Une histoire du 14ème arrondissement (X) (07 février 2017)
Les « douaniers » du nouvel octroi
Au matin du 1er janvier 1860, les territoires situés entre l’ancien mur des Fermiers Généraux et les fortifications construites par Louis Philippe en 1842, sont rattachés à l’ancien Paris. Une nouvelle population administrative, municipale fiscale et un nombreux personnel du nouvel octroi s’y installe. De nouveaux gabelous viennent aux portes des fortifications. D’est en ouest, il y eut au moins sept de ces portes : d’Arcueil, d’Orléans, de Montrouge de Châtillon, Didot et de Vanves, sans compter les postes de surveillance aux sorties de Paris et concernant les lignes de chemin de fer de Sceaux et de l’Ouest. Ce service de surveillance fonctionnait 24 heures sur 24 et demandait ainsi beaucoup de fonctionnaires. Le fameux « Douanier Rousseau » fut l’un des plus célèbres. La population les traitait de gabelous, en souvenir de l’ancienne Gabelle du mur des Fermiers Généraux. Ces gardiens de l’octroi sont vêtus jusqu’à la guerre de 1914 du long yatagan-baïonnette Chassepot. Ils sont munis également d’une sorte de lance qui n’est ni offensive ni défensive ; c’était une tringle destinée à transpercer les chargements de fourrage paille ou autres, afin de découvrir s’ils ne recelaient pas des objets cachés pouvant être soustraits aux taxes redevables à la Ville de Paris.
On peut citer également en ce qui concerne le genre de population de notre 14ème : les garnisons des quatre ou cinq bastions intérieurs des fortifications, sorte de casernes de garde permanente, incluant des militaires ainsi que leurs familles. Ces populations disparaîtront peu à peu lors de la démolition des fortifications de Paris qui surviendra à partir de 1919. -
Documentation extraite du n° 29 de la SHA du 14ème-
photo 1: l'octroi de la de Vanves peint par le Douanier Rousseau
photo 2 : gardiens de poste d'octroi
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