Une pensée par jour, de l'abbé Pierre (06 août 2010)
Le péché, c'est vouloir ne plus dépendre de Dieu, affirmer que notre destinée se réalise par nos seuls efforts, sans l'aide divine. C'est prétendre discerner seul ce qui est bien de ce qui est mal, et que l'on peut accéder au salut par soi-même.
Le véritable péché n'est pas le fruit de la concupiscence charnelle comme on l'a stupidement répété, c'est le péché d'orgueil.
En nous coupant librement de Dieu, nous perdons le sens de notre liberté. Nous oublions que la liberté n'a de sens qu'au service de l'amour.
Nos œuvres, c'est-à-dire nos actes, sont notre propre juge parce que nous sommes ce que nous faisons et non ce que nous disons ou imaginons. Ne rêvons pas notre vie, faisons-là. Ne nous payons de mots, aimons.
Il faut souffrir du mal des autres pour agir.
Partagez ! Donnez ! Tendez la main aux autres ! Gardez toujours un carreau cassé dans vos univers bien feutrés pour entendre les plaintes qui viennent de l'extérieur.
Le pardon, bien évidemment, n'exclut pas la justice humaine... mais il implique toujours une vision plus large, une prise de hauteur, qui ne peut être vécue que dans l'amour. L'Evangile nous donne un bel exemple de ce dépassement de la justice par l'amour, de ce qu'est le pardon, à travers la parabole de l'Enfant Prodigue.
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Commentaires
C'est bouleversant, comme d'habitude.
L'abbé est réellement le grand moraliste de notre temps.
Écrit par : Alain Lachand | 08 août 2010