Un conte pour l'été : un étrange coquillage (08 août 2013)
Le sable blanc brillait sur la petite plage. Par une belle matinée, Martin y découvrit un étrange coquillage. En apparence, il était comme les autres mais était-ce une huître, une moule ? Il lui sembla cependant qu’ils étaient d’une espèce inconnue ou du moins rare
Martin prit ce coquillage et le rapporta à la maison. Il se disait qu’il attendrait pour demander à ses parents des précisions sur celui-ci. Il le déposa sur une petite étagère non loin de son lit. Puis, il n’y pensa plus.
Une nuit, alors qu’il dormait d’un sommeil agité, où toutes sortes d’images de la journée défilaient dans son esprit, il lui sembla qu’une lueur vague provenait de l’étagère… Il se dressa et vit une lumière douce, opaline, envahir peu à peu la chambre. Il en était sûr, cette lumière provenait de l’étrange coquillage !
Martin ne bougea pas, il retint son souffle et son cœur se mit à battre très fort. Une sueur froide l’envahit. Il tremblait et attendait que l’inexplicable lui fut révélé. Quelques minutes passèrent. La lueur était toujours là, le temps semblait s’être arrêté. Martin était suspendu au désir de comprendre. Soudain, il entendit comme un léger murmure, une sorte de musique très douce, une mélodie aérienne d’où parfois s’échappaient lui semblait-il, des sons qui pouvaient se rapprocher de la parole humaine.
Martin alors tendit l’oreille. Oui, Martin maintenant en était sûr, le coquillage prononça ces mots qu’il écouta avec attention : « Je m’appelle le Roi des eaux et du ciel. L’océan m’a conduit vers toi, Martin. Jusqu’à présent, j’ai vécu dans l’errance et la solitude. Mon seul univers est l’océan. Accepte mon amitié ».
Il y eut un long silence puis, peu à peu, la lueur disparut et Martin se prit à penser : « Si un coquillage parle avec facilité, pourquoi la Terre et l’Univers ne seraient- ils pas doués de parole ? Alors, tout pourrait être expliqué : les arbres, les fleurs, les animaux raconteraient leur naissance. Tout deviendrait simple et compréhensible ».
Martin émerveillé par sa découverte, mit longtemps à se rendormir. Il était apaisé, serein, devenu lui-même à son insu, coquillage au bord de la mer, fasciné par le spectacle infini des étoiles.
R. Rillot
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