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10 décembre 2017

Ce héraut à l’épée de bois

Ce héraut à l’épée de bois

Il est trois heures,

Paris ne s’éveille pas,

Paris ne le sait pas,

mais la femme gît, gelée

Boulevard Sébastopol,

sur ce coin de trottoir transi.

 

Il a trois mois,

il ne le saura pas,

il gît gelé

dans une carcasse de bus,

Seine Saint-Denis,

ses parents accroupis, cassés.

 

Hiver 54.

Par ce soir tout blanc,

au  plus fort de la nuit,

un impatient capucin,

jaillit enfin

de son fauteuil douillet,

de son logis vitré

pour bâtir des nids

de bois, de tôle,

pour courir vers les sans-abris,

les cabossés de la vie,

et ne plus s’arrêter.

 

Actes de Pierre.

Comme eux, les « couche-dehors »,

Henri Grouès n’a plus de nom,

sinon « Saint Jean-Bâtisse ».

Comme eux, il est une forme,

une ombre dans la ruelle d’une ville,

mais déjà une silhouette, une voix,

«  Mes amis, au secours ! ».

Héraut de cape  et de canne,

il signe ses appels à la pointe d’un bois

de cornouiller,

frappant les pavés glacés

et les cœurs gelés.

marie-lize gall peintre 

Marie-Lize Gall

Extrait de « Pages Ouvertes » Revue du Ministère des Finances 2008

Illustration : Fusain  gouaché de Marie-Lize Gall  ( cliquez sur l'image pour la voir en grand)

18 décembre 2016

Une pensée par jour (Abbé Pierre)

abbé carton,abbé pierreOui, vivre, c'est pouvoir aimer c'est-à-dire entendre en nous la voix d'Amour infini qui dit :"si tu veux... et tu peux puisque Je suis là, avec toi, si tu veux être avec Moi".

Dieu est amour et il y a une révélation intime, personnelle, de cet amour dans le secret du cours de la vie de chaque être.

Si nous sommes sans colère quand nous voyons les autres bafoués, exploités, humiliée, il est clair que nous ne les aimons pas. La colère est révélatrice de ce qu'est notre véritable amour.

Je crois que Dieu ne veut pas faire à notre place ce pourquoi nous avons été faits libres. Il veut que ce soit notre liberté qui organise le monde pour qu'il n'y ait pas tant de duretés, de cruautés...

On est pas des anges, certes, chez nous. Mais qui sait si, ici, plus d'un n'est pas en train de devenir un saint.

Mes pas sont laids, ma route est belle. Le ciel est ma patrie où je vais en mourant.

La cité humaine est un univers où tous sont nécessaires. Et une dimension essentielle de l'amour vient atterrir quand on écarte artificiellement une des faiblesses naturelles de l'homme... pourtant destinée au service.

02 décembre 2013

Une pensée par jour ( l'Abbé Pierre)

ABBE PIERRE.jpgLe mystère, ce n'est pas l'absence de lumière, c'est une lumière qui me dépasse mais dont ma raison et mon coeur peuvent parfaitement sentir qu'elle n'est pas absurde.

Dès l'instant où nous sommes habités par une foi vivante en Dieu Amour, tout naturellement nous vivons chaque instant comme baigné dans cet amour...

C'est la vie qui doit créer la loi. Et non pas la loi, figer la vie.

Dieu n'est pas dans le ciel, il est dans le pauvre type qui te parle en ce moment.

Dans un mouvement de confiance filiale, le priant remet sa personne entre les mains de Dieu.

L'Eternel est là, il suffit d'ouvrir son coeur, il est déjà présent dans le temps.

Le trésor du croyant, je l'appelle joie. Joie d'être certain qu'il est aimé et que, par sa liberté, il va apprendre à aimer.

20 décembre 2011

Une pensée par jour ( Abbé Pierre)

Tout pouvoir est aveugle aussitôt qu’il est assez haut pour avoir de grands moyens. Il est alors trop loin de la connaissance réelle de la peine populaire.

L’univers de l’homme est de toute part cerné de responsabilités, et c’est sa noblesse. Nous sommes tous responsables. Responsables de nous-mêmes et responsables les uns des autres.

La responsabilité de chacun implique deux actes : vouloir savoir et oser dire.

Les hommes politiques ne connaissent la misère que par les statistiques. On ne pleure pas devant les chiffres.

(Saint Vincent de Paul). La justice n’éliminera jamais la charité, car elle ne peut vivre que de la charité. Il n’y a pas de justice vivante si elle ne procède pas de la charité, si elle ne procède pas de l’amour et du besoin de communion.

(Saint Michel Archange). Le péché c’est vouloir ne plus dépendre de Dieu, affirmer que notre destinée se réalise par nos seuls efforts, sans l’aide divine. C’est prétendre discerner seul ce qui est bien de ce qui est mal, et que l’on peut accéder au salut par soi-même.

La grandeur de la liberté, c’est qu’elle est le moyen qui nous rend capable d’amour.

L’homme reste toujours libre de croire ou de ne pas croire, de suivre les commandements de Dieu ou de ne pas les suivre. Cette liberté de conscience est fondamentale, c’est la condition même de l’amour.

