La confusion des genres (11 février 2013)

Confondre un cheval avec un bœuf, ce n’est pas notre fabuliste national qui se serait fourvoyé dans le récit d’une épopée improbable, récit où un équidé venant de Roumanie aurait pour mieux passer inaperçu, emprunté le masque d’un bœuf, animal ô combien dépourvu de charisme ; la belle assurance entretenue par le charme des belles écuyères entrevues à Longchamp n’y aurait rien changé.

Non, il ne s’agit pas de cela, mais d’une carambouille, d’un télescopage, de ces petits arrangements qui de temps en temps émergent de l’océan des magouilles, à savoir ces petits bouchons qui flottent au gré du vent de la tromperie ou au mieux du laisser aller.

Nos assiettes en rougissent, nos fourchettes en tremblent et peut-être nos estomacs en seront les victimes. On diligentera une équipe de psychologues pour nous prendre en charge car après un tsunami culinaire de cette envergure, la renommée de la cuisine française et bourgeoise ne s’en remettra pas.

Mais au fond, qu’il soit bœuf ou cheval, il s’agit toujours d’un quadrupède, et cela est rassurant ; car scandale il y eût, si d’aventure le hachis parmentier proposé eût été extrait de la chair tendre, parfumée, délicate, moelleuse et succulente d’un petit homme vert qui lui, est sans doute un bipède, mais dont l’origine ne pût être contrôlée et par conséquent certifiée. Le scandale se serait alors répandu jusqu’à l’infini du cosmos…          

En attendant, bon appétit !

R.Rillot

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