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LIBERIA, SIERRA LEONE (Luc 21, 25-36 ; Ps 25(24))

Le Libéria et la Sierra Léone sont deux petits pays de 3,5 et 6 millions d'habitants situés en Afrique de l'Ouest, au bord du golfe de Guinée. Ils bénéficient d'un climat tropical humide et sont dotés d'importantes richesses minières: fer, bauxite, or et diamants. Mais, entre 1989 et 2002, ils ont été dévastés par de sanglantes guerres civiles au cours desquelles des milliers d'enfants ont été enrôlés de force comme soldats ou comme esclaves sexuels, des milliers de civils massacrés ou amputés.

Sous la pression de l'ONU et des organismes internationaux et avec l'aide, notamment, des Etats-Unis et de la Grande Bretagne, ces guerres ont à peu près cessé depuis 2003. Des gouvernements démocratiquement élus s'efforcent de reconstruire les infrastructures de ces deux pays, d'y lutter contre la corruption, de resocialiser les enfants-soldats et de relancer l'économie. Mais ces tâches immenses sont loin d'être achevées et les gouvernements ont à faire face en plus aux fluctuations des cours mondiaux et aux conséquences des variations climatiques. La construction de routes et de canalisations est l'une des priorités du gouvernement du Liberia qui cherche aussi des partenariats pour l'exploitation de ses richesses minières. En Sierra Leone, des progrès ont été réalisés dans les secteurs de l'éducation et de la santé. Malgré le soutien des organismes internationaux, qui arrivent en fin de contrat, l'espérance de vie dépasse à peine 40 ans, dans ces deux pays, et les deux tiers des adultes sont illettrés.

Sur le plan religieux, 40% environ des Libériens restent attachés aux religions traditionnelles africaines, 20% sont musulmans et 40% sont chrétiens, majoritairement regroupés dans des Eglises indépendantes africaines ou dans des Eglises protestantes. En Sierra Leone 30% des habitants relèvent des religions africaines, 60% sont musulmans, 10% chrétiens, majoritairement protestants.

« Nous prenons conscience aujourd'hui, dans l'Eglise, de la nécessité de défendre l'homme et de lutter contre la misère. Dans nos pays où la situation économique et sanitaire est particulièrement difficile pour la majorité des populations africaines, il nous faut rejoindre l'homme là où il est, les pieds dans la boue. ... La prise de la parole et la mise en œuvre des forces de résistance à toutes les formes de fatalité dans ce qui se rapporte à l'environnement appartiennent à la recherche des signes du Royaume dans le concret de la vie quotidienne. » (Jean-Marc Ela dans "Ma foi d'africain" Ed. Karthala, p.114).