Une expérience pilote dans le 14e : le pigeonnier (13 août 2010)

Qui n'a pas pesté contre les pigeons à Paris ? Ils colonisent les trottoirs, dégradent les monuments, souillent les balcons, sont chez eux à Paris où ils trouvent toujours à se nourrir, et à nidifier. Ils sont dans l'ensemble en mauvais état sanitaire, leur surpopulation accentuant leur fragilité (100 000 environ en 1990).

Alors quelles solutions ? Différents moyens ont été utilisés : « euthanasie », distribution de pilules contraceptives, capture et relâcher à la campagne ; tous ont été abandonnés pour diverses raisons. Actuellement la Mairie de Paris expérimente la méthode douce du pigeonnier.

Notre arrondissement est même pionnier en ce domaine avec deux pigeonniers, très récents, l'un à la Porte de Vanves et l'autre implanté par la R.A.T.P. à  Denfert-Rochereau.

Construit pour abriter 200 oiseaux environ, le pigeonnier leur offre un habitacle fixe, une nourriture saine et permet de réguler leur nombre. On fait en sorte qu'une certaine proportion des œufs n'éclose pas tout en laissant les oiseaux couver.

A la Porte de Vanves, l'expérience est plutôt satisfaisante et en passe de faire école, d'autres arrondissements étant demandeurs. La Voix a demandé aux services de la Mairie de Paris d'en faire le bilan. «Cette méthode n'est efficace que si les pigeons ne sont pas nourris ailleurs, délit passible d'amende. Il faut convaincre les nourrisseurs réguliers d'y renoncer, leur expliquer qu'on n'en veut pas aux oiseaux, que le pigeonnier les maintient en bonne santé. L'association qui s'en est chargée leur a permis au début d'apporter leurs graines pour le pigeonnier. »

Isabelle Constans

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