Exposition du photographe voyageur Jean-Pierre Coustillon à l'Atelier 58 rue Daguerre (17 novembre 2019)
Regards du photographe-voyageur Jean-Pierre Coustillon
Dans le cadre du mois de la photo, c’est un double regard que nous propose cette année Jean-Pierre Coustillon. Le sien, posé sur l’insolite des façades d’habitations anciennes, récentes, vétustes, pimpantes, amusantes, choisi spécialement pour la variété des yeux qui y sont ébauchés, peints ou gravés ; ils semblent le fixer, lui parler, l’alerter... Réalité ou fiction, qu’importe ! Au cours de ses pérégrinations professionnelles et personnelles d’un pays à l’autre, appareil photo en bandoulière, il en a fait son thème, s’amusant à le découvrir sur des façades abîmées transformées en œuvres d’art, peintes ou rehaussées d’objets, à partir d’un amalgame de zébrures, de fissures. Les trous y ont des regards humains, les déchirures s’animent en de joyeux sourires.
J’ai croisé le regard des murs, curieux, heureux, peureux, gourmands, révoltés. Et les ai tous trouvés BEAUX, explique joliment le photographe qui n’a de cesse d’en pérenniser la mémoire. Avec patience il en travaille la lumière et les contrastes leur donnant une seconde vie, une autre vision.
La photo, une passion d’enfance
A 12 ans sa passion de la photo avec son appareil argentique l’entraîne vers le plaisir de la composition, puis le tirage papier dans la pièce - laboratoire qu’il s’est créée à l’âge de 22 ans. Nanti de toutes ces bases, il passe sans difficulté au numérique.
Désormais retraité de l’industrie médicale, Jean-Pierre Coustillon s’adonne au plaisir renouvelé des voyages et découvertes des régions françaises et surtout des pays d’Amérique du Sud - Argentine, Brésil, Chili, Uruguay - puis du partage de regards lors de ses expositions à l’étranger et en France. Notamment celles du 14e arrondissement, au « Café - Signes », « Café - La Commedia », Centre Angel Parra, ou à la Foire Internationale de la photo de Biévres...
Pour cette présentation de travaux, un clin d’œil sur plusieurs années, passant de l’argentique au numérique, la rue Daguerre s’imposait... L’Atelier 58 nous parlera jusqu’au 30 novembre de ces yeux qui sont partout, ce qui est d’ailleurs assez impressionnant. Ouverts, entrouverts ou fermés, tristes ou joyeux, interrogatifs ou agressifs, sous la frange rousse des toits, sous les paupières orangées des fenêtres devenues parasols, à côté du carré bavard des bouches, ils estampillent façades, hublots, ferronneries, portes et fenêtres, transformant le tout en visages humains.
Allons à la rencontre de ces images « coustilloniennes » (sic), elles ont tant à nous révéler, sous l’égide de la phrase mythique de Jean Gabin à Michèle Morgan t’as de beaux yeux, tu sais !
Marie-Lize Gall
Novembre 2019
02:22 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-pierre coustillon, atelier 58 rue daguerre 75014 | Facebook | | Imprimer |