Rémy Dumoncel, le Résistant (27 août 2011)
Une rue du XIV° porte son nom, reprenant une partie de la rue Dareau. D’une certaine manière il fut de notre arrondissement puisqu’il travailla aux Editions Tallandier, dont le siège était rue du Saint-Gothard un certain temps. Il avait épousé en 1919,la fille de Jules Tallandier.
Rappelons brièvement sa vie. Né en octobre 1888, il fut maire d’Avon de 1935 à 1945. En 1914, il fut mobilisé et fut blessé cinq fois et fait prisonnier. Pour son courage il reçut la Croix de guerre et la Légion d’Honneur. Maire d’Avon jusqu’en 1940, il refuse de démissionner contre les atteintes de l’occupant. Sachant que ses sympathies allaient à la France Libre, les Allemands le surveillent. D’ailleurs, il accueille les prisonniers évadés et les fait passer en zone libre. Il organise à cette effet, à la préfecture de Melun un service clandestin de cartes d’identités et il héberge de nombreux juifs dans sa propriété de Dordogne.
En 1940, les Allemands lui demande de désigner vingt otages : il fournit quatre noms dont le sien, ainsi que celui du père Jacques ( Louis Bunel) directeur du collège Saint-Thomas d’Avon. Celui-ci fut emmené par la Gestapo pour avoir caché des enfants juifs. Louis Malle en tirera un film : « Au revoir les Enfants ».
Le 4 mai 1944, Rémy Dumoncel est à Paris. Il est recherché par la Gestapo. Il sera arrêté et incarcéré à Fontainebleau, transféré à Compiègne et de là, à Neuengamme. Il meurt le 15 mars 1945. Son nom est inscrit au Panthéon.
N.D.L.R Documentation extraite de la Revue N° 48 de la S.H.A. du 14e.
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