Le Petit Montrouge : notre village (I) (22 décembre 2017)

Le passé et la nostalgie qui s'y rattache n'a pas fini d'inspirer celles et ceux qui à l'époque de leur enfance et de leur adolescence, ont été marqués par des images fortes et indélébiles, liées à un lieu particulier, tel notre village du Petit Montrouge, lieu de vie commun à de nombreuses personnes qui y ont vécu, il y a maintenant 70 ans ou plus.

Je me souviens de l'ambiance des années cinquante : trafic routier réduit, quasi absence de feux rouges, chaussées pavées, réverbères fonctionnant au gaz, autobus et leurs plates-formes arrière. Sur la place d'Alésia, à l'angle des avenues d'Orléans et de Châtillon, de vieilles maisons basses aux toits de tuiles plates rappelaient que ces lieux faisaient partie d'un village excentré, où les cours de ferme tenaient lieu d'entrée dans ces antiques bâtiments.

L'impasse du Rouet offrait son visage d'auberge rurale. Côté rue d'Alésia, le café Biard, aujourd'hui une banque, faisait face à Noblet le charcutier, dont la célèbre devise trônait à son fronton en s'adressant à un cochon en pleurs : "Pleure pas grosse bête, tu vas chez Noblet". Quant à la brasserie Zeyer, son percolateur à café jouxtait le comptoir du "zinc". IL y avait un pâtissier de qualité  dénommé "Vivier" tout à côté, remplacé aujourd'hui par une banque : HSBC.

Et puis encore, qui se souvient des corbillards à chevaux qui accompagnaient à l'église le défunt suivi à pied par la famille et les amis ? Qui se rappelle que dès  six heures du matin, passaient les voitures du laitier, tractées par des chevaux dont le trot régulier créait un écho sonore et joyeux, se répercutant entre les façades des immeubles tout proches, une sorte de réveil matin... original ! ( à suivre)

R.R

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