Camille Flammarion et le 14ème arrondissement (21 février 2015)

Camille-Flammarion.jpg La plaque déposée sur la façade de la maison du 16 rue Cassini indique que Camille Flammarion habita le 14ème, indépendamment de sa résidence à son observatoire personnel situé à Juvisy.

Flammarion est né en 1842 à Montigny- le-Roi dans le département de la Haute Marne. Son père était cultivateur. Il montra très tôt des dons brillants et ses parents voulurent lui donner une éducation solide. Mais la famille est pauvre et il doit chercher à Paris à l’âge de 14 ans un emploi d’apprenti chez un ciseleur graveur.

Ses rêves d’enfant le poursuivent : à cinq ans, il fut fasciné par une éclipse annulaire de soleil. En 1853, il dessina à Langres sur les remparts, les contours d’une comète. Devenu jeune homme, il se lance dans une activité de journaliste et d’écrivain scientifique. A seize ans, il entre à l’Observatoire de Paris comme aide astronome. Cependant, en 1861, il rompt avec son directeur, Le Verrier, qui n’aimait guère le besoin qu’avait Flammarion de sortir des théories établies. Il devint calculateur au Bureau des Longitudes et établit les cartes du mouvement de la Lune. Il profite de son éloignement temporaire pour écrire à moins de vingt ans des ouvrages plus habitués pour être écrits par des scientifiques confirmés : La pluralité des mondes habités, des articles dans la Revue Française, de Cosmos, du Magasin Pittoresque. En 1864, il publie : Les mondes imaginaires et les mondes réels . Puis l’Annuaire astronomique Flammarion et enfin les Merveilles Célestes (1865).

Flammarion est devenu alors un homme public. C’est la période des conférences, des voyages aériens en ballon. En 1879, mondialement connu, il écrit : L’Astronomie populaire, publiée à 13 000 exemplaires, avec des traductions dans la plupart des langues. Entre les mystères du ciel et l’homme avide de connaître, le maître avec sa vigueur devenait peu à peu le prophète de l’astronomie copernicienne et du rationalisme naturel. Il écrit  ses ouvrages dans un style éblouissant, facile, limpide, qui mettait à la portée de tous, les progrès dans la connaissance du ciel. Jusqu’à sa mort, et pendant le premier quart du 20ème siècle, il resta l’image vivante que pouvait  donner la science, à savoir : demeurer populaire et accessible à tous.    (à suivre).

Documentation extraite du n° 21 de la revue de la SHA du 14ème.

 

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