"Madame de Vilmorin" au théâtre Le Lucernaire Paris (14 août 2012)

Madamede...Vilmorin affiche.jpgLa comédienne est très belle : teint pâle, œil clair, tout en sourire. Elle arpente doucement la scène de toute sa minceur parisienne, elle s’assied sur une méridienne, ramène sa tunique sur ses jambes, pensive.
 
Elle prend sa cigarette et en tire une bouffée, la repose et parle…..Comme on rêve à voix haute, comme on cherche une idée, ou comme on voudrait dissiper un malentendu, un tas de malentendus sur sa vie, ses relations, sentimentales ou familiales, sur la notoriété, la littérature-la noble et la moins noble- sur les êtres qui ont compté, gens de Lettres connus, Cocteau, Malraux, St Exupéry, Gallimard, les amoureux des mots qui furent amoureux d’elle….tous ! Pourquoi ? Allez la voir et vous comprendrez.

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Louise de Vilmorin avoue avoir aimé la nature davantage que la culture, les mots plus que les gens, la  poésie et pas du tout le roman. Mais dans la bouche d’une coquette (toujours à court de finances : « l’argent me tue » dit-elle)où est la vérité ? Pour y voir plus clair, allez l’écouter . Elle vous jouera un  petit air au piano.
Et lorsqu’elle explique, quelques minutes après la fin du spectacle, qu’elle est la nièce de la grande Delphine Seyrig, vous savez pourquoi l’émotion a surgi lorsqueMadame de…a évoqué son amour des contes : «  Qui se souvient des romans de Victor Hugo- à part Les Misérables – dit-elle, mais les contes, mais Peau d’Ane, ça c’est quelque chose !!!!! ». C’est une résurrection de quelque chose de magique , et cela ne vient pas gâter notre plaisir.
Il  faut connaître Coralie Seyrig. Une  grande dame, elle aussi.
MJ Carita

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