Remise du Prix Marguerite Audoux à Barbara Constantine le 12 février à l'école du 24 rue Delambre (11 février 2013)
Le 12 février 2013, à 18h, à l'école du 24 rue Delambre, le 14° prix littéraire Marguerite Audoux va être remis, en présence des membres du jury, à Barbara Constantine pour « Et puis Paulette », (Calmann-Lévy). Grâce notamment au concours de la Mairie de Paris et du Conseil du quartier Montparnasse-Raspail.
Entrée libre pour les habitants du XIV°arrondissement, où vécut Marguerite Audoux, et qu'elle évoque dans son oeuvre.
« Et puis Paulette » Ferdinand vit seul dans sa grande ferme vide. Et ça ne le rend pas franchement joyeux. Un jour, après un violent orage, il passe chez sa voisine avec ses petits-fils et découvre que son toit est sur le point de s’effondrer. À l’évidence, elle n’a nulle part où aller. Très naturellement, les Lulus (6 et 8 ans) lui suggèrent de l’inviter à la ferme. L’idée le fait sourire. Mais ce n’est pas si simple, certaines choses se font, d’autres pas…
Après une longue nuit de réflexion, il finit tout de même par aller la chercher.
De fil en aiguille, la ferme va se remplir, s’agiter, recommencer à fonctionner. Un ami d’enfance devenu veuf, deux très vieilles dames affolées, des étudiants un peu paumés, un amour naissant, des animaux. Et puis, Paulette…
En 1937, était créé le magazine « Marie Claire ». Qui sait aujourd'hui qu'à sa création, il prit pour titre le titre d'un roman, dû à une modeste habitante du quartier Montparnasse-Raspail, qui venait de mourir?
Née en 1863, Marguerite Audoux avait obtenu en 1910 le prix Femina pour « Marie-Claire », son premier roman. Domiciliée dans le XIV°, d'abord rue Victor Considérant, elle vivait et travaillait alors dans une chambre, au dernier étage du 10 rue Léopold Robert, au carrefour Montparnasse Raspail.
Orpheline à trois ans, d'abord employée dans une ferme en région Centre, elle était devenue ouvrière en couture à Paris, et avait adopté trois enfants. Les ateliers de couture étaient à l'époque très nombreux dans cette partie du XIV°, contribuant largement, mais discrètement, à l'activité, à la sociologie et à l'identité du quartier.
Romancière, elle a décrit la vie quotidienne de l'un de ces ateliers, et de ses employées, dans le quartier Montparnasse-Raspail, avec « l' Atelier de Marie-Claire », (1920), chef d'oeuvre toujours réédité.
Auparavant, Marguerite Audoux avait signé ses premiers textes, des Contes, sous un nom reprenant en partie celui de la rue où elle résidait : Marguerite Robert. Une rue où, avec le succès, elle reçut notamment, dans sa pièce, divers écrivains prestigieux et, par exemple, à plusieurs reprises, le jeune Alain-Fournier, habitant du XIV°, enthousiasmé par son oeuvre, avant qu'il ne publie lui-même « Le Grand Meaulnes ».
Une plaque fut apposée en 1998, grâce en particulier au couturier Karl Lagerfeld, sur l'immeuble de où a habité Margurite Audoux, rue Léopold Robert, pour perpétuer son souvenir.
Par ailleurs, le Maire du troisième arrondissement, après une large consultation des habitants de sa circonscription, décidait récemment de donner, dans son quartier, le nom de Marguerite Audoux à une bibliothèque qui s'ouvrait, rue Portefoin. Elle devenait ainsi, à Paris, la première bibliothèque municipale de prêt à porter le nom d'une femme écrivain.
Préalablement, une association dont le siège social est rue Delambre, dans le XIV°, avait créé en 1998 un Prix littéraire Marguerite Audoux. Un prix, attribué depuis annuellement, qui est doté par le Conseil général du Cher, comme par les villes de Bourges et de Sancoins, où naquit la romancière.
Son jury comprend notamment plusieurs lauréates du Prix Femina - Pierrette Fleutiaux, Anne-Marie Garat- un écrivain et cinéaste, Gérard Mordillat, des journalistes,...
Parallèlement, un Prix Marguerite Audoux des collèges a aussi été créé, dont le lauréat est choisi par des élèves de divers collèges du Cher.
00:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |