Quand Landru était notre voisin ! (04 novembre 2010)

 

Oui... Landru a habité de 1912 à 1915 le 14e, ou plutôt sur sa frontière, à la porte de Châtillon. Mais avant, il était passé par le Boulevard Saint-Germain au N° 58, puis au 6, de la place de Rennes, devant la gare Montparnasse. A partir de 1912, on le rencontre, tenant un garage, situé à 250m de la porte de Châtillon ? C'est ce qui nous intéresse ici.

Ainsi, Henri-Désiré Landru a longtemps déambulé dans le 14e ; il « fréquente » une dame habitant l'actuelle place Victor Basch. En 18 -19, il a une « fiancée » au 330, rue du faubourg Saint Jacques, juste de l'autre côté du boulevard du Port-Royal. Enfin, il sera incarcéré à la prison de la Santé avant d'être transféré à Versailles.

Mais revenons au garage de la porte de Châtillon. Les grands travaux nécessaires à la construction du boulevard périphérique et la destruction systématique des derniers vestiges de la « zone » en 1943, ont fait disparaître les lieux d'origine.

C'est Jules Romains, habitant avenue du parc Montsouris qui nous décrit ce « gentleman-garagiste », avec qui il eut quelques contacts à propos de réparations automobiles, comme étant «  un « monsieur », dont la voix montrait une bonne éducation et qui avait des habitudes de  courtoisie élégante, il ressemblait plutôt à un pharmacien, à un docteur, à un homme de loi !!.. On croit rêver !

Mais quid du garage ? Il était situé à l'extrême limite du Paris d'alors, au 12, de la route de Châtillon sur le territoire de Malakoff. Ces lieux ont subi de profondes transformations. Aujourd'hui, un petit bâtiment technique de la Ville de Paris est situé au N° 32. Immédiatement après, nous rencontrons la bretelle d'entrée qui mène au périphérique en direction de l'ouest parisien. A partir de 1929, le numérotage de l'avenue ayant été modifié, le N°12 devenant le 38, on peut estimé que le garage « Landru » se trouvait sur l'axe actuel du périphérique, là où circulent aujourd'hui des milliers de voiture.

Le « périph » a effacé dans ses  fumées, le souvenir d'un homme qui aimait tant les femmes, qu'il ne pût les rendre à la vie éternelle, qu'en les transformant avec une attention toute particulière, en "fumée" !

R.R - N.D.L.R Documentation extraite du numéro 33 de la S.H.A du 14e.

 

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