Avatar (26 janvier 2010)
Un film de James Cameron
Science fiction ? Space Opéra ? Fiction écologique ? C'est un peu tout cela à la fois. On hésite entre le western métaphysique, le conte fantastique, la lutte éternelle entre le Bien et le Mal, où se télescoperaient les ruines d'un rousseauisme primaire, la soif d'un retour aux origines de l'humanité, marquée par la nostalgie du vivant sauvage, le tout relayé par des images de dinosaures et autres archéoptéryx ressuscités sous toutes les coutures... Fabuleuse démonstration de la technique 3D. On se croirait dans le réel, mais nous sommes bien dans un virtuel fantastique animé par le pur imaginaire, et quel imaginaire ! Des montagnes flottantes dans l'espace, la translation d'un homme dans le corps d'une autre humanoïde... un arbre gigantesque, véritable tour de Babel, dans laquelle se rassemblent les « bons » tandis que les « méchants » chevauchent des robots équidés aux étranges soubresauts... Le bruit et le fureur sont au rendez-vous : napalm, bombes incendiaires et autres gadgets mortifères en guise de friandises, vous combleront à souhait, l'œil et l'oreille ! A côté, « Apocalypse now », n'est qu'une opérette pour demoiselle du Couvent des oiseaux !
Que retenir de cet « hénaurme fantasmagorie » ? Que 500 millions de dollars investis rapporteront sans doute plus au producteur. Tant mieux pour lui. Pour nous spectateurs, qui avons encore les deux pieds sur terre, nous pouvons nous contenter d'une admiration béate pour cet Ovni cinématographique, qui vient du fond du cosmos et nous apporte l'étrange sensation que la vie est sans doute très menacée sur notre petite planète. Car c'est l'homme, par la soif du pouvoir et de la domination sur la nature qui détruira celle-ci, donc lui-même. C'est le thème induit du film. C'est déjà beaucoup. Pour d'autres, cela passera par l'évocation d'un « choc des civilisations », thème récurrent de notre époque. Enfin, pour ceux qui croient aux fables, ce film pleur rappellera que l'imaginaire pur finit toujours par transformer la réalité... Attendons donc la suite des événements !
R.R
05:00 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : james cameron, avatar | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Voilà un film qui a raté son but. Pourquoi? En voulant dénoncer la violence qui détruit la vie matérielle et spirituelle des peuples proches de la nature, nous avons un spectacle dont les scènes d'ultraviolence occupent quand même la moitié( il faudrait vérifier...)des images!On se pose déjà la question.Mais ce n'est pas la première fois q'un film fait inconsciemment(??) la pub pour le mal! Bien sûr le mal est montré comme monstrueux,débile dans sa fureur,aveugle et insensible à la beauté et à la subtilité de l'âme. Mais est-ce suffisant pour en dégoûter les gens à tout jamais?
Ce qui est très réussi dans cette histoire, c'est la création plastique d'un univers où les choses irradient une lumière qui vient de l'intérieur, algues, herbes, arbres, fleurs; tout un monde végétal féérique , proche des elfes et des lutins (en géant). Les animaux sauvages sont par contre très cruels et monstrueux.Les oiseaux qui servent de montures volantes aux nabis sont, eux, incroyablement beaux.Ils promènent sur leur dos des individus à la peau bleue et aux croyances en la Mère éternelle de la Vie/Nature.
En résumé un film hybride, comme ses personnages.Deux mondes s'opposent, le paradisiaque et l'infernal, et ne se rencontrent que par l'intermédiaire du héros.C'est au final, une excellente BD "héroïc fantasy". Allez le voir en emportant des boules Qies.
Écrit par : Marie-josé | 30 janvier 2010
Je n'arrive pas à savoir si Avatar a un intérêt parce qu'il est expérimental ou si vous avez aimé ce film . Pour ma part, je redoute beaucoup ces superproductions très lourdes. Il y a tant d'autres oeuvres à voir...
Écrit par : M. Garrigue-Viney | 30 janvier 2010
En ce qui me concerne je répondrai que j'ai aimé les séquences de création visuelle parce que les arts plastiques me passionnent, mais je dois dire que les reste, m'a pas mal "morfondue". L'amour du beau l'emporte néanmoins.Tout dépend quelles sont vos priorités au cinéma? L'espérience visuelle ou le débat philosophique avancé? A chacun sa réponse i.e.
Écrit par : Marie-José | 31 janvier 2010