A l’heure où, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la terre devient un village, nous sommes « condamnés », appelés, à de nouveaux partages.

Devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure.

10 décembre 2011

Une pensée par jour ( Abbé Pierre)

-  La sérénité, c'est l'acceptation de soi-même et de ce qui est. La vie spirituelle offre ce rayonnement.

- Tant qu'il n'a pas perdu le contact premier avec la nature, l'homme peut penser que l'univers est implacable, mais jamais qu'il est absurde.

- Tous les matins au lever, j'offre à Dieu toute ma journée. Cet acte est fondamental : quoi qu'il advienne aujourd'hui, je sais que rien n'est vain puisque tout est librement offert.

- Le chrétien n'a qu'une peur, c'est de se satisfaire, de s'installer. Le chrétien, pour être heureux, a besoin de se sentir toujours prêt à lever le camp.

-  La politique divise. Les gestes de solidarité unissent.

- Il faut que les voix des homme sans voix empêche les puissants de dormir.

- Ce que veulent ceux qui n'ont pas de toit ? Pas d'aumône, pas la pitié ni la charité. Ils veulent un bail et une clé.

- Le pouvoir est fait non pour servir le pouvoir des heureux, mais pour la délivrance de ceux qui souffrent injustement.

04 décembre 2011

Une pensée par jour (Abbé Pierre )

Le mystère, ce n’est pas l’absence de lumière, c’est une lumière qui me dépasse mais dont ma raison et mon cœur peuvent parfaitement sentir qu’elle n’est pas absurde.

Le Christ est incarné dans ce voyou, ce voleur, ce menteur. La Gloire de Dieu est incarnée en toi qui lis, en moi qui parle.

C’est la vie qui doit créer la loi. Et non pas la loi figer la vie.

Rester toujours petit auprès de Jésus. Il n’est qu’auprès de l’Enfant divin qu’il faut se laisser envahir, et dominer, vaincre.

On approche l’amour absolu sans jamais l’atteindre. Cela vous laisse une blessure qui ne guérit jamais.

Par les cycles qui rythment la vie de son corps, la femme est liée à l’universel, à l’universel vivant ; elle vit en union mystérieuse avec la pulsation de l’univers. Je pense qu’il y a là une richesse de l’humanité, quelque  chose comme du sacré.

La raison ne nous permet pas d’imaginer ce qu’est l’infini. Notre cerveau n’est pas à la mesure. On peut l’approcher par l’amour. Un mécanisme au-delà de la raison qui consiste non pas à capter une image, à la prendre pour se l’approprier, mais à se donner. Etre davantage hors de soi, c’est sortir de ses limites. Là, on peut rencontrer l’infini.

Sans le sacré,  la réalité perd l’équilibre. Avec l’occultation du sacré monte le risque de la barbarie.

Aujourd’hui plus que jamais, la fraternité doit d’étendre au-delà de la famille, du clan ou de la nation. La fraternité humaine est universelle.

31 août 2011

Une pensée par jour ( Abbé Pierre)

AbbéPierre.jpgIl faut s'appliquer à écouter chanter un oiseau, à regarder tout ce qui est beau, regarder un nouveau-né qui sourit. Il faut le dire à tous les enfants dès l'enfance.

Il ne faut pas oublier que l'Esprit Saint est présent, même pour ceux qui n'ont pas connu la Révélation.

Dieu, cette notion immense, et l'homme s'y baigne, s'y plonge, s'y abîme. Et là, il apprend à penser, là, il apprend à désirer... C'est en l'idée de Dieu que l'homme apprend à rêver d'infini et d'éternel, ce sans quoi, il n'est pas d'homme.

L'enthousiaste, c'est l'homme qui devient un avec Dieu. Mais pour que cette union puisse se faire, il faut s'être libéré de l'illusion.

La prière, ce n'est rien d'autre que cet état particulier dans lequel on est constamment plongé dès l'instant où notre foi est pleinement vivante... Evidemment, nous n'avons pas toujours conscience de cet état.

Avec l'amitié, il faut que casse, se déchire, cette suffisance, réelle ou apparente, que chacun s'évertue à montrer pour se protéger dans les relations avec les autres... Il n'y a possibilité d'amitié, comme d'amour authentique, que là où il y a pauvreté en esprit, selon la formule évangélique, c'est-à-dire profonde non-suffisance.

Ce n'est pas en tirant sur l'herbe qu'on fait pousser le blé plus vite. Savoir avec amour patienter ; regarder au jour le jour, le petit effort, la lente montée de chacun.

07 août 2011

Une pensée par jour ( Abbé Pierre)

L'Adoration est celle de la présence de Dieu dans le tabernacle. Il n'existe nulle part au monde un bateau qui n'ait son port d'attache ; et le tabernacle c'est çà : le port d'où l'on part et vers ou l'on revient.

Ma vie est icompréhensible, hors de toute raison, de toute logique, si on ne la revoit pas continuellement dans son germe, dans sa racine, imprégnée de ce creux que l'adoration a mis en moi.

Les vilenies, avec le temps, prennent moins d'importance que les pardons. Le temps qui passe est plus juste. C'est comme pour le bon vin, il est meilleurs après avoir décanté.

Il n'y a accomplissement de soi que dans la sortie de soi.

(Notre-Dame du Mont Carmel) L'éblouissante beauté de la liberté n'est pas qu'elle nous rende libre de, mais qu'elle nous rende libre pour. Pour aimer et être aimé.

C'est une certitude que nous ne pouvons jamais être réellement heureux que dans le bonheur des autres ! Et que la joie intérieure de chaque communauté d'humains n'existe, ne grandit et ne dure que dans l'effort accompli ensemble pour porter les fardeaux les uns des autres.

N'ayons pas peur ! Peur de vivre les yeux ouverts, ne se cachant rien, ni les horreurs du mal, ni les émerveillements du beau.

Je crois qu'il ne faut pas s'arrêter à la tristesse de nos sociétés repues et blasées. Il ne faut pas céder à une absence de joie, à une atonie qui invite à baisser les bras.

Le murmure et, parfois, les clameurs  intimes de la grande joie, au-delà de toutes les joies, cela est au-delà de tout mot.

Aller vers la bonté ou périr... voilà bien, pour l'actuelle génération de toute la terre, le choix nécessaire.

J'aime dire et redire qu'un jour nous prenons conscience de ce qu'il y a de creux en nous ; nous ressenton avec violence presque, notre faim et notre soif de perfection, de beau.

 

07 mars 2011

Une pensée par jour ( Abbé Pierre)

Une pensée par jour, de l’Abbé Pierre

L’amour conjugal peut être une passion très sincère, mais s’il n’y a pas, à mesure que le temps passe, de ces petits riens qui l’entretiennent, comme la bonté, la compréhension, l’attention au goût de l’autre, il peut s’éteindre. Trop souvent on croit faire le bonheur de l’aimé en  décidant pour lui ; on ne le respecte pas.

 La foi est un acte d’amour. Elle est le moment d’un « oui » à la perception de ce que cet infini « être » appelle à aimer.

 Qu’est-ce qui fait une famille heureuse ? Le fait que tout le monde conditionne sa manière d’aller et venir en fonction du nouveau-né, du malade, du vieillard, du plus faible. C’est en fonction du plus faible que chacun s’organise.

 ( La Visitation de Marie)  Le vent n’est pas, il n’est que mouvement. C’est ce que nous appelons l’Esprit Saint. Le souffle, l’énergie sans fin dans l’immuable, ce mouvement sans fin du Père et du Verbe s’aimant.

 Tous les humains peuvent atteindre le salut s’ils obéissent loyalement à la voix de leur conscience. Ils sont alors dans le salut, même s’ils ne sont pas membres visibles de l’Eglise.

 La foi n’est pas pour moi la conclusion d’un raisonnement, mais un moment où l’on consent à se savoir non-suffisant.

 Il nous faut garder les yeux ouverts sur la majesté de la nuit où brillent les étoiles, sur la grandeur du glacier, sur la beauté d’une œuvre d’art.

 Dieu, cette notion immense, et l’homme s’y baigne, s’y plonge, s’y abîme. Et là, il apprend à penser, là il apprend à désirer… C’est en l’idée de Dieu que l’homme apprend à rêver d’infini et d’éternel, ce sans quoi, il n’est pas homme.

22 février 2011

Une pensée par jour, de l'abbé Pierre

Prière du soir en famille. Les huit enfants avec papa et maman. On s’agenouillait pour réciter le « Je vous salue Marie » et faire notre examen de conscience ensemble. Ce sont des faits aux répercussions incalculables (…),  c’est irremplaçable.

La seule liberté de l’homme, c’est de tenir la voile tendue ou de laisser choir, lassé. Le vent n’est pas de nous.

Deux jeunes gens qui vont accepter qu’un enfant vienne au monde montrent qu’ils croient en la Vie. Ils prennent un risque, mais c’est le risque de l’amour et le risque de la joie. Car cet enfant qui naîtra, ils vont l’orienter vers le soleil, vers la lumière. Ils lui confieront le plus beau des secrets, celui du caractère sacré et merveilleux de la vie.

Nous disons «  les cieux » parce que cette image rend compte de ce que nous vivons avec notre foi qui révèle à notre pauvre regard tout à tout ténèbres et splendeur.

Dieu propose une alliance à l’homme libre qui, amoureusement, se solidarise avec ce qu’il connaît de la volonté de Dieu, sans que Dieu le lui impose. L’alliance n’aurait aucun sens en-dehors de cette relation amoureuse entre deux libertés qui se donnent.

Dans les unions les meilleures, les plus heureuses, chacun voit bien qu’il ne peut donner entièrement le plus intime de lui-même, ni l’atteindre, ni le recevoir de l’autre. Et cependant, c’est merveille.

Chaque fois que nous avons reçu une illumination relative à l’amour, nous devenons responsable du témoignage à transmettre à tous les autres.

19 janvier 2011

Petit-déjeuner dans la rue en hommage à l'abbé Pierre

Samedi 22 janvier, à 9h30, 32 rue des  Bourdonnais Paris 1er

« Il ne faut pas faire la guerre aux pauvres, mais à la pauvreté. » (L’Abbé Pierre)

L' Association Emmaüs, très présente dans le 14ème,  organise un petit-déjeuner dans la rue avec les personnes sans-abri en hommage à l'abbé Pierre sur le thème  : Comment faire vivre l’accueil inconditionnel ?

Samedi 22 janvier à 9h30 devant le siège de l'Association Emmaüs.

32 rue des Bourdonnais 75001 Paris - M° Châtelet (sortie rue de Rivoli).

www.association.emmaus.fr

Une pensée par jour (abbé Pierre)

Que tu sois à un niveau très élevé ou très modeste de la société, peu importe. Mais sois de cette honnêteté du cordonnier qui répare bien les souliers ou de l'avocat qui défend bien ses clients. Le partage présuppose l'honnêteté.

On peut construire, au nom des idées de belles cathédrales, mais si les idées ne vivent pas pour chacun, par chacun, les idées sont trahies ; les belles cathédrales deviennent coquilles vides.

On n'obtiendra jamais le respect des droits que l'on déclare tant qu'on ne verra pas, qu'on n'enseignera pas que l'être hmain qui naît n'a d'autre raison d'exister que pour son accomplissement personnel.

Ce n'est pas le travail qui donne une dignité à l'homme. C'est l'homme qui donne sa dignité au travail par le but qu'il y met. Le travail n'est rien d'autre que l'accomplissement du devoir, pour chacun, d'utiliser ses capacités au service des autres et spécialement des plus souffrants.

Le service est un moyen de se mettre debout. C'est ce qui donne tout son sens au travail et à notre vie. C'est ce qui fait d'un être une personne, c'est-à-dire une relation d'amour.

Quand on s'indigne, il convient de se demander si l'on est digne.

Une véritable maman, voilà la bonté. Alors pour être bon, luttons pour parvenir à être chacun comme si nous étions la mère de tous les humains qui vivent dans ce village, dans le village entier de la terre entière.

10 décembre 2010

Le bric-à-brac Emmaüs du bd Jourdan va quitter le 14e

3000 clients chaque samedi, des milliers d'articles, vêtements, vaisselle, livres, bibelots, meubles, électroménager... Le succès du bric-à-brac ne se dément pas. Certes la crise a légèrement baissé la panier moyen des acheteurs (entre 13 et 15 euros), mais l'affluence reste la même. « Nous aurions souhaité rester dans l'arrondissement, affirme M. Vincent.Emmaus mai-nov. 2010 002.jpg Nous avions pris nos marques ici. Mais l'opération de rénovation Jourdan-Tombe-Issoire nous oblige à partir. Nous ne nous plaignons cependant pas, nous savions le bail précaire. Il avait été signé pour un an, finalement, nous aurons eu plus de deux ans de répit... » Emmaüs-Défi est en négociation pour s'installer dans le 19e, dans l'ancien marché couvert Riquet.

 Les habitants du 14 e regretteront ce magasin solidaire, où l'on peut acheter des verres à partir de 10 centimes, une chemise pour 3 euros, une veste pour 10 euros, des jouets pour 5 euros, une télévision (qui marche) pour 40 euros, des livres à partir de 50 centimes... Emmaüs-Défi du boulevard Jourdan fonctionne avec 70 personnes, 45 salariés (payés au SMIC), ayant connu souvent des parcours difficiles, et 20 à 25 bénévoles. L'association a aussi mis sur pied le « travail premières heures », une formule intelligente pour permettre à des gens à la rue de retrouver un emploi. « Nous leur proposons de venir travailler d'abord une matinée, puis une journée, et le temps de travail s'allonge progressivement, explique le responsable. Ils sont aussi aidés par des équipes logement, insertion, formation. Aujourd'hui, certains d'entre eux ont intégré des grandes entreprises comme Carrefour, la Sodexo ou SFR ».

 En attendant le départ, Emmaüs continue d'ouvrir chaque samedi pour ses clients... et reçoit aussi, le même jour, les dons d'objets (en bon état) de toutes sortes. Le magasin manque notamment d'électro-ménager. Si vous avez une cuisinière qui marche encore à donner...

Emmaüs-Défi – 80 bd Jourdan. Le samedi de 10h à 18h.

Gérard Desmedt

15 novembre 2010

Une pensée par jour, de l'abbé Pierre

La foi est un acte d’Amour. Il arrive un moment où l’on dit «  je crois » et on plonge.

Il ne s’agit pas de renoncer à la joie, mais de savoir ne la chercher que dans le service de la joie de tous. De tous, à commencer par les plus proches, puis, tendu, de proche en proche, vers la joie universelle.

S’appliquer à vivre de telle manière que cette évidence se révèle à tous, seul vrai « mode d’emploi de la vie » : vouloir apprendre à aimer, dans la miséricorde et la faim de justice vécue.

Que tu sois à un niveau très élevé ou très modeste de la société, peu importe. Mais sois de cette honnêteté du cordonnier qui répare bien les souliers ou de l’avocat qui défend bien ses clients. Le partage présuppose l’honnêteté.

