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En GRECE (11,2 millions d’habitants majoritairement orthodoxes), la situation financière s’est considérablement détériorée depuis le printemps 2010 où une énorme dette publique s’est  révélée impossible à rembourser malgré les mesures de restriction déjà prises. La baisse d’activité dans tous les secteurs de l’économie rend difficile une sortie de crise sans une aide extérieure. Pour éviter une généralisation de la situation, l’économie du pays est passée sous un contrôle strict de l’Union Européenne avec l’octroi d’un prêt pour trois ans de la part des pays de la zone euro et du FMI. La hausse des impôts, du prix des biens de consommation courante, la réduction des salaires et des retraites ont provoqué plusieurs grèves nationales dans le courant de l’année. Le plan d’austérité touche de façon dramatique les plus démunis. Dans ce contexte, plus de 1300 immigrés illégaux ont posé leur candidature pour un retour au pays, dans l’impossibilité de pouvoir trouver du travail.

 La TURQUIE (75 millions d’habitants quasiment tous musulmans) est un trait d’union entre l’Europe et l’Asie. Depuis une vingtaine d’année, une économie diversifiée se développe dans les secteurs de l’agroalimentaire, l’automobile, la chimie, le textile, les produits manufacturés. Le tourisme se développe bien aussi. Les échanges avec l’Union Européenne représentent près de la moitié des exportations ; les autres partenaires sont les Etats-Unis, la Chine et l’Irak. Depuis un an, la politique turque semble s’orienter plus vers le Moyen-Orient et les pays émergents que vers l’Europe et les Etats-Unis, par lassitude face à ses difficultés d’entrée dans l’Union Européenne et par l’arrivée au pouvoir en 2002 d’un parti à forte identité musulmane. Ceci explique l’accord signé entre le Brésil, la Turquie et l’Iran concernant l’échange d’uranium et l’affaire de la flottille humanitaire pour Gaza, début juin 2010, à l’origine de fortes tensions avec Israël. Une révision constitutionnelle limitant les pouvoirs des autorités militaires et judiciaires vient d’être adoptée par référendum. Une délégation du Conseil Œcuménique et de la Conférence des Eglises Européennes s’est rendue à Ankara pour tenter d’améliorer la situation des minorités religieuses. Dans ce contexte complexe, le parti au pouvoir essaie de maintenir un équilibre entre libéralisme d’un Etat laïc et fondamentalisme bien ancré dans certaines régions, et ceci dans un souci de lutte contre le terrorisme.

 L’Ile de CHYPRE compte 871 000 habitants dont 78% sont orthodoxes grecs et 18% musulmans. La partie Sud de l’île est entrée dans l’Union Européenne en 2004 et a rejoint la zone euro en 2008. L’essentiel des ses ressources se trouve dans les activités de service, le secteur bancaire, le tourisme et l’immobilier. Le taux de chômage a fortement augmenté depuis deux ans, suite à la crise mondiale, et des mesures de restriction ont été imposées par le gouvernement pour relancer la croissance. Au printemps 2010, les relations entre les deux parties de l’île se sont tendues avec l’arrivée au pouvoir, dans la partie turque, d’un président nationaliste qui s’est cependant engagé à poursuivre les pourparlers de réunification. Lors de sa visite dans l’île en juin, le pape Benoît XVI a lancé un appel à la paix et au dialogue principalement dans ce lieu chargé d’histoire et situé à la frontière entre deux civilisations. 

PRIONS*...

 Notre Père nous te présentons la Grèce, l’Ile de Chypre et la Turquie, leurs gouvernants et leurs peuples.

Nous te louons pour la beauté de ces pays, de ces îles nombreuses, de ces terres situées au carrefour de l’Europe, de l’Asie et du Moyen Orient où s’inscrivent encore les traces des premiers chrétiens.  Préserve la paix, la tolérance et le respect des diversités entre ces peuples, leurs religions et leurs cultures.

Nous implorons ton pardon pour les haines et les guerres qui ont opposé et déchiré leurs peuples aux long des siècles. Veuille relever et guérir ceux qui sont encore héritiers de ces conflits anciens.

Notre Père, nous te prions pour le peuple grec et ses immenses difficultés économiques dues à la crise financière. Aie compassion des plus faibles et des démunis, qu’ils ne soient pas écrasés par la pauvreté. Etablis ta justice dans la résolution de cette crise, nous t’en prions au Nom de Jésus Christ.

Nous te prions pour que les chrétiens ne soient pas tentés par un repli identitaire refusant toute relation œcuménique.

Nous te prions pour l’Ile de Chypre et les pourparlers de réunification des deux parties de l’île. Nous te présentons le nouveau président nationaliste élu au Nord. Que l’appel à la paix et au dialogue entre les deux peuples, lancé par le Pape Benoît XVI lors de sa visite, soit entendu.

Notre Père, nous te prions pour la Turquie et ses minorités chrétiennes et kurdes dont l’existence est difficile. Protège-les, donne-leur courage, soutiens leur foi. Qu’ils obtiennent les garanties juridiques des citoyens turcs pour leurs biens et leurs églises, et que soient rétablies, pour eux, la liberté et la tolérance.

Daigne assister les dirigeants de ces pays dans les conflits qui les opposent afin qu’ils règlent avec justice et bienveillance les problèmes communs de l’approvisionnement en eau, de l’afflux de migrants, des fondamentalismes religieux.

Nous te prions, Père, que ton Esprit les guide, toi qui es Père, Fils et Saint Esprit aux siècles des siècles.

 AMEN  * Cette prière nous est proposée par le pasteur Claudine Jacquin-Robert___________________________________________________________________________

CYCLE DE PRIERE ŒCUMENIQUE – PRIERE POUR LE MONDE

Une initiative du Conseil Œcuménique des Eglises

Sur Fréquence Protestante (Paris : 100.7FM) Samedi à 21h, Dimanche à 5h25

Texte disponible sur le Site Internet de la Fédération Protestante de France :http: // www.protestants.org/