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15 octobre 2017

Le P. Christophe Alizard est arrivé à Saint Pierre de Montrouge

Ne cherchez pas à le ranger dans une catégorie. Lorsqu'on lui cite les mots traditionalisme, intégrisme, fondamentalisme, identitaire, conciliaire, le nouveau prêtre, vicaire à Saint Pierre de Montrouge les écarte d'un revers de main. « Je ne me reconnais pas dans ces termes, réagit-il, sauf un : le concile Vatican II a manifesté le mystère de l’Église et l'a ouvert au monde. Mais vouloir faire des catégories de chrétiens, c'est dessiner des caricatures grossières. L’Église est un rassemblement, une communauté, et je ferai tout pour rassembler la famille. »

Large sourire accueillant, jeune (38 ans), Christophe Alizard a ressenti tôt l'appel. Il s'en souvient très bien. « Je devais avoir 7 ou 8 ans, raconte-t-il. Le diocèse de Paris avait organisé un rassemblement d'enfants du catéchisme sur le parvis de Notre-Dame. Mgr Lustiger nous a parlé. '' Je suis venu avec de jeunes prêtres, disait-il. J'espère que, parmi vous, certains choisiront cette voie, car c'est une belle vie. '' Cette proposition, je l'ai ressenti comme une joyeuse évidence. Et elle ne n'a pas quittée. »

P. Christophe Alizard.jpgLe jeune parisien ne lâchera plus l’Église. Enfant de chœur, scout, participant à l'aumônerie de son lycée Victor Duruy, puis au pélé de Chartres lorsqu'il est étudiant… Un parcours classique de fils d'une famille catholique. Après le bac, il entre à l'Université Dauphine, où il étudie la finance, avec succès.

Mais après un stage dans un grand cabinet d'audit, la « joyeuse évidence » de rejoindre le sacerdoce ne l'a pas quitté. Il entre à l'âge de 22 ans à la maison Saint Augustin, qui propose une année de fondation spirituelle et de discernement personnel aux jeunes qui pensent à la prêtrise. Puis départ pour cinq ans à Bruxelles aux facultés jésuites. Après un semestre à Jérusalem, il revient à Paris en 2007, passe une maîtrise de théologie aux Bernardins. Il est ordonné diacre en 2008, puis prêtre l'année suivante.


Nommé à la paroisse Saint-Hippolyte, dans le 13e, il se voit confier les jeunes… et l'archevêque  lui demande aussi de rejoindre l'équipe d'organisation du FRAT ce rassemblement de plus de 10 000 jeunes des diocèses d’Île-de-France, chaque année, alternativement à Jambville, en région parisienne, et à Lourdes. Et lui ne se lamente pas, comme beaucoup de chrétiens qui affirment que les jeunes rejettent l’Église et de la Foi. « Les jeunes ne se détournent pas de l’Église… car il ne l'ont pas connue, répond le Père Christophe. Ils n'ont souvent aucune culture religieuse. Mais si les prêtres, les chrétiens les accueillent, ils ne se détournent pas. Il ne s'agit pas de leur tenir de grands discours : les belles phrases seront balayées. Ce qui compte, c'est le témoignage, la rencontre dans laquelle les jeunes se sentent reçus, accueillis. Ils découvrent alors que Dieu s'intéressent à eux. »

A Saint-Pierre de Montrouge, où il est arrivé le 1er septembre, il a découvert une paroisse très vaste, qui l'a reçu avec chaleur. « Le jour de ma première messe, Edouard, l'un des enfants de chœur, m'a dit '' Père Christophe, nous sommes heureux de vous accueillir » ». Et à la fin de la cérémonie, un couple de paroissiens m'a invité à déjeuner. » Le curé, Marc Lambret, lui a demandé d'être en priorité chargé de l'aumônerie d'Alésia Jeunes, la maison qui rassemble toutes les activités pour les jeunes de la paroisse : aumônerie des collèges et des lycées, locaux des Scouts et Guides de France, pôle de loisirs (danse, dessin, théâtre, ateliers reporter, musique, vidéo) etc. Et il continuera à s'occuper du FRAT !

Son credo ? « Je reçois les gens qui me sont donnés comme un cadeau, un don de Dieu. L'unité de l’Église et la Foi au Christ ne se négocient pas. Je ne m'adresserai pas à une partie de l'assemblée. Un prêtre est tout à tous. »

Gérard Desmedt

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