On peut construire, au nom des idées, de belles cathédrales, mais si les idées ne vivent pas pour chacun, par chacun, les idées sont trahies ; les belles cathédrales deviennent coquilles vides.

On n’obtiendra jamais le respect des droits que l’on déclare tant qu’on ne verra pas, qu’on n’enseignera pas que l’être humain qui naît n’a d’autre raison que d’exister que [pour] son accomplissement personnel.

Ce n’est pas le travail qui donne une dignité à l’homme. C’est l’homme qui donne sa dignité  au travail par le but qu’il y met. Le travail n’est rien d’autre que l’accomplissement du devoir, pour chacun, d’utiliser ses capacités au service des autres et spécialement des plus souffrants.

22 septembre 2010

Une pensée par jour (abbé Pierre)

- Quand je regarde le Christ sur la Croix, je vois toute la douleur de l'humanité. Et puis dans ses mains clouées, je vois « le Tout-Puissant captif » volontairement captif de la liberté qu'il nous a donnée.

- Je crois que Dieu , en la personne du Christ, a totalement épousé la souffrance humaine, lui donnant sens et valeur et par là fortifiant l'espérance de tout chrétien de tout humain, connaissant jésus lorsqu'il est confronté au mystère du mal et de la douleur.

- On ne peut dire « credo » - je crois - si on ne fait pas crédit. La foi est de cet ordre-là. Il arrive un moment où, comme dans l'amour humain, il faut plonger, prendre des risques, faire véritablement crédit. Sans caution.

- En fait, la vie est faite de consentements  plus que de choix... Il s'agit de consentir, savourant ce qui est plaisir, et  offrant ce qui est peine et souffrance.

- Que pauvre et hardi, un homme se lève et, sans trembler, rappelle que la joie universelle s'engendre par le sacrifice de soi et non par celui d'autrui, on le raille, on l'insulte, on l'incarcère et pour finir, on ne se croit délivrer qu'en le faisant tuer.

- Amour est l'un de ces mots devant lesquels ou bien on se tait, ou bien il n'existe plus de limites, on peut en parler pendant mille ans. Il n'a pas de limites parce c'est la perfection. C'est « l'être » même de l'Eternel.

- On doit être fier de ce qu'on fait et pas de ce qu'on est. On n'est pas meilleur que les autres, mais ce qu'on fait est meilleur que nous.

06 août 2010

Une pensée par jour, de l'abbé Pierre

Le péché, c'est vouloir ne plus dépendre de Dieu, affirmer que notre destinée se réalise par nos seuls efforts, sans l'aide divine. C'est prétendre discerner seul ce qui est bien de ce qui est mal, et que l'on peut accéder au salut par soi-même.

Le véritable péché n'est pas le fruit de la concupiscence charnelle comme on l'a stupidement répété, c'est le péché d'orgueil.

En nous coupant librement de Dieu, nous perdons le sens de notre liberté. Nous oublions que la liberté n'a de sens qu'au service de l'amour.

Nos œuvres, c'est-à-dire nos actes, sont notre propre juge parce que nous sommes ce que nous faisons et non ce que nous disons ou imaginons. Ne rêvons pas notre vie, faisons-là. Ne nous payons de mots, aimons.

Il faut souffrir du mal des autres pour agir.

Partagez ! Donnez ! Tendez la main aux autres ! Gardez toujours un carreau cassé dans vos univers bien feutrés pour entendre les plaintes qui viennent de l'extérieur.

Le pardon, bien évidemment, n'exclut pas la justice humaine... mais il implique toujours une vision plus large, une prise de hauteur, qui ne peut être vécue que dans l'amour. L'Evangile nous donne un bel exemple de ce dépassement de la justice par l'amour, de ce qu'est le pardon, à travers la parabole de l'Enfant Prodigue.

16 juillet 2010

Une pensée par jour, de l'abbé Pierre

Ne soyons pas hypocrites ! Nous sommes tous privilégiés par rapport à quelque autre. Que faisons-nous de notre privilège ? Est-il, pour nous, pour nos proches, pour en avoir plus ? ou se justifie-t-il en voulant être moyen de servir plus ?

Le partage, ce n'est pas de prendre 10 francs dans sa poche et de les donner à un pauvre qui en a plus besoin que vous. Le partage, c'est simplement être honnête. C'est peu demander, et c'est déjà beaucoup.

Les yeux bien ouverts sur les terribles réalités du monde, je me définis comme croyant quand même ! Espérant quand même !

Oh, ne nous lassons pas de le redire : celui qui peine a d'abord besoin de voir les autres communier à sa peine, c'est cela sa soif.

Quand la paix n'est pas la guerre à la misère, elle n'est que fausseté.

Quoique nous soyons tous minuscules et défaillants, nous pouvons tous être appelés à servir.

La misère n'est pas une fatalité. Elle vient de nous, de notre absurdité, de notre incapacité à penser le partage.

Nul ne peut dire : j'ai vécu dix ans, vingt ans, cinquante ans, et je n'ai blessé personne ni offensé Dieu en rien. Ce n'est pas vrai. Pour les pécheurs que nous sommes, le pardon est l'espérance absolue.

