Terraferma (23 mars 2012)
Modernité et tradition s’opposent sur l’île de Lampedusa, entre les anciens pêcheurs et les plus jeunes. Les uns défendent les anciennes valeurs du métier, les autres voulant faire évoluer l’économie de l’île, s’orientent vers l’accueil des touristes, ceux-ci étant à leurs yeux , une planche de salut pour leurs activités traditionnelles.
Ainsi, Filippo, sa mère et son grand-père décident d’aménager leur maison et de la louer aux touristes venant du continent. Mais lors d’une sortie ne mer, le grand-père et le petit-fils recueillent des clandestins venus d’Afrique du Nord. La tradition des marins et les lois d’entraide aux naufragés sont implicitement remises en question au sein de la communauté des pêcheurs. Cette situation les amènera à entrer en conflit ouvert face à l’administration, et aux autorités.
Les images de ce film sont fortes, émouvantes, parfois violentes ; elles illustrent les conflits d’intérêts entre les individus de la communauté des pêcheurs, et révèlent les vrais tempéraments de chacun. L’émotion est alors maîtresse du jeu, les sensibilités sont mises à l’épreuve, tandis que l’action, pose avec réalisme, le drame de ces clandestins à la poursuite de l’eldorado européen. Notre conscience est ici soumise à la dure loi des exigences de la morale.
R. Rillot
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