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22 décembre 2012

L'arbre de lumière (un conte de Noël)

        Martin attendait la nuit de Noël avec impatience. Papa et maman lui avaient dit que ce soir-là, il y aurait pour les enfants de jolis cadeaux disposés au pied d’un sapin.

        Ils lui avaient dit aussi que cette nuit-là,  Jésus était né, et qu’il y aurait au pied du sapin, une  jolie crèche.

       Jésus ? pensa Martin. Est-ce un nouvel ami ? Mais je ne le connais pas encore. D’où    vient-il ? Qui sont ses parents ? A l’école, personne n’en parle, car personne ne le connaît. Alors ! c’est qui Jésus ?

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       Quelques jours avant Noël, Martin fit un curieux rêve. Il était dans un jardin inconnu où il y avait un grand arbre, peut-être un sapin ? Cet arbre était majestueux. Il semblait monter jusqu’aux étoiles, tant la cime était devenue invisible . Légère, une musique séraphique faisait vibrer l’air froid de la nuit.  Au pied de l’arbre, il y avait de petits jouets , des moutons, un âne, un bœuf, et un peu à l’écart , de la paille sur laquelle  reposait un petit enfant enroulé dans ses langes…

       Martin pensa tout de suite à l’histoire de Jésus, cet enfant nouveau-né dont ses parents lui avaient parlé. Mais cela n’était qu’un rêve, une simple histoire…

       Le soir de Noël arriva. Martin était très excité. Il y avait beaucoup de lumière dans la maison. On avait invité les cousins, les cousines. Les rires fusaient de partout. La joie illuminait les visages.

       C’est alors que vint le moment où tout le monde se retrouva dans le grand salon. Il y avait là un grand sapin garni de guirlandes ! Surprise ! Martin reconnut tout de suite l’arbre de son rêve ! Oui, c’était bien lui. A son pied, des dizaines de petits paquets enveloppés dans du papier multicolore. Un peu à l’écart, il y avait comme une petite crèche avec des animaux, un âne, un bœuf, des moutons , mais point de petit Jésus !

       Martin s’écria : Et le petit Jésus ? Il n’est pas là ? Maman s’approcha et doucement lui dit :  Il n’est pas encore né, parce que c’est à  minuit  qu’il descendra sur  la Terre. Martin ouvrit de grand yeux : Ah, oui, à minuit, c’est sûr ?

-                     -  Mais oui, mon enfant, à minuit.

       A ces mots, Martin courut à la fenêtre et vit la lune glisser avec une grande douceur sur le ciel constellé d’étoiles. Celles-ci brillaient d’un éclat intense et particulier. Puis, la lune soudain s’arrêta au sommet de l’arbre le plus proche qui était dans le parc voisin. On entendit alors les cloches de l’église sonner douze fois. Martin , fut parcouru d’un immense frisson. Il cria :  Maman, Papa, cette fois, je sais, il est minuit, Jésus est là, tout près, jusqu’au fond de mon cœur !

        Il y eut alors dans le grand parc voisin, le jaillissement d’une fontaine d’étoiles multicolores, et le ciel se remplit d’une musique si belle que mille colombes se mirent à  voler jusqu’aux premières lueurs de l’aube. Martin comprit alors que Jésus était vraiment  là.  Oui, son rêve ne l’avait pas trompé !                    R.Rillot,   (et dessin de Chloé)

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05 décembre 2011

Cette semaine à Saint-Pierre de Montrouge

- Mardi, mercredi, jeudi et vendredi : Laudes à 8h 30 à l’église.

-Mardi 6 à 19h, place Léon Blum ( mairie du 11e) le collectif «les morts de la rue », vous invite à rendre hommage à 175 personnes qui étaient connues des associations. Elles ont vécu en moyenne 49 ans pour une espérance de vie en France 81 ans.

- Jeudi 8 de 20h à 21h 45 à Notre-Dame de Paris, veillée de prière: méditation de la Passion du Christ et vénération de la Sainte couronne d’épines.

-Jeudi 8 et vendredi 9 à 20h 30à l’église: cette année encore, le groupe Gospel Pic’Pulse: 100 choristes sous la direction du Père Serge Gougbemon nous présentera un nouveau spectacle alternant chants de Noël et morceaux de Gospel Billets au tarif de 15€ ( gratuit pour les enfants de moins de 12 ans ) sur le site www.reseau-picpus.com.

- - Vendredi 9 : de 14h à 18h 15 : après-midi du Pardon pour les collégiens.

