Le "105" (19 avril 2016)
L'image d'un quartier, d'une ville est parfois remise en cause, lorsqu'au fil des pas, le flâneur tout à l'étonnement d'un jardin qu'il découvre, aperçoit une oasis - oui, une oasis - constituée d'une ancienne maison de ville, accompagnée par deux marronniers, dont la vigueur peut nous surprendre aujourd'hui. Oasis ou jardin oublié, tous les ingrédients sont là pour rêver un peu de la campagne disparue.
Nous sommes au 105 de l'avenue d'Orléans -pardon, du Général Leclerc-. Autrefois, sans doute, il y avait là un grand jardin qui accompagnait cette maison. Mais nécessité faisant loi, les immeubles ont grignoté le jardin réduit à une peau de chagrin.
Aujourd'hui, cet enclos de verdure que le passé nous a légué, peut paraître désuet, presque anachronique. Mais notre nostalgie attentive veille par la pensée à ce que cet oasis, c'est le souhait du flâneur, puisse continuer à survivre au tsunami toujours plus puissant d'un béton sans âme ni charme. Le futur sera sans doute encore témoin, mais pour combien de temps, de ce coin de jardin oublié, si près de l'autoroute qu'est devenue l'avenue.
R. Rillot
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