la souffrance des soignants face à la fin de vie (04 octobre 2006)

On ne prend pas assez en compte la souffrance des soignants face à la fin de vie ni leur point de vue sur l’acharnement thérapeutique, souligne la revue de presse de la fondation Jérôme Lejeune (www.genethique.org).

Le thème de la journée de réflexion éthique du Chru de Lille cette année était « l'acharnement thérapeutique ». Comment donner du sens à la poursuite des traitements chez des patients en fin de vie ? Quel soutien apporter aux familles, aux équipes soignantes ?

Plusieurs participants ont souligné le manque de prise en compte de la souffrance des soignants. Le travail avec une équipe mobile de soins palliatifs est souvent nécessaire pour que les soignants changent leurs pratiques courantes et ne gardent pas des gestes systématiques. Mais le Pr Jean-Pierre Jouet explique que cette approche ébranle certaines certitudes chez les soignants : «l'acharnement thérapeutique nous confronte à nos limites, l'échec de notre médecine et les limites du pouvoir. En tant que médecins, nous ne sommes pas préparés à cela. Notre formation nous a appris à guérir (to cure en anglais) plutôt qu'à prendre soin (to care). Pour un praticien, il est plus simple de poursuivre un traitement que de l'arrêter».

Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse et dont les sources sont indiquées. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction.

Source: Le Quotidien du Médecin 

08:00 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : éthique, medecine, acharnement thérapeutique, souffrance |  Facebook | |  Imprimer |