***

08 juillet 2010

Une pensée par jour, de l'abbé Pierre

Si vous entrez dans la vie avec la volonté d'être heureux, de travailler, d'être compétents pour vous mettre, en équipe, au service des plus souffrants, vous avez de la veine d'avoir vingt ans aujourd'hui parce que les idoles sont cassées par la crise et que le chemin est ouvert... Vous pouvez avoir une vie passionnante.

La joie, c'est aussi celle qui emplit le cœur lorsqu'on a rencontré la certitude que la vie n'est pas un chemin qui va vers rien.

La souffrance, plus que tout autre expérience, plonge l'homme devant ce choix abrupt : l'absurde ou le mystère... Soit la souffrance écrase, soit au contraire elle grandit le cœur de l'homme. Soit elle nous plonge dans la nuit, soit elle nous ouvre de nouveaux horizons. Et tous, nous pouvons passer de l'une à l'autre de ces extrémités.

Ayez soif de savoir, de ne jamais oublier, de ne pas passer une journée dans la prospérité, dans le confort, dans les agréments où vous vivez, sans que la douleur des autres soit venue jusqu'à vous.

Jamais de ma vie, je n'avais vu d'expulsion... Quoi que dise la loi des hommes, cette brutalité inique viole une loi plus profonde qui nous engage tous : la loi de Dieu. Une société qui l'oublie est maudite.

Il ne s'agit pas uniquement de donner de quoi vive, mais de rendre aux malheureux des raisons de vivre.

L'homme ne peut vivre que d'une flamme. Une flamme qui naît dans le dévouement et l'amour.

01 juillet 2010

Une pensée par jour, de l'abbé Pierre

Chacune de nos actions, même la plus banale et la plus quotidienne, se vit secrètement dans cette intimité amoureuse avec Dieu.

Je ne souhaite à personne de souffrir, mais constatant que la souffrance fait partie de la condition humaine, sachons vouloir que cette malédiction devienne le lieu et le temps d'un véritable approfondissement et élargissement du cœur de l'homme.

Gardons-nous de faire la leçon à ceux qui souffrent. Gardons-nous de leur faire de beaux discours, fut-ce sur la foi. Ayons cette pudeur, cette discrétion qui nous rend présent par un geste affectueux, attentif, et discrètement priant...

Etre charitable, ce n'est pas forcément donner, c'est avoir été, être blessé de la blessure de l'autre. C'est aussi unir toutes mes énergies aux siennes pour guérir ensemble de son mal devenue le mien.

Dieu, parce qu'Il est substantiellement Amour, ne demande qu'à pardonner. C'est pourquoi  Il ne nous condamnera jamais comme un tribunal. C'est l'homme, par le péché, par l'orgueil, qui se condamne lui-même, qui se coupe volontairement de la lumière.

Pour que le partage soit vrai, il faut le mettre en œuvre en commençant par les plus démunis.

On n'est jamais heureux que dans le bonheur d'un autre.

26 juin 2010

Une pensée par jour, de l'Abbé Pierre

Si « l'aimer comme moi-même » ne signifie pas le servir avant moi s'il est moins heureux que moi, qu'est-ce cela signifie ?

L'espérance chrétienne, c'est l'espérance que nos attentes ne seront pas déçues.

Etre heureux sans les autres, ou bien être heureux avec les autres... Ce choix, qui est à refaire chaque matin, est le plus fondamental qui soit.

Tout exemple, même tout petit, montrant que l'on choisit ce qui n'est pas le plus facile, ce qui n'est pas le plus égoïste, et qu'on le fait par amour, tout exemple de ce type, en fait, est contagieux. Il rayonne comme le mal. Car celui-là aussi est contagieux.

Non, la vie n'est pas un rêve ni un plan de l'homme ; elle est un acquiescement. Dieu nous guide par les évènements, à nous de dire oui ou non.

Oui, vivre c'est pouvoir aimer, c'est-à-dire entendre en nous la voix d'amour infini qui dit : « Si tu veux... et tu peux puisque Je suis avec toi, si tu veux être avec Moi ».

Je crois en Dieu et je pense que seul Son Amour, Son Etre hors du temps, peut clarifier cette petite et immense réalité qu'est chaque personne.

L'absurde absolu pour un humain, c'est de se trouver vivant sans raison de vivre.

11 décembre 2009

(VII) Une pensée par jour...

... de l'abbé Pierre

Si vous entrez dans la vie, avec la volonté d'être heureux, de travailler, d'être compétent pour vous mettre, en équipe, au service des plus souffrants, vous avez de la veine d'avoir vingt ans aujourd'hui parce que les idoles sont cassées par la crise et que le chemin est ouvert... Vous pourrez avoir une vie passionnante.

La joie, c'est aussi celle qui emplit le cœur lorsqu'on a rencontré la certitude que la vie n'est pas un chemin qui va vers rien.

Nous voici arrivés au seuil d'émerveillements imprévisibles, et en même temps à un niveau de cruauté qui, hier encore, était inimaginable. Méditer sur ces réalités me conduit (à dire) qu'il ne s'agit pas tellement de s'interroger sur l'existence du bien et du mal, mais de se rendre à l'évidence que ce qui existe, c'est la liberté.