- Samedi 10: Halte-Prière à Notre-Dame de Bon Secours à 10h15, exposé du Père sylvain Brison -Le week-end prochain : 3ème dimanche de l’Avent.

- Samedi 10 et dimanche 11: les étudiants partent en pèlerinage à Lisieux.

- Dimanche 11 à 16h 45: Bach Cantus– Cantate BWV 45.

Ce dimanche pas d’office des vêpres à 17h 45.

23 avril 2011

« Un long week-end de fiançailles »

Ce week-end a commencé Jeudi soir, en fait. Il a dit des Paroles, incompréhensibles sur le coup, comme : « Ceci est mon corps, prenez et mangez ». Qu’est ce que vous auriez compris, vous ? Je lui ai fait confiance, mais ma raison, même dans l’oraison, ne comprenait pas !

Dans la nuit, il nous a lavé les pieds ! Dans notre culture, ce sont les serviteurs qui lavent les pieds. Nous, on l’appelait « Maître ». Je me suis laissé faire parce que je m’étais habitué à ne pas toujours Le comprendre. Mais où voulait-il en venir ?

Vendredi, l’enfer pour nous ! Il nous a laissé partir quand on est venu l’arrêter. On a su, par un de nos amis, qu’il avait subi deux vrais faux procès : un devant le Sanhédrin des Juifs, l’autre devant Pilate. Insoutenable.

 Le soir : la crucifixion au milieu de deux amis de Barrabas. La mort et puis le tombeau. Pourtant, Il avait dit : « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous ! » Samedi : Rideau.

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Et dimanche, son corps a disparu du tombeau : Deux solutions. Soit on l’a volé, c’est ce que j’ai pensé. Mais Pierre affirme que le linceul était dans le tombeau avec les bandelettes, le suaire, plié à part et tout et tout... Si on l’avait kidnappé, on n’aurait pas fait ça. Reste donc l’autre possibilité : Il est plus fort que la mort. Sa Puissance détruit la mort.

Et c’est là que j’ai compris qui Il était. L’épreuve de sa mort est la preuve de sa Vie divine. C’est sa carte d’identité. C’était cela son « grand désir ». Se donner par amour pour nous sauver de la mort ! C’était des Noces, ce sont des Noces qu’Il célébrait ! Les Noces de l’Agneau Pascal : le long week-end de fiançailles.... C’était sa Promesse et c’est maintenant notre Messe ! Bonne fête de Pâques !

Père Philippe Marsset , Curé de Saint Pierre de Montrouge
Illustration: icone de la Résurrection,récente, réalisée par une paroissienne de Saint Pierre de Montrouge, et visible dans une des chapelles de l'église

23 avril au 24 avril 2011 Vigile pascale et fête de Pâques

La vigile pascale est la veillée nocturne durant laquelle est célébrée la résurrection du Christ la nuit du samedi au dimanche. Pendant cette célébration, les adultes demandant le baptême (les catéchumènes) sont baptisés

Cierge_pascal_allume_au_feu.jpgLa vigile pascale est la veillée nocturne durant laquelle est célébrée la résurrection du Christ la nuit du samedi au dimanche. C’est la « Mère de toutes les liturgies », le cœur et le sommet de l’année liturgique. Elle débute vers 21 ou 22 heures parfois par un grand feu, lumière du Ressuscité partagée entre tous. Pendant cette célébration, les catholiques renouvellent les promesses de leur baptême. Les adultes demandant le baptême (les catéchumènes) sont traditionnellement baptisés dans leurs paroisses pendant la veillée pascale.

Pâques est la principale fête religieuse chrétienne qui célèbre la résurrection de Jésus. A l’origine ce mot était utilisé pour désigner la fête juive qui commémore la sortie d’Égypte des Hébreux (La Pâque). C’est durant cette fête qui dure 8 jours qu’eût lieu la résurrection du Christ. Par sa mort et sa résurrection, s’accomplit pleinement le dessein de Salut de Dieu. C’est le fondement absolu de la foi chrétienne. Comme le dit Saint Paul : « Si le Christ n’est pas ressuscité notre prédication est vide et vide aussi votre foi » (1 Corinthiens 15, 14)

22 avril 2011

Mystère du Calvaire

Mystère du mal et mystère de l’amour. Abîme du péché, de la haine, de la violence ; démesure plus grande encore du véritable amour. Mystère du mal qui atteint l’homme et va jusqu’à supprimer le visage de Dieu, mystère de l’amour, mystère de Dieu qui vient partager notre humanité et va jusqu’à prendre sur lui le mal du monde pour redonner à l’homme sa divine beauté. Passion du Fils de Dieu à cause de l’homme ; folle passion de Dieu pour l’homme. (Illustration: Jésus au Golgotha par Théophane le Crétois)

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Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ? Qui donc est Dieu pour se livrer entre nos mains et se laisser clouer sur une croix ? Jésus rassemble toutes les souffrances, tous les pourquoi sans réponse des blessés de la terre, en même temps qu’il prend et porte les péchés des pauvres hommes que nous sommes.

