L'histoire de nos rues (22 juillet 2015)
Michel-Jacques Boulard (1761 – 1825) avait été orphelin, élevé par l’hospice de la Pitié. Il fut ouvrier tapissier et travailla pour Marie-Antoinette et pour Napoléon. Ayant réussi dans ses affaires, il fut assez fortuné pour léguer de quoi bâtir de 1826 à 1830 l’hospice Boulard Saint Michel, avenue du Bel Air à Saint Mandé. Cet hospice était destiné à recevoir douze indigents, un par arrondissement, car Paris jusqu’en 1860 ne comptait que douze arrondissements. Il y fut inhumé dans la chapelle de cet hospice. Boulard qui était philanthrope versa à la Caisse de l’Hôtel-Dieu à Paris une somme de 25 000 francs or. Sa mémoire donc est justifiée par l’appellation d’une rue dans notre arrondissement.
La rue Brézin fut ouverte en 1838 par la commune de Montrouge en même temps que la rue du Grenier-aux-Fourrages (Boulard) et Monthyon (Mouton-Duvernet). Michel Brézin (1758-1828) fut un ouvrier philanthrope, contemporain de Boulard. Il débuta comme serrurier mécanicien à la Monnaie et acquit une fortune relative dans la fabrication des canons (sur un ponton amarré sur la Seine), sous la Révolution. Il dirigea la fonderie de l’Arsenal sous l’Empire. Il créa près de Garches l’hospice Brézin au Petit Létang, destiné à des ouvriers âgés de soixante ans et infirmes, anciens mécaniciens, serruriers fondeurs et forgerons.
Documentation extraite de la revue n° 19 de la SHA du 14ème.
Photos: 1) Michel-Jacques Boulard au premier plan. 2) Michel Brézin
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