Un seul conseiller municipal par quartier (13 septembre 2013)

La Cinquième République a profondément modifié l’élection des conseillers municipaux en faisant élire plusieurs candidats par arrondissement suivant l’importance de celui-ci, alors que sous la troisième République et pendant 70 ans, n’ont été élus que 80 conseillers municipaux à raison d’un seul par quartier, que celui-ci fut petit, grand, peu ou très peuplé. Il faut rappeler qu’à cette époque, les maires d’arrondissement n’étaient pas élus mais nommés par le Ministère de l’Intérieur. La représentation des populations était donc inégale au point de vue numérique, totalement non représentative de cette population.

Certaines de nos rues ont conservé la mémoire de ces conseillers municipaux. Ainsi :

Louis Asseline – Conseiller de 1874 à 1878. Il était homme de Lettres, cousin par alliance de François Victor Hugo. Il fut élu à l’âge de 45 ans et était surtout journaliste, polémiste républicain sous l’Empire et historien (auteur de Marie-Thérèse, impératrice d’Autriche). Nommé maire du 14ème arrondissement en novembre 1870, il démissionna en mars 1871 devant l’insurrection de la Commune. En 1877, il se présenta à l’élection législative de Plaisance Montparnasse mais fut battu. Après sa mort survenue en 1879, la Ville de Paris donna son nom à l’ancienne avenue du Château dit du Maine, puis rue Sainte Alice, puis avenue Couesnon (lotisseur du Château).

Jules Emile Dubois – Conseiller de 1887 à 1898. Il fut docteur en médecine. Elu à l’âge de 34 ans, il fut notable du Comité Radical. Il vit renouveler son mandat en 1892 et 1896. Le Comité Radical aux élections législatives de 1898 le présenta,  et fut ainsi député de la Santé du Petit Montrouge. Près de l’Ecole Primaire de la rue de la Tombe Issoire, il fonda au numéro 77 une école professionnelle de jeunes filles qui reçut le nom d’Emile Dubois après la mort de celui-ci en 1904. Une nouvelle rue créée près de cette école reçut le nom du Conseiller, l’ancienne école professionnelle y fut transférée et devint l’actuel lycée technique municipal.

NDLR : documentation extraite du n° 27 de la SHA du 14ème.

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