Devant le mal du monde, a-t-on dit, la seule excuse de Dieu, c’est qu’il n’existe pas. La grandeur de Dieu, disent les chrétiens, c’est d’être venu affronter ce mal dans une vie d’homme. Il en est mort ; mais la mort n’a pas eu le dernier mot. Il a transformé en don ce qui aurait pu n’être qu’un échec. Il est vivant, le mal a été vaincu, la mort est morte. Par lui, nous sommes déjà des vivants. “Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu.” Il est la Parole même de Dieu. Dieu ne pouvait pas dire plus, pas dire mieux. Il n’y a pas de plus grand amour. Célébrer maintenant l’eucharistie, c’est affirmer que la croix est le lieu du don et du pardon, c’est accueillir dans la communion le corps qu’il a livré pour nous, c’est puiser à cette source d’amour. C’est aussi recevoir l’extraordinaire confiance du Fils dans la tendresse d’un Père qui ne veut que le bonheur de ses enfants. Il a ressuscité son Fils, il nous ressuscitera en Lui.

P. Bruno Laurent

28 février 2011

Cette semaine à Saint-Pierre de Montrouge

-19 jeunes adultes sont en Jordanie sur les pas de Moïse et sur le lieu de baptême du Christ. Ils rentreront le samedi 5 mars.

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22 septembre 2010

Une pensée par jour (abbé Pierre)

- Quand je regarde le Christ sur la Croix, je vois toute la douleur de l'humanité. Et puis dans ses mains clouées, je vois « le Tout-Puissant captif » volontairement captif de la liberté qu'il nous a donnée.

- Je crois que Dieu , en la personne du Christ, a totalement épousé la souffrance humaine, lui donnant sens et valeur et par là fortifiant l'espérance de tout chrétien de tout humain, connaissant jésus lorsqu'il est confronté au mystère du mal et de la douleur.

- On ne peut dire « credo » - je crois - si on ne fait pas crédit. La foi est de cet ordre-là. Il arrive un moment où, comme dans l'amour humain, il faut plonger, prendre des risques, faire véritablement crédit. Sans caution.

- En fait, la vie est faite de consentements  plus que de choix... Il s'agit de consentir, savourant ce qui est plaisir, et  offrant ce qui est peine et souffrance.

- Que pauvre et hardi, un homme se lève et, sans trembler, rappelle que la joie universelle s'engendre par le sacrifice de soi et non par celui d'autrui, on le raille, on l'insulte, on l'incarcère et pour finir, on ne se croit délivrer qu'en le faisant tuer.

- Amour est l'un de ces mots devant lesquels ou bien on se tait, ou bien il n'existe plus de limites, on peut en parler pendant mille ans. Il n'a pas de limites parce c'est la perfection. C'est « l'être » même de l'Eternel.

- On doit être fier de ce qu'on fait et pas de ce qu'on est. On n'est pas meilleur que les autres, mais ce qu'on fait est meilleur que nous.

15 mars 2010

« Le Christ aux Outrages » de Fra Angelico et « la Pieta » d’Enguerrand Quarton.

Conférence de Stéphane Coviaux, professeur à l'école Cathédrale et fondateur de l'association « Venez et Voyez »

Par un véritable exercice de perception associant observation, dialogue et apport de connaissances, nous entrerons dans une contemplation féconde de ces chefs d'œuvre. Nous découvrirons comment deux immenses peintres du XVème siècle articulent avec génie et profondeur, la mort et la résurrection du Christ.

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Pietà, Enguerrand Quarton, XVe

20h30, mardi 16 mars 2010 au Centre paroissial de Saint-Pierre de Montrouge, 9 passage Rimbaut, Paris 75014 (m° Alésia, bus 28, 38, 62, 68).

23 décembre 2009

Les célébrations de Noël dans les paroisses du 14ème et aux environs proches.

« Fêtons Noël », un magazine gratuit pour annoncer la naissance du Christ aux Parisiens. Un numéro à lire et à partager. Au moment des fêtes de Noël, partