L'aqueduc Médicis et la maison du Fontainier (12 juillet 2017)
Marie de Médicis voulait alimenter son palais du Luxembourg et à cet effet, effectua de 1613 à 1623 des travaux d’adduction d’eau qui pour l’époque furent importants. Ainsi, en 1613 et en présence du roi Louis XIII et de toute la cour, la première pierre du grand regard de Rungis où aboutissent les sources principales fut posée. Les autres sources captées en 1651 comprenaient deux ensembles : celui de Rungis et celui du Long-Boyau qui récoltaient les eaux entre L’Haÿ et Arcueil.
L’aqueduc fut construit par Jean Coing et son gendre Jean Gobelin. Il mesure 13 kilomètres entre le départ des sources et le grand regard de l’Observatoire. Sa hauteur au dessus des deux banquettes bordant la cunette est de 1,75 mètre, sa largeur est d’un mètre et la pente moyenne de 1,4 %. Afin de traverser la Bièvre entre ces deux rives, un pont aqueduc long de 379 mètres fut construit au niveau du village d’Arcueil. Il faut signaler que lors de la construction de l’aqueduc de la Vanne par Belgrand sous le Second Empire, celui-ci utilisera comme soubassement les 77 contreforts de l’aqueduc Médicis.
Le parcours est marqué par 27 regards qui avaient plusieurs fonctions : entretenir la canalisation, par un escalier largement dimensionné qui établissait un courant d’air naturel entre eux. La distance moyenne entre deux regards allait de 598 mètres à 406 mètres. La présence de carrières nécessitait une surveillance accrue. 258 cheminées accessibles par une échelle permettaient l’entretien. La distance moyenne entre ces ouvertures était de 52,10 mètres.
On prévoyait que l’aqueduc fournirait à sa construction 600 mètres cubes d’eau en 24 heures. Or, en 1651, par les nouvelles captations faites à Long-Boyau, ce furent 1050 mètres cubes qui approvisionnèrent l’aqueduc. Mais, mal entretenu et construit sur d’anciennes carrières provoquant de nombreux éboulis, l’aqueduc ne donnait plus en 1669 que 410 mètres cubes et 240 en 1869.
Photo: L'aqueduc Médicis entre Arcueil et Cachan, supportant les piles de l'aqueduc Belgrand
Documentation extraite du Bulletin de l’Association pour la Sauvegarde du Paris Historique.
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