Une pensée par jour ( Abbé Pierre) (27 juillet 2011)

 L’âme sans repos a besoin d’une halte.  La pause nécessaire, c’est l’Eucharistie.

La découverte de ce qu’est la sagesse anime l’adoration et la prière. La sagesse, ce n’est pas « être sage ». Cela, ce sera le fruit de la sagesse. Sagesse, ça vient du mot latin « sapere » : savourer, déguster.

Un chrétien qui communie à l’Eucharistie et ne vit pas la charité laisse la communion inachevée.

Je crois, sans chercher à me l’expliquer, que le Christ est mystérieusement présent dans l’hostie consacrée.

Dieu, cette notion immense, et l’homme s’y baigne, s’y « abîme ». Et là, il apprend à penser là, il apprend à désirer là, il apprend à ne pas être satisfait et à vouloir mieux, mieux toujours, pour toujours.

La nourriture eucharistique est le fondement absolu, essentiel des assemblées de la communauté, de l’Eglise. Elle est la source de son dynamisme et elle est le lien entre  ceux qui en sont membres.

D’authentiques et saints mystiques disent avoir eu la merveilleuse vision du brasier divin dans lequel le mal est consumé, changé en bien… Image sublime. Une de celles qui, dans l’adoration, lorsque se lève le voile du temps, conduisent à l’éblouissement. Eblouissement de la pleine joie vécue par les anges et les hommes dans l’éternité des aimants.

Ma vie est incompréhensible, hors de toute raison, de toute logique, si on ne la revoit pas continuellement dans son germe, dans sa racine, imprégnée de ce creux que l’adoration a mis en moi.

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