L'architecture moderne dans nos quartiers (1924-1930) (21 août 2012)

Après la première Guerre mondiale sont édifiées quelques réalisations architecturales dites "modernes" et qui sont toujours présentes dans différentes rues du 14ème.

14villaseurat08.jpgAinsi, André Lurçat né en 1892, sorti de l'Ecole des Beaux-Arts au moment où le "style international" s'est déjà formé, s'intègrera dans ce mouvement. Il y cherchera un développement moins dogmatique du vocabulaire fonctionnel et formel encore très rigide. La Villa Seurat montre les différents aspects de cette architecture dite moderne, appliquant les canons d'une esthétique avancée, conforme à l'éthique du "style international". Les plans et les proportions y sont très étudiés et les volumes précisément marqués.

Dans cette Villa, on trouvera un hôtel particulier construit en 1924-1925 au n° 3, ainsi que les autres hôtels particuliers aux numéros 1, 4, 8, 9 et 11. Au 14 rue Nansouty, l'hôtel particulier ou Villa Guggenbuhl a été construit entre 1925 et 1927. Ici Lurçat s'est affranchi du système propre au style international, car les volumes et les proportions de cet hôtel évitent toute sécheresse, les façades bien que modifiées en 1971 ont leur vigueur propre.

Le Collège néerlandais à la Cité U - Au 69 boulevard Jourdan, l'architecte hollandais M. Dudok a construit en 1927-28 le collège néerlandais de la Cité Internationale. Depuis 1915 cet architecte avait développé une oeuvre caractérisée par des oppositions de pleins et de vides et par des jeux subtils de plans horizontaux ou verticaux. Ce bâtiment fait apparaître des formes élémentaires tout en évitant la systématisation doctrinaire du modernisme. Aujourd'hui, il est en pleine rénovation.

Mallet-Stevens, rue Méchain - Robert Mallet-Stevens 1886-1945 s'opposa aux extravagances superficielles de l'Art Nouveau et sera l'un des principaux tenants du "style international". Il s'opposera à la rigueur cartésienne d'un Le Corbusier et développera un modèle d'architecture faite de subtilités, de plans et de volumes. Ainsi, l'on peut voir 7 rue Méchain la porte d'entrée d'un immeuble bourgeois.

Documentation extraite de : "Un siècle d'architecture moderne" 1850-1950 de Marc Emery - Paris, Horizons de France 1971.

 

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