Une histoire du 14ème (IV) (14 décembre 2016)

Le peuplement du 14ème originel  a été orienté par la présence de diverses institutions civiles et religieuses : l’Hospice du midi ou des Vénériens, la maternité de Port-Royal, le couvent de la Visitation, l’hospice Saint Vincent de Paul, l’hôpital Cochin, l’Observatoire de Paris et l’infirmerie Marie-Thérèse.

OldDenfert.jpg

L’embarcadère du chemin de fer de Sceaux (ci-dessus, avec sa locomotive au charbon), la Maison de retraite la Rochefoucauld et l’Hospice de la Santé (asile Sainte Anne) ont contribué à attirer la population initiale du 14ème.

A l’énoncé de cette liste d’institutions, on peut déjà affirmer que deux composantes de peuplement relevaient d’une population à caractère hospitalier, aidée par un personnel religieux, ainsi qu’à travers des collectivités conventuelles de tous ordres.

Jusqu’en 1860,  une population qui peut être qualifiée d’agricole vit du travail de la terre : maraîchers, horticulteurs, pépiniéristes activités qui se perpétueront jusqu’en 1914. Quelques fermes permettaient aux familles de s’approvisionner avec le lait trait chaque matin.

Le nouveau quartier Montparnasse attira une population de moyenne bourgeoisie aisée comprenant des enseignants et des gestionnaires des grands collèges et lycées du proche quartier latin : Saint Louis, Louis le Grand et Henri IV, ainsi que des professeurs et administrateurs de facultés. Une petite bourgeoisie plus ou moins composée de retraités vint se loger dans le quartier Montparnasse, mais à l’extérieur de l’ancien mur des Fermiers Généraux, pour « le bon air et la tranquillité qui y régnaient ». L’ouverture de la ligne de Sceaux prometteuse de lointaines excursions vers Fontenay aux Roses ou Robinson intervint  dans ce peuplement.  Il faut noter que  l’attrait de l’absence de droits pour l’achat de denrées fait en dehors du mur de la Ferme, ainsi que le désir d’échapper au service de la Garde Nationale, contribua à ce développent.

D’autre part, en lisière sud du quartier Montparnasse, de nombreux ateliers d’artistes virent le jour. Ces ateliers se situaient sur les confins du Quartier Latin, autour des bals et cafés de la Grande Chaumière, Bullier ou la Closerie des Lilas, ainsi que des cabarets fameux en leur temps : le Moulin Vert et celui de la Mère Saguet.

( à suivre)

05:00 | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |