Montsouris, un quartier, un parc (02 mai 2020)
De nombreuses et contradictoires informations ont été formulées par le passé pour expliquer la naissance du vocable actuel s’appliquant au territoire du quartier de Montsouris, aujourd’hui intégré au XIVème arrondissement de Paris et au parc dont la conception et la réalisation ont commencé sous le Second Empire.
Ce qui est établi, c’est la localisation d’un lieu-dit : la Tombe-Issoire, dont une rue – prolongement de la rue Saint Jacques (via Superior à l’époque romaine)- rappelle le combat singulier de Guillaume d’Orange avec le géant Isoré. Ce combat fut relaté dans la chanson de geste du Moniage Guillaume. On était au Moyen-Age…
Ce point d’histoire a donné lieu à diverses interprétations, celle d’une légende moyenâgeuse ( 1) qui aurait donné, après diverses déformations l’apparition du terme MONT SOURIS.
Tout d’abord en 1533, dans le livre « la Fleur des Antiquités » de Gilles Corrozet on trouve la forme ISOERE. Puis en 1551, dans les annales de Nicole Gilles, c’est YSORE, puis ISOIRE qui apparaît. Mais, à cette époque, le français évoluait. Phonétiquement, on peut conjecturer que sous l’influence populaire, le nom précédent serait devenu MONTYSORI, puis peu à peu MONTSOURIS, sans vouloir évincer la possibilité, parfois suggérée, de MOQUE-SOURIS !
Voilà pour la petite histoire du mot Montsouris
Combat de Guillaume d'Orange contre le Géant Isoré aux portes de Paris.(photo Wikipédia)
(1) Il était une fois, au temps des rois (et des reines !) du Moyen Âge, un géant nommé Isoré, roi de Coimbre en Portugal, haut comme trois hommes. Caché dans la forêt qui, à l'époque, venait jusqu'aux portes de Paris, il attendait qu'arrivent les pèlerins qui s'en allaient à Saint Jacques de Compostelle.
Il les effrayait, les détroussait et parfois même les assassinait. Ces effroyables méfaits arrivèrent aux oreilles du roi ! Celui-ci convoqua ses meilleurs chevaliers. Tous furent défaits par le terrible géant. Le roi envoya chercher le preux Guillaume d'Orange qui vivait en ermite dans les montagnes cévenoles.
A l'issue d'un combat féroce, Guillaume réussit à décapiter le géant. Mais Isoré était si grand et si lourd, que la population décida de l'enterrer sur la place. Le lieu donna la rue de la Tombe d’Isoré, qui avec le temps, devint la rue de la Tome Issoire.
Historique de l'œuvre
Durant deux ans, les enfants de la maternelle de la Tombe Issoire, avec la directrice Jany Loriot et toute l'équipe enseignante de l'école, font revivre la légende d'Isoré, dans le cadre d'un projet pédagogique.
Pour que tous, écoliers, parents, habitants s'approprient cette légende, la mairie du 14e arrondissement de Paris, les conseils de quartier Montsouris - Dareau, Jean Moulin - Porte d'Orléans et Mouton Duvernet, ont confié à la sculptrice Corinne Béoust la réalisation d'une réplique "grandeur nature", d'Isoré qui sera installée en 2007 pendant plusieurs mois sur mur de l'école.
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