(VI) les Chemins de traverse (15 décembre 2009)
Au temps jadis elle fut appelée « La rue du pot au lait ».
Aujourd'hui, un certain « Friant », général de son état,
Lui a prêté son nom.
Depuis longtemps le lait a été bu
Et les vaches ne remontent plus la rue
Car elles ont quitté la ferme et les prés qui l'entouraient..
***
Je ne sais si le jardin partagé de la rue de Coulmiers
Fleurira le ciel de roses et de lilas
Mais je sais que la salade et la fraise se portent bien
Et sont ici à leur aise.
Il faut cultiver son jardin avec son cœur
Et en amoureux.
***
Point n'est besoin d'avoir lu les Lettres de mon moulin
Pour parcourir la rue Alphonse Daudet.
Les chèvres n'y broutent plus.
Seule la Bouquinerie Alésia a le nez dehors
Et les livres invendus n'ont pas fini de se plaindre,
Triste sort offert à la littérature toute entière
Dont on entend parfois sous quelque porche complice
La plainte et les pleurs infinis.
***
La rue Sarrette est fort longue
Et de beaux tilleuls argentés fort bien plantée.
Fatigués de notre promenade nous pouvons aller nous asseoir
Sur un banc tout près de là
Et vérifier que le géant Isoré garde le carrefour
Où la rue d'Alésia flirte avec la rue de la Tombe Issoire.
R.R
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