Il nous faut des contagieux. (...) La contagion est une manière d'être, qui va de soi, comme des parents qui accompagnent l'enfant dans son éveil à la vie.

Ceux qui détiennent une responsabilité de média, de presse, ont du feu dans leurs mains. Avec cela, ils peuvent faire des merveilles, des chefs-d'œuvre, montrer les splendeurs de la vie et en même temps, ils peuvent détruire, beaucoup détruire.

14 novembre 2009

(VI) une pensée par jour

de l'abbé Pierre

- La misère, c'est ce qui empêche d'être homme. La pauvreté, c'est la condition pour être homme. Rien à voir avec un rêve d'égalitarisme. Selon l'Evangile, un chef d'entreprise ou un chef d'état peut être pauvre s'il a conscience que tout ce qu'il a de privilège est une dette.

- L'homme d'aujourd'hui est colossal par l'énormité des responsabilités qui pèsent sur lui, et minuscule devant l'immensité des tâches qui de toutes parts, l'appelle.

- Etre ensemble devient une nécessité absolue, et pour se faire des alliés, il faut savoir faire crédit. Sans se crédit fait à l'humanité, nous ne pourrions pas respirer...

- Pour sauver le monde d'aujourd'hui, il faut des hommes nouveaux. Une poignée d'hommes au cœur d'enfant, venus parmi les gueux pour les aider à redevenir des hommes, jettera le défi à la société toute entière.

- Mon Dieu, aidez-nous à donner du pain à ceux qui ont faim et à donner faim à ceux qui ont du pain.

25 septembre 2009

(III) Une pensée par jour, de l'Abbé Pierre

La joie, c'est aussi celle qui emplit le cœur lorsqu'on a rencontré la certitude que la vie n'est pas un chemin qui va vers rien.

La paix, c'est aimer. Ou bien cela n'existe pas.

(Conversion de Saint Paul). Le monde n'est pas tout fait. Il est en construction. La création se poursuit chaque jour. Dieu travaille dans le monde quotidien. Il faut collaborer avec Lui. La charité, c'est la loi de la construction du monde.

L'homme a une âme, mais avant de lui en parler, qu'on lui donne une chemise et un toit.

Il ne suffit pas de trouver la vérité, il faut vivre la vérité.

19 juin 2009

Quelques pensées de l'abbé Pierre

- La joie, c'est aussi celle qui emplit le cœur lorsqu'on a rencontré la certitude que la vie n'est pas un chemin qui va vers rien.

- La paix, c'est aimer. Ou bien cela n'existe pas.

- Le monde n'est pas tout fait. Il est en construction. La création se poursuit chaque jour. Dieu travaille dans le monde quotidien. Il faut collaborer avec Lui. La charité, c'est la loi de la construction du monde.

- L'homme a une âme, mais avant de lui en parler, qu'on lui donne une chemise et un toit.

22 janvier 2008

Emmaüs, 80, bd. Jourdan - 75 014 - suite

Jean Gaucher est le responsable de cet "entrepôt/magasin", où  on engage toute personne désireuse de travailler, des hommes pour l'instant car la manutention est difficile. Ceux-ci ne sont pas forcément engagés à plein temps, et n'ont pas besoin d'être intégrés dans la communauté Emmaus et d'y vivre (sauf s'ils le souhaitent).

Les conditions de travail sont, entre autres, pas de consommation d'alcool pendant le temps de travail et bien sûr ne pas arriver en état d'ébriété. Aucune qualification n'est requise mais il vaut mieux préparer un petit CV.

Si on souhaite déposer des dons, ils acceptent tout (déposer du mardi  au vendredi : seulement l'après midi), les ventes sont le samedi toute la journée.

Mardi 22 janvier, journée anniversaire de la disparition de l’abbé Pierre.

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Emmaüs Défi propose de fêter et poursuivre l’élan de solidarité qu’avait fait naître l’Abbé Pierre à Paris et dans toute la France.

1 - Des ballons Emmaüs seront distribués pour être accrochés partout: aux fenêtres, aux voitures…

 2- Un grand pot de l’amitié est organisé par l’association Emmaüs Défi, entre 17h et 20h au Bric à Brac, 80 bd Jourdan 75014.

 3- Les visiteurs sont invités à faire le don d’un objet : bibelot, meuble, vêtement, jouet,  livre,… et à le déposer au Bric à Brac Emmaüs, 80 Bd Jourdan (toute la journée du 22 janvier) ou à la Mairie du 14° (dépôt de 12h à 20H) 2 place Ferdinand Brunot 75014.

4-Un écran géant devant le Bric de Jourdan diffusera des images de l'Abbé Pierre.

 Venez nombreux avec votre don!

Mardi 22 janvier, journée anniversaire de la disparition de l’abbé Pierre.

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Emmaüs Défi propose de fêter et poursuivre l’élan de solidarité qu’avait fait naître l’Abbé Pierre à Paris et dans toute la France.

1 - Des ballons Emmaüs seront distribués pour être accrochés partout: aux fenêtres, aux voitures…

 2- Un grand pot de l’amitié est organisé par l’association Emmaüs Défi, entre 17h et 20h au Bric à Brac, 80 bd Jourdan 75014.

