A la recherche de l'âge d'or (20 août 2009)


Une comédie musicale de G. Feydeau

du 17 au 29 aout 2009  à 19h 30

 

RRGR Cie

Monsieur Follentin n'aime pas son époque. Employé aux Affaires étrangères, il a hérité d'une somme
importante, mais il l'a en grande partie dépensée. Les contributions l'assomment et son collègue Bienencourt
comble des malheurs, l'a trahi... il lui a pris le poste de chef de bureau qu'il convoitait et qu'on lui avait promis!
Non, ça ne va pas bien dans son époque, ce début du XXe siècle, 1905, pour être exacts. Il rêve de la quitter
et Le Temps va exaucer son souhait...

la pi èce

L'Age d'or est une pièce extravagante, démesurée, onirique. Trop longue, impossible à mettre en scène, entend-t-on ici
et là, à moins d'avoir des millions, une distribution plus que nombreuse, des décors « babyloniens...»
Et si ce n'était pas tout à fait vrai ? Si cette pièce était surtout une ode à l'acteur, à sa capacité à tout jouer, à nous rendre
visible, par sa seule présence, son corps, ses déplacements dans l'espace, villes, maisons, jardins, la Cour, le Roi, le
passage du temps et le Temps lui même ? Partant de là, nous mettons l'acteur au centre du projet. Sans décors.
pourqu oi «l'âge d'or» ?

Les raisons pour lesquelles on a envie de se confronter au texte d'un auteur sont souvent plus mystérieuses qu'on ne
le pense. Surtout si, comme c'est mon cas, on est soi-même auteur et on met en scène en priorité ses propres pièces.
J'avais envie d'explorer les mécanismes d'un «classique du rire», d'un auteur chez qui le rythme et le mouvement sont
les rois : au XXe siècle, qui mieux que Feydeau ?

«C'est le mouvement qui constitue le véritable secret de Feydeau. L'auteur en était alors parfaitement conscient puisqu'il
y voyait « la condition essentielle du théâtre » et par suite le principal don du dramaturge ». Henri Gidel
Et je voulais continuer à creuser les thèmes qui me tiennent à coeur depuis toujours et habitent tous mes spectacles: la
recherche d'un monde meilleur, le temps qui passe, l'espoir. En nous divertissant, Feydeau aborde ces sujets, légèrement,
en plongeant ses héros dans une quête affolée et drôle de ce mythique «âge d'or» où l'humanité était heureuse,
L'atmosphère libre, comme dans les rêves, que le texte propose, propice à tous les délires, est un formidable outil pour
inventer un spectacle qui navigue dans les époques et dans les genres, avec j'espère, une grande et jouissive liberté.
Le spectacle

Depuis des années, dans le prolongement de mon travail à l'École Jacques Lecoq, je mène avec des acteurs et musiciens
une réflexion axée sur la pratique, à propos de l'acteur-inventeur: d'espaces, de personnages, de mondes. Nous
avons eu le désir d'associer plus étroitement de jeunes acteurs à ces recherches et j'ai invité mes élèves sortant cette
année de Lecoq, à participer au travail et aux représentations pour une « sortie d'école » de la promotion 2009.
Onze élèves ont accepté le défi. Ils rejoindront les acteurs avec qui je travaille d'habitude, et ensemble nous allons partir
à la recherche de l'âge d'or... sans « décors babyloniens », mais, il est vrai, avec une distribution importante : ils seront
18 en scène. Ils joueront tout, personnages et décors.
Très libre adaptation d'après l'Âge d'or de Georges Feydeau

Adaptation et mise en scène Susana Lastreto
musique originale Annabel de Courson et Jorge Migoya
avec Bernadette Le Saché, François Frapier, Hélène Hardouin, Annabel de Courson, Jorge Migoya, Serge
Djen, Jean Soumagnas et les élèves de la promotion 2009 de l'Ecole Jacques Lecoq : Julia Gwynne, Selena
McMahan, Ioana Jarda, Sigrid Mettetal, Tessa Hays-Nordin, Livia Arditti, Rémy Vachet, Marie Pierson,
Camille Blouet, Amber Minogue, Signe Erichsen
Scénographie et costumes: S.Lastreto aideé par C.Boulicaut
Lumière: Léon Viallaret

On gardera à la pièce son genre de comédie musicale voulu par Feydeau. Les partitions d'origine
ayant été perdues, nous aurons toute liberté pour inventer une musique originale contemporaine.
Annabel de Courson et Jorge Migoya en seront les compositeurs et principaux interprètes.
Et j'espère que l'on rira beaucoup, car c'est tout de même le but de Feydeau, que nous respectons,
nous qui résistons à la fameuse crise avec nos rugissements et nos rires: Groupe Rires, Rage

10:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre du 14e - jean-marie serreau |  Facebook | |  Imprimer |