(IV) les Chemins de traverse (28 novembre 2009)


Chaque dimanche, sur l'avenue Ernest Reyer, des pigeons énamourés roucoulent.

Au premier coup de vent, ils se dispersent dans un froufrou d'étoffe mêlée.

***

Ah ! que de rosiers, que de lilas

Ont jadis ici et là

Parfumé l'étroite rue de Châtillon

Où l'on croit parfois apercevoir voleter en cet endroit

De légers et imprévisibles papillons

Qui n'ont d'autre ambition  que de fleurir de leurs ailes arc-en-ciel

La nostalgie des jours de pluie

Ou la mélancolie des soirées sans soleil.

***

Flâneur du soir, entendez-vous encore, rue auguste  Caïn

Le long du chemin de fer ceinture,

Le souffle de vieilles locomotives qui, cahin-caha

Tiraient des wagons, chargés d'âmes ou de marchandises.

Nos grands-pères les ont connues

Mais aujourd'hui, en ce nid oublié où la verdure se déploie,

La pluie s'écoule en tombant dru

Sur les traverses de bois nu, qui n'en finissent pas de mourir,

Nous offrant en catimini la petite musique de leur ultime chagrin.

 

R.R



 

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