il devenait un protecteur pour le nouveau couvent de la rue Marie-Rose.

Plusieurs activités sont en service en dehors du monastère : les éditions franciscaines 9 rue Marie-Rose et 25 rue Sarrette, l’administration de la Province de France (Paris), Editions franciscaines librairie.jpgles pèlerinages franciscains et la Fraternité séculière de Saint François 27 rue Sarrette. On peut noter aussi le commissariat de Terre Sainte qui recueille les aumônes destinées au Saint Sépulcre à Bethléem et à Nazareth. La procure des Missions Franciscaines y a son siège. La chapelle participe à l’activité de la paroisse saint Pierre-de-Montrouge. Des pères sont aumôniers à l’hôpital Sainte Anne et aux prisons de Fresnes et de Fleury-Mérogis. Certains Pères sont professeurs et font des études en Sorbonne et à  l’Institut Catholique.

Documentation extraite du n° 25 de la revue de la SHA du 14ème.

photo 1 Corentin Cloarec

photo 2 la librairie franciscaine

07 juillet 2013

Couvent Saint-François, rue Marie-Rose ( I )

 En novembre 1917, les Pères de la Communauté franciscaine habitent rue Victor Considérant dans le 14ème. La guerre terminée, un noviciat s’installe 37 rue Boulard qui abritera la parution d’une revue : la Vie franciscaine, rédigée et administrée par le Père Alphonse Dreux. Le petit couvent provisoire de la rue Boulard devient la Procure des Missions Franciscaines Françaises, et siège de l’Administration provinciale.couvent saint françois paris 14.jpg

 Trop à l’étroit rue Boulard et à partir du mois de mars 1923, la Communauté franciscaine vient s’installer 9 rue Marie-Rose (14ème) et occuper plusieurs appartements sis dans les immeubles des 25 et 27 de la rue Sarrette. Il y a là un grand jardin. La Curie provinciale aura désormais son siège au 9 de la rue Marie-Rose. Au 27 de la rue Sarrette s’installe le Commissariat de Terre Sainte. A partir de 1932 la vente de charité pour les œuvres franciscaines aura lieu au couvent rue Sarrette. Une nouvelle publication paraît : les Missions franciscaines, dirigée par le Père Albaret au 9 rue Marie-Rose.

 Le 16 septembre 1934, la première pierre du futur couvent saint françois Chapelle nef vue de la tribune.jpgcouvent fut bénie par le Père Léonard Marie-Bello. Cependant, les premiers travaux commencèrent le 21 janvier 1935. La construction du couvent Saint François est très avancée au 15 février 1936. Il manque seulement deux étages au dessus de la chapelle. Le 15 mai est inaugurée la crypte, la chapelle est ouverte au culte le 3 octobre. Une librairie est ouverte à côté du couvent et porte le n° 9 de la rue Marie-Rose.

 Le 2 août 1938 sont consacrés le Maître-Autel et les autels latéraux des petites chapelles. Au Chapitre d’octobre 1938 est créé à Paris un Commissariat Provincial du Tiers Ordre, au couvent Saint François. Le 5 mars 1939 la cloche est bénite par Monseigneur Dreyer. En 1939, les religieux sont mobilisés. Les pères Albaret et Eugène réussissent à éviter la captivité et rejoignent la capitale à la fin de 1940.

(à suivre).

 -Documentation extraite du N° 25 de la Revue de la S.H.A. du 14e.

22 juin 2013

Eugène Atjet (II)

Eugène Atjet (1857 – 1927)         (II)

la Closerie des Lilas.jpgFaisant suite à notre précédent article (voir I), nous abordons aujourd’hui l’influence du photographe sur le monde artistique liée présent à Montparnasse. Aux terrasses du Dôme ou de la Rotonde, à la Closerie des Lilas ou à l’Académie de la Grande Chaumière, il rencontrait de nombreux artistes auxquels il proposait ses photographies.

Il visitait également les ateliers de la rue Campagne Première et ceux du Passage d’Enfer. Il y rencontrait des sculpteurs connus (Pompon, Real Del Sarte). On peut citer aussi des peintres tels que Fujita fixé à Paris en 1913, André Derain, Dunoyer de Segonzac, Vlaminck, Utrillo, Kisling et Braque…

Atjet vendait à des graveurs, des illustrateurs de livres, des architectes, des décorateurs, nombre de ses photographies.

Peu à peu, Plaque_Hôtel_Istria,_29_rue_Campagne-Première,_Paris_14.jpgles difficultés de ses premières années firent place à une période plus facile. Son talent reconnu, il fut ensuite bien accueilli par ces milieux.

Tourmenté à l’idée que son œuvre puisse disparaître, il proposa celle-ci à de nombreux musées : Musée des Monuments historiques – Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale – Bibliothèque historique de la Ville de Paris – Musée Carnavalet – Ecole Boulle – et l’Albert Museum de Londres.