 3- Les visiteurs sont invités à faire le don d’un objet : bibelot, meuble, vêtement, jouet,  livre,… et à le déposer au Bric à Brac Emmaüs, 80 Bd Jourdan (toute la journée du 22 janvier) ou à la Mairie du 14° (dépôt de 12h à 20H) 2 place Ferdinand Brunot 75014.

4-Un écran géant devant le Bric de Jourdan diffusera des images de l'Abbé Pierre.

 Venez nombreux avec votre don!

21 janvier 2008

Emmaüs, 80, bd. Jourdan - 75 014

Emmaüs ou la solidarité en action

b26d1a9812a59d1889fa4dfa132c9d6b.jpegDepuis le 12 janvier 2008 et chaque samedi de 10 heures à 18 heures, fonctionne dans un ancien garage situé au 80 boulevard Jourdan, un centre Emmaüs : le « Bric à Brac », où sont proposées fournitures diverses provenant de dons ou de la récupération. Ce centre est géré par les Compagnons de l’Association.

Le 22 janvier sera fêté l’anniversaire du décès de l’Abbé Pierre, survenu il y a un an. Une série d’actions sur le terrain et diverses interpellations politiques seront initiées et relayées par les médias, en invitant l’ensemble des membres de la société à agir solidairement auprès des plus démunis.

Emmaüs en chiffres 

Rappelons quelques chiffres (2005). Le mouvement Emmaüs France c’est : 15533 personnes, dont 3573 salariés, 3976 compagnons, 7984 bénévoles, 269 M € de ressources, dont 13,9 M € de solidarité. La branche communautaire c’est 120 communautés et 8492 salariés et bénévoles La branche action sociale et logement, c’est : 52 structures, 440655 nuitées en hébergement d’urgence, 1020 familles logées et 802 logements construits. La branche économie solidaire et insertion, c’est : 68 structures et 5370 salariés et bénévoles.

b8b25272ae4a336531cb1cca154aa0eb.jpegL’abbé Pierre avait le courage de la parole liée à l’action, considérant que la légitimité de celle-ci primait sur la légalité.

Dès 1949, il défendra la cause sociale la plus urgente, celle du logement. Il rassemblera la misère pour mieux la dénoncer. En 1954, lors d’un hiver particulièrement rigoureux, il décrète « l’insurrection de la bonté », qui catalysera une prise de conscience nationale.

Sa profession de foi était la suivante : « devant toute humaine souffrance, selon que tu le peux, emploie-toi non seulement à la soulager sans retard mais encore à détruire ses causes. Emploie-toi non seulement à détruire ses causes, mais à la soulager sans retard. »

Emmaüs France continue l’œuvre de l’abbé. Devenu mouvement international, il est présent dans 40 pays, réparti sur 4 continents. Sa force s’affirme et s’accomplit dans l’échange, le partage, pour l’égale dignité de chaque homme.

R.R 

Emmaüs France : 179 bis quai de Valmy – 75010 – tél : 01 46 07 51 51 – Fax : 01 46 07 69 10

courriel : contact@emmaus-France.org

Site Internet : www.emmaus-France.org

23 janvier 2007

L'Abbé Pierre, toujours présent dans le 14e

A l'occasion du décès de l'Abbé Pierre, il est important de se rappeller qu'il est très présent sur le quartier avec trois importants établissements, l'hôtel social de la rue Poirier de Narcay, le Centre d'hébergement d'urgence Sainte-Anne, rue Cabanis, et enfin le Centre Georges Dunand; Centre d'hébergement d'urgences Emmaüs pour personnes sans domiciles fixe et en voie de réinsertion 18, rue de l'Aude.

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La Voix s'est rendue dans ce dernier établissement afin de marquer son attachement au fondateur d'Emmaüs, qui vient de nous quitter. Un livre d'or y est installé pour recevoir les témoignages de reconnaissance.

Des "compagnons" très émus sont en train de charger un camion. Un compagon, Francis, et Marie-Claude, bénévole, nous accueillent et nous présentent le cabinet médical, le salon et l'atelier informatique. Ils nous donnent quelques chiffres qui montrent l'importance de cette maison, 12 compagnons, des bénévoles, 60 personnes hébergées, plus 20 malades, toutes les places étant occupées actuellement. Le SAMU social, L'AGORA, les services sociaux envoient les personnes hébergées pour un séjour qui peut varier d'une nuit à un mois pour ceux qui sont en réinsertion, et même plus pour les malades. A la fin du séjour, le centre s'occupe de trouver un nouveau lieu d'accueil adapté. Une présence médicale, médecin et infirmière, ainsi que celle d'un travailleur social est assurée chaque jour.

medium_abbePierre419.jpgLes affiches placardées sur la vitrine rappelent qu'un rassemblement est prévu au Palais Omnisport de Bercy jeudi 25 à 19 heures, permettant l'expression de témoignages de compagnons, de bénévoles et de personnalités. Les funérailles de l'Abbé Pierre sont fixées, vendredi 26 à 11 heures à Notre Dame.

Alain et Jean-Michel