Nomination du Père Marc Lambret à Sainte Clotilde (17 juin 2018)

Père Marc Lambret.jpgLe Curé de Saint Pierre de Montrouge, le P. Marc Lambret, va partir après sept années passées dans la paroisse. Il est nommé directeur du Service Pastoral d’Études Politiques , et donc aumônier des parlementaires. Un poste stratégique pour l’Église de France. Il sera curé de la basilique Sainte Clotilde, dans le 7e arrondissement, proche de l’Assemblée nationale. Retour sur son action dans la paroisse du 14e et sur la vision de son futur poste au service des politiques.

- Après ces années à Saint Pierre de Montrouge, quel bilan tirez-vous de votre pastorale ? Avez-vous été heureux dans cette paroisse ?

- Je quitte une paroisse attachante et passionnante comme lieu d’Église. Il existe ici une richesse exceptionnelle, de par une diversité, une variété socio-professionnelle des paroissiens, avec un dynamisme grâce à des laïcs engagés, participants. J’ai eu aussi la chance de travailler avec de nombreux collaborateurs, vicaires, diacres, prêtres en résidence, séminaristes, prêtres des nombreuses congrégations qui habitent sur la paroisse.

Oui, Saint Pierre apporte une grande richesse ecclésiale. Une grande fécondité aussi. En sept ans, j’ai baptisé cent adultes, de nombreux enfants du catéchisme ! Et j’ai développé la pastorale familiale, les préparations aux baptêmes des enfants, au mariage.

- De quelles évolutions êtes-vous le plus satisfait ?

- J’ai aidé à l’évolution de grandes associations qui dépendent de la paroisse. Alésia jeunes d’abord, qui accueille les aumôneries pour les jeunes et leur propose des activités très diverses dans une esprit de fraternité chrétienne. L’association a pris un tournant douze années après sa création, avec une nouvelle équipe, sous la responsabilité du P. Christophe Alizard. L’Oeuvre d’éducation populaire familiale (OEPF), qui agit en direction des familles et de leurs enfants est dynamique et a affermi ses relations avec la paroisse.

Le Centre paroissial initiative jeunes (Cepije) a évolué avec un nouveau bureau, une nouvelle direction. L’association a changé d’orientation, en privilégiant l’aide à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes. Et elle s’est ouverte aux femmes.

L’Aide Alimentaire Alésia (AAA) est devenue une association déclarée, agréée, avec de nouveaux locaux et une équipe renouvelée. Je salue également l’action de nombreuses autres structures : l’équipe d’animation liturgique, le Conseil pastoral paroissial, le Conseil économique, les catéchistes ... Pardon à celles que je ne cite pas ! Toutes sont des lieux de responsabilité, avec des laïcs dévoués, efficaces. J’ai voulu agir dans la continuité de mes prédécesseurs, en préservant, en développant, en orientant. Enfin je suis heureux de voir que l’esprit paroissial  passe au travers des sorties, de journées d’amitié, des pèlerinages...

- Avez-vous des regrets ?

- Oui, celui de n’avoir pas commencé plus tôt ! Car des projets sont nés récemment, issus du Conseil pastoral, dont je ne verrai pas l’aboutissement. Par exemple le « projet Saint-Paul », qui vise à dynamiser la vie paroissiale autour cette chapelle du boulevard Brune. Le « co working paroissial », qui mettra à disposition un espace de travail commun qui aidera à dynamiser les différents groupes de la paroisse. Le « projet sur le cœur », qui appelle tous les fidèles à une attitude d’écoute vigilante, dans leur vie sociale et professionnelle, pour être attentifs aux appels étouffés par l’indifférence, par l’hostilité parfois.

- En septembre, vous serez aumônier des parlementaires. Comment concevez vous votre rôle auprès des politiques ?

- Quand notre archevêque, Mgr Michel Aupetit, m’a demandé d’assurer cette fonction, j’ai dit oui tout de suite. Je ne pars pas de rien. Je serai le cinquième aumônier à ce poste. Les pratiques sont rodées. Une équipe est en place, avec un diacre et des laïcs.

Le cardinal Lustiger, qui avait créé cette fonction de « directeur du Service Pastoral d’Études Politiques (SPEP) » - c’est le nom officiel – parlait de « présence d’Église pour les responsables politiques » J’assurerai une réception personnelle des parlementaires et une présence à leur disposition, avec un mission d’écoute. Je parlerai, j’écrirai aussi à la demande.

En tant que représentant de l’Église, je serai le porte-parole de l’institution auprès des élus. J’aurai donc à dire ses positions sur des sujets comme la bioéthique, la laïcité, les migrants etc. J’interviendrai dans les médias – cela ne m’embarrasse pas. La vie du SPEP est aussi rythmée par des déjeuners-débats sur des sujets de fonds, par la messe de rentrée parlementaire au mois d’octobre. Et une telle fonction ouvre à de multiples possibilités !

Propos recueillis par Gérard Desmedt

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