La Fondation Henri Cartier- Bresson présente « Kolkata/Calcutta » l'exposition de Patrick Faigenbaum (10 juillet 2015)
Du 13 mai au 26 juillet 2015, la Fondation Henri Cartier-Bresson présente « Kolkata/Calcutta »,
le projet réalisé par le photographe français Patrick Faigenbaum, lauréat du Prix HCB 2013, dont le mécène est la Fondation d'entreprise Hermès. Un voyage au cœur de la métropole indienne qui retrouve son profil historique, au travers de personnages de la scène publique, de rites et de paysages intimes.
L’exposition présente 33 œuvres, analogues à des tableaux, d’assez grands formats, couleur et noir et blanc. Dans le cadre de la nouvelle alliance conclue entre la Fondation d’entreprise Hermès (Mécène exclusif du Prix HCB) et la Fondation Aperture, l’exposition sera présentée à New York du 18 septembre au 29 octobre 2015.
L’exposition est accompagnée d’un livre édité par Lars Müller Publishers.
Fondation Henri Cartier-Bresson / 2, impasse Lebouis 75014 Paris / T.+33 1 56 80 27 00
Ouvert du mardi au dimanche de 13h à 18h30, le mercredi jusqu'à 20h30 et le samedi de 11h à 18h45.
Formé à la peinture et nourri d’histoire de l’art, Patrick Faigenbaum réalise ses premières photographies au début des années 70 : le portrait demeure le motif essentiel de son travail et lorsqu’il s’en éloigne, c’est toujours avec une certaine intimité qu’il aborde les territoires encore inconnus de lui. « La base de mon travail est la maison-atelier et le quartier où vit une artiste nommée Shreyasi Chatterjee, explique-t-il dans son dossier. Il s’agit d’éviter l’image de l’Inde éternelle ou pittoresque, sans pour autant favoriser une idée tout aussi caricaturale de la modernisation. »
Le projet a évolué et après six voyages successifs de l’auteur à Kolkata et dans ses alentours, il est désormais titré Kolkata/Calcutta. Ce « doublet » fait ainsi référence à cette métropole du Bengale autrefois nommée Calcutta par les Britanniques, où persistent encore les signes de ces divisions en quartiers, très présents dans le travail de Faigenbaum. Comme le rappelle le critique et historien d’art Jean-François Chevrier dans le livre, les images de Patrick procèdent d’une vision intériorisée de la ville ; elles sont le résultat d’un regard subjectif, orienté par diverses personnes.
Les rencontres ont été déterminantes ; de nombreux artistes, musiciens, cinéastes de la scène publique. Il assiste aussi à certains rituels du quotidien bengali, sans jamais oublier sa position de regardeur privilégié, de voyageur, passager de nombreux trains, qui n’oublie pas ses attaches occidentales.
Le livre, édité par Lars Müller Publishers est un ouvrage dense, riche de nombreuses informations sur la culture bengalie, constitué de sept séquences distinctes qui reflètent malgré tout la façon intuitive dont procède le photographe, sous l’égide, ici, du grand poète bengali Tagore: portraits, scènes de rues, vie rurale ou natures mortes s’y succèdent. À leur propos Chevrier commente : « une nature morte est un modèle de paysage, et le paysage une nature morte élargie. Leur teneur documentaire tient exclusivement au choix des fruits rassemblés. Mais elles constituent une image métaphorique du territoire rural qui englobe l’agglomération. » Des légendes, largement développées parfois, terminent l’ouvrage en soulignant avec précision le désir d’intégrer les strates de cette culture aux images, mais aussi l’approche plastique du photographe.
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