Mais qu'ont-t-ils donc contre Charléty? (16 octobre 2009)
Situé à la frontière des 13éme et 14 arrondissement, en bordure de la Cité Universitaire, le stade Sébastien Charléty, a été inauguré en 1939. Il a été reconstruit en 1994, dessiné par l'architecte Henri Gaudin, Ce stade de 20.000 places, entièrement nouveau, a coûté 120 millions d'euros.
Paris a une grande équipe de rugby, le Stade Français, évoluant au Top 14 et présidé par un grand ami de Delanoë, Max Guazzini. Etudes d'avocat, puis chanteur, il enregistre 2 disques produits par Orlando, frère de Dalida. Devant le succès très limité, il abandonne, et devient attaché de presse d'Orlando. On le retrouve ensuite à NRJ, dont il assume les destinées pendant 20 ans, et devient ensuite président du Stade Français.
Quel rapport avec Charléty ? Le Stade Français dispose du stade Jean Bouin de 12.000 places, dans le 16e, Ce stade est vétuste et ne convient plus au Stade Français. On propose alors Charléty à Guazzini, il n'en veut pas.
« Charlety ne sert à rien, s'il avait été réussi, on y jouerait depuis longtemps. Ces gens méritent d'être jugés. Quand on m'attaque pour copinage avec Bertrand Delanoë, je dis que ce projet devait de toute façon exister ».
Que veut Guazzini ? : Un stade de 20.000 places, un parking souterrain de 500 places (dont 100 pour les riverains), 8000m2 de commerce dont une brasserie et la boutique du club résident, 850m2 de bureaux. Un projet de 150 millions d'euros, auxquels il faut ajouter le relogement des scolaires du 16ème qui n'auront plus droit à Jean Bouin., soit au total près de 200 millions. (voir le projet ici) Au Conseil de Paris, l'UMP, les Verts, le Nouveau Centre et le PC ont voté contre, le maire du 16e, Claude Goasguen est contre,le PS vote pour et est majoritaire. Les riverains et le maire de Boulogne sont contre.
Guazzini nous dit aussi que son projet est très rentable. Mais alors, pourquoi donc faut-il que la ville de Paris le finance ? Pourquoi pas des prêts bancaires ? Moi, j'ai remarqué une chose : quand une affaire est juteuse, le contribuable n'est pas invité autour de la table. En revanche, quand il est invité, c'est rarement une bonne affaire. Les exemples ne manquent pas.
A.C.
12:07 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : charléty, max guazzini, paris, gaudin, jean bouin, dalida | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Pour que le stade Charléty (re)devienne un lieu mythique pour le rugby à Paris !
L’opportunité pour la Ville de Paris de financer, seule, la démolition reconstruction du stade Jean Bouin pour l’affecter au rugby, en l’occurrence à l’équipe de Stade Français, est désormais vivement discutée.
Vu les sommes à engager, la première des choses serait de laisser du temps au débat pour que les Parisiens s’en emparent en connaissance de cause, au-delà des articles de la presse parfois déchaînée.
Il s’agit en effet d’une opération de 146 millions d’euros sur trois ans, d’après l’estimation initiale, auxquels il convient d’ajouter de l’ordre de 50 millions d’euros supplémentaires pour des aménagements, notamment le temps des travaux.
Le Stade Français viendrait ainsi jouer temporairement au Stade Charléty, stade de 20.000 places, récemment rénové, qui serait de nouveau modifié spécialement.
Ces sommes sont à comparer avec les 40 millions d’euros budgétisés en 2005 pour le rugby dans le projet des JO à Paris, en l’occurrence pour l’aménagement de structures existantes.
140 à 150 millions d’euros de différence au final, ce n’est pas rien. Surtout en temps de crise et d’augmentation rapide de la fiscalité.
C’est même vraiment beaucoup au regard de l’apport pour la Ville et les Parisiens.
Le Stade Français ne joue que 13 matches du Top 14 par an à Paris dont ceux qui attirent le plus de spectateurs au Grand stade. C’est peu pour un tel investissement.
La volonté de doter Paris d’un nouvel équipement de prestige justifie-t-elle un tel sacrifice financier ?
Ceux qui en profiteront le plus ne seront pas les adeptes du sport amateur ou les scolaires (du coup chassés de Jean Bouin) mais les riches sponsors du Stade Français dont Orange-France-Telecom, Addidas… qui ont trouvé dans la professionnalisation du rugby depuis la fin des années 90 un nouvel espace de publicité.
Nous ne sommes dépendants ni de la Mairie de Paris, ni de celle du 14ème d’ailleurs.
Mais, malgré l’appui des élus parisiens du PCF au projet municipal, ces éléments concrets d’analyse et nos convictions nous amènent à nous prononcer contre le projet démesuré de reconstruction du stade Jean Bouin et pour le choix de transformer le Stade Charléty en stade résident pour les principaux clubs parisiens de rugby.
La fin de la sous-utilisation de Charléty, splendide équipement situé à la Porte de Gentilly, à la lisière de notre arrondissement, ne pourrait, même si c’est une préoccupation secondaire, que profiter aussi au développement du 14ème.
Un temps, le Stade Charléty était qualifié de « lieu mythique » du rugby. Pourquoi ne le redeviendrait-il pas ? Dans l’intérêt de tous.
Écrit par : PCF Paris 14 | 17 octobre 2009
Je trouve que Charléty est une très belle réalisation architecturale et c'est regrettable que cela ne serve pas plus à de grandes compétitions sportives. Ce stade est très bien desservi avec le tramway et le RER B tout proche. Mais c'est un avis plutôt esthétique que sportif!
Écrit par : M. Garrigue-Viney | 19 octobre 2009
c'est regrettable de voir un gâchis pareil!
Écrit par : joapoker.fr | 19 juillet 2010