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20 octobre 2012

Faut-il supprimer le piéton ?

 Le piéton est-il un objet obsolète ? A-t-il encore une utilité dans nos villes surpeuplées ? Sa disparition serait-elle programmée par un complot ourdi par des forces occultes, conduites par l’obscurantisme le plus radical ?

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C’est un constat évident . Nos trottoirs sont de plus en plus submergés par des trottinettes, des vélos, des scooters, et des motos, tous engins à deux roues, animés par une vitesse toujours plus croissante. Leurs performances étant  liées à la dextérité  et à la maîtrise plus ou moins calculées de leur destrier réciproque. Et nous, pauvres piétons, qui n’avons que deux jambes, plus ou moins courtes ou plus ou moins longues, aux musculatures  plus ou moins déprimées, exténuées, vacillantes, que pouvons-nous faire ? Marcher sur la tête en attendant de la perdre ? S’armer de fourches, de crocs acérés afin de pourfendre trottinettes et motos, répandre de l’huile de vidange sous les roues des vélos, faire un barrage de sa poitrine face aux légions romaines de l’insolence et du «je m’en foutisme » anti-républicain et citoyen ?

Les trottoirs ont été créés pour les piétons, les chaussées pour les chariots, les fiacres, les phaétons, les fourgons hippomobiles , les Porsche, les Lamborghini et autre deux chevaux  de nos grand-pères. Nous, nous voulons des pistes adaptées à la pointure de nos chaussures, des pistes bordées de myosotis, de roses trémières et de lilas blancs...  Le chant  de quelques merles pourrait nous faire oublier les crottes de chien, l'enfumage  des quatre-roues à pétrole ! Enfin, nous serions rassurés de ne plus perdre la vie , le matin en allant chercher son pain ou simplement respirer le bon air du printemps. Est-ce un rêve impossible ?

A notre époque, où l’écologie porte le consensus du « vivre ensemble » à un haut  degré d’exigence et de performance, que font nos édiles pour résoudre le problème  de « l’homo pietonicus », livré à lui-même et le plus souvent à la sauvagerie imbécile de quelques-uns ?

R.Rillot


Commentaires

C'est joliment écrit, merci ! Bien que muni de jeunes pattes (de mouche), j'adhère (au texte)...

Écrit par : Max | 23 octobre 2012

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