Par ailleurs, il fit des conférences dans les universités populaires : le Club du Faubourg, la Coopération des Idées, la Ligue de l’Education sociale, l’Ecole des Hautes Etudes Sociales.

D’un caractère indépendant, renfermé et presque sauvage, il était intransigeant et parfois emporté. Mais il devenait simple, modeste, presque timide devant sa clientèle. Un homme de contrastes.

(A suivre , lire la note III).  

Documentation extraite du N° 39 de la Revue de la S.H.A. du 14e.

 

12 juin 2013

Les 400 ans de l'aqueduc Médicis : exposition, visites...

Le 17 juillet400 de l'aqueduc Médicis en grand.jpg 1613, le roi Louis XIII en compagnie de sa mère, la régente Marie de Médicis, et de la cour pose la première pierre du regard de Rungis où convergeaient de nombreuses sources présentes dans les environs. L’aqueduc qui sera construit entre ce regard n° I et la maison du Fontainier, regard n° XXVII, conduira les eaux de Rungis à Paris. En 2013, cet ouvrage fête ses 400 ans.
Des visites extérieures et intérieures de l’ouvrage, une exposition itinérante...permettront à tous d’apprécier ce long monument historique dans toutes ses dimensions.

En ce moment dans le 14ème arrondissement
Du 10 au 15 juin : Expo
sition : sous nos pieds le « Médicis », un monument pour l’eau Exposition permettant à tous de découvrir ou de mieux connaître ce patrimoine essentiellement souterrain qui participe fortement à l'identité du territoire. Cette exposition illustre avec des panneaux et maquettes l'ensemble de l'ouvrage de Rungis à différents quartiers de Paris. Hall de la mairie. 2, place Ferdinand Brunot.

Les 15 et 16 juin : visite de la maison du Fontainier
Visites du Grand Regard de l’Observatoire, débouché de l’aqueduc à Paris, avec un bénévole de l’association.
Le samedi à 14h-17h30 et le dimanche à 10h30 -12h30 et 14h-17h30. 42, avenue de l’Observatoire. Contact:
medi8@paris-historique.org Tel : 01-48-87-74-71. Gratuit.

Eugène ATGET ( 1857 - 1927 ) un " faiseur d'images " (I )

Atget plaque rue Campagne Première.JPGEugène  ATGET a habité le 14e, rue Campagne première au 17 bis. Il était né à Libourne et perdit ses parents à l’âge de cinq ans puis fut recueilli par un oncle qui lui fit faire de solides études classiques. Vers l’âge de vingt ans il s’engage sur un voilier en partance pour l’Amérique du Sud, afin de satisfaire son goût des voyages.

De retour à Paris, la vie parisienne le séduit… Il va souventatget jeune vers 1890.jpg au théâtre. Il va même entrer au Conservatoire en 1879. Il en sort en 1881, mais sans avoir obtenu de prix.  Vers 1886 il se marie avec Valentine Compagnon, de son nom de théâtre Valentine Delafosse. Tous deux entreprennent une tournée à travers la France. La vie est dure, mais la passion pour le théâtre les soutient. Ils joueront successivement au Théâtre de Grenoble durant quatre ans et au théâtre de Dijon pendant deux ans. Lui, joue les rôles de traîtres, les troisième rôles, elle, les ingénues. Cette vie dure pendant quatorze ans. De La Rochelle, les époux viennent s’installer rue Campagne-Première. Puis, Atget se met à peindre mais sans succès. Il fréquente toujours les théâtres en jouant à Montparnasse, Grenelle, Gobelins où se jouent des mélodrames…

ATGET-Marchand-ambulant-1900.jpgEn fréquentant les artistes-peintres, il s’aperçoit que ceux-ci recherchent souvent des documents photographiques. L’idée lui vint alors de faire de « la photographie-documentaire ». A cet effet, il achète un appareil photographique qui à l’époque était fort lourd et encombrant. Il recherche à chacune de ses tournées dans Paris, toute vue représentant un caractère pittoresque, artistique ou original. Il s’intéressa ainsi au souvenir de maisons historiques, des anciennes fortifications, de la zone, de la rivière la Bièvre. il s’intéressa aussi aux personnages types de l’époque : chiffonniers, joueurs d’orgue de Barbarie, rémouleurs… La banlieue ne fut pas oubliée : Bagneux, l’église romane d’Arcueil, de vieilles rues de Sceaux, Châtillon Gif, Villejuif, Vitry, Igny, Palaiseau, Bures etc… Il avait le don de prendre ses clichés sous le meilleur angle. Véritable artiste, il réussit à obtenir avec des moyens rudimentaires des résultats remarquables. ( à suivre, lire la note II)

N.D.L.R.  Documentation extraite de la Revue N° 39 de la S.H.A. du 14e  

photo 2 (auteur inconnu) Eugène Atget jeune

photo 3 prise en 1900 par Eugène Atget : Marchand ambulant place Saint Médard .

