Adolfo Perez Esquivel, Prix Nobel de la Paix (21 mai 2009)

Le récent et terrible procès destiné à faire taire l’opposante birmanne Aung San Suu Kyi, montre bien, s’il en était encore besoin, que les prix Nobel de la Paix, sont très souvent très maltraités dans leur propre pays, comme l’illustre le récit qui va suivre.
Francis Gély, est une figure bien connue dans le 14ème. Il a vécu en Amérique latine, où il a rencontré Adolfo Perez Esquivel, peintre, sculpteur et Prix Nobel de la Paix en 1980, qui est devenu son ami.
Esquivel,Perez.jpgAdolfo Perez Esquivel est né en Argentine, à Buenos Aires, en 1931. Il est diplomé de l’Ecole Nationale des Beaux Arts et de l’Université de La Plata et il a enseigné pendant plus de 25 ans. Il a réalisé de nombreuses œuvres reconnues dans le monde entier.
Dès la fin des années 60, il travaille avec les organisations populaires En 1974, il est élu Coordinateur Général du SERPAJ, le Service Paix et Justice, un mouvement de chrétiens en Amérique Latine qui luttent pour la libération du continent par des moyens non-violents. En 1975, Adolfo Perez Esquivel a été arrêté par la police militaire brésilienne, puis emprisonné en 1976 en Equateur avec des évêques latino-américains et américains. En 1977, à Buenos Aires, dans les prisons de la Police fédérale argentine, il a été torturé, détenu sans procés et a été libéré au bout de 18 mois. En prison, il a reçu, entre autres distinctions, le Prix du Mémorial de la Paix Jean XXIII.
En 1980, le Prix Nobel de la Paix lui a été attribué pour ses engagements dans la défense des Droits de l’Homme. Depuis cette date, il parcourt le monde et continue son combat non violent pour lutter contre les injustices et pour la défense des peuples opprimés. Il a publié plusieurs livres, dont « En cheminant avec le Peuple » en 1975, et un entretien édité directement en français, chez Desclée de Brouver, où il raconte les nombreuses péripéties de sa vie mouvementée, dont le titre est: « Cultivons la Paix ».
Francis Gély traduit et diffuse ses écrits en français. Il vient de recevoir un récit de Adolfo Perez Esquivel, qui raconte la terrible journée du 5 mai 1977, où il échappe de peu à la mort horrible qui lui est promise, comme à bien d’autres, par défénestration d’un avion au dessus du Rio de la Plata.
Après l’avoir traduit , Francis Gély, a transmis ce récit à La Voix du 14ème, journal chrétien d’information, récit que Esquivel conclut ainsi : « 32 années après, il faut continuer à construire dans l’espérance. Malgré tout.”. La Voix publie ce récit pendant trois jours consécutifs, à partir de demain.
A.Constans

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