Graffiti dans la cité * (15 juin 2005)

Lorsque les murs dessinent des rivières arc-en-ciel, que le ruisseau retient les pleurs d'un enfant, la rue affiche son cœur courant d'air et le ciel chante en solo la romance de la pluie.

A cœur-volant, un peuple d'ombres écrit des histoires, et le livre ouvert du vent raconte le poème imaginaire de la ville.

Alors, les pavés brûlent dans la jungle des cris, et les larmes sèchent sur le fil du désamour.

Alors, la rue respire comme un chant de bleuets. Chaque gosse porte à sa bouche ensoleillée le sang rouge d'une rose émerveillée.

La rue devient une forêt d'aquarelles, où mille étoiles rassemblent les épis du jour, où mille soleils enflamment les carrefours, tandis que mille regards s'envolent, papillons incandescents dans l'incendie mourant du soir.

R.Rillot

* il s'agit d'une vue prise rue des Thermopyles

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