08 juin 2013

Ferdinand Brunot, linguiste et maire du 14ème (III )

 Ferdinand Brunot photo de l'homme 3.jpgPendant la guerre de 1914-1918, Ferdinand Brunot administra le 14ème arrondissement, l’un des plus peuplés et des plus populaires de Paris. Il faut préciser qu’il a été nommé maire du 14ème dès 1910. Brunot connaissait parfaitement cet arrondissement –son domicile était rue Leneveux. Il administra donc cet arrondissement jusqu’en 1919. Il aimait raconter l’étonnement d’un fonctionnaire que la Préfecture de la Seine avait envoyé pour inspecter les services de la mairie. Celui-ci s’émerveillait de l’organisation du travail et surtout de l’intelligence des employés ; ceux-ci étant des professeurs de la Sorbonne et des membres de l’Institut qui s’étaient mis au service de Brunot afin de l’aider dans sa tâche.mairie du 14ème.jpg

Ferdinand Brunot durant toute la guerre, ne ménagea pas sa peine pour le bon fonctionnement de la mairie. Il recevait les populations évacuées, trouvait des solutions pour les loger, les nourrir et improvisait chaque jour des solutions posées par ce problème.

Pour conclure, nous rapportons une anecdote amusante prouvant que Ferdinand Brunot avait le sens des réalités. N’avait-il pas accepté de loger, au début de la guerre, un troupeau de vaches dont personne ne voulait !  Le lait de ces vaches fut pour la population du 14ème, une précieuse ressource…

Documentation extraite du n° 37 de la revue d’histoire de la SHA  du 14ème.

Pour compléter votre information sur Ferdinand Brunot vous pouvez consulter  http://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_Brunot

27 mai 2013

Ferdinand Brunot, linguiste et maire du 14ème (II )

Historien de la langue françaiseFerdinand Brunot 3.jpg

Ferdinand Brunot a été un « pionnier », un découvreur. Il a conçu l’histoire de la langue française comme une étude à la fois de la société et de la langue. Il a eu l’intuition que l’histoire externe de la langue n’était pas moins importante que l’histoire interne : il nous a montré le français devenant au cours du 18ème siècle la langue de toute l’Europe cultivée, puis après les guerres de la Révolution, il nous décrit le français comme langue d’une société cultivée mais restreinte, qui constituait au 17ème siècle la Cour, langue s’étendant peu à peu aux provinces, à toutes les villes et enfin aux villages de France. En abordant le 18ème siècle, il s’intéressa à l’étude des vocabulaires techniques, aussi bien concernant la nomenclature chimique que de la langue de la critique d’art. C’est au 18ème siècle qu’apparaissent nos sciences modernes déterminant la naissance de langues se rapportant à ces sciences. Il eut cette formule remarquable à propos de la période de la Révolution : « que les mots étaient les témoins de l’Histoire ».

Entre-temps, Brunot rédigea pour les écoles primaires une série de grammaires : La ferdinand brunotméthode de langue française. Ce manuel représente un tel progrès sur les précédents que la plupart des maîtres effarouchés par tant de nouveautés, reculèrent devant l’enseignement qui bouleversait leurs habitudes. Mais Ferdinand Brunot eut la joie de voir que ses méthodes étaient approuvées et utilisées à l’étranger.

Professeur à l’Ecole Normale Supérieure de Sèvres, il écrivit un volume d’une portée considérable, La Pensée et la Langue, qui rompt avec les cadres traditionnels de la grammaire, refusant d’étudier successivement les noms, les pronoms et les verbes. Au lieu de partir de la langue, il part de la pensée ; au lieu d’étudier l’impératif, il étudie l’ordre et tous les moyens pour exprimer cet ordre. La méthode préconisée par la pensée et la langue devrait, disait--il, révolutionner dans l’avenir la méthode d’enseignement du Français. Ainsi l’exercice désuet de l’analyse – devenu quelque chose de mécanique – fera place à une méthode vivante, par laquelle l’enfant sera invité à découvrir, tous les exemples possibles se rapportant à un ordre ou une prière. L’enfant apprendra par ce procédé à réfléchir sur sa langue et ainsi à connaître le plus parfaitement possible toutes les ressources du Français littéraire…

Ferdinand Brunot a enseigné pendant un demi- siècle. Son approche de la langue dépasse les limites de la Sorbonne et même les frontières de la France. Par là-même, il fut un grand créateur.

N.D.L.R  Documentation extraite du N° 37 de la revue de la S.H.A du 14e