L'histoire de nos quartiers : le cimetière Montparnasse (08 octobre 2020)

le moulin du cimetiere du-montparnasse-4.jpgDepuis 1824, la Ville de Paris avait ouvert au service des inhumations un vaste enclos sous le tire de Cimetière du Sud. Il était situé à l'extrémité nord-ouest de la commune de Montrouge, le long du boulevard extérieur, entre la barrière Montparnasse et la barrière d'Enfer. Ce n'était là qu'un partie de l'ancien cimetière appartenant aux frères de la Charité depuis 1654, venus à Paris sur la demande  de  Marie de Médicis. 

Les frères de la Charité, plus connus sous le nom de Frères de Saint Jean de Dieu, avaient trouvé un moulin, nommé plus tard : le moulin moliniste, par opposition au moulin janséniste, situé plus à droite en venant de Paris. On prétendait que les Jésuites de Montrouge menaient leur scolastique se recréer dans les environs, et la cabale attribuait aux Jésuites d'être partisans de Molina, tandis que les Oratoriens, notoirement favorables aux idées de Jansénius, allaient en promenade au moulin des Trois Cornets, surnommé par la suite, le moulin janséniste. Les uns et les autres furent dépossédés par la Révolution ; mais le moulin du Montparnasse  fut conservé et devint une guinguette. Les Parisiens y venaient manger des galettes et boire du petit vin de Bagneux, le dimanche après ou pendant les vêpres. 

Quand en 1824, le cimetière  de Montparnasse fut constitué, le dit moulin servit de logement aux gardiens.

Enfin, en tombant en ruines, on n'en conserva que la tout et elle fut classée, sur la demande de la Commission du Vieux Paris. Elle se voit encore, avec son toit en poivrière et sa cuirasse de lierre.

En avril 1824, le cimetière du Sud avait une superficie de de dix hectares. en 1852, on l'agrandit jusqu'au boulevard d'Enfer ; de nos jours, il fut encore modifié par le percement de la rue Emile-Richard.

La commune de Montrouge, lésée dans ses intérêts lorsque la Ville de Paris s'attribua le terrain, obtint de percevoir un droit sur chaque inhumation.

L'annexion de 1859 déchargea l'administration parisienne de cette servitude.

Le cimetière resta longtemps rattaché à la paroisse de Saint-Pierre; Plus tard, il dépendit de Notre-Dame-des-Champs, qui pour le desservir, bâtit, boulevard Edgard-Quinet,, une chapelle sous le titre de Notre-Dame-de-Consolation.

 Documentation extraite de l'ouvrage du Chanoine Léon AUBERT,  Curé de Saint-Pierre jusqu'en 1942  : 

                                    le Petit-Montrouge et l'église Saint -Pierre, édité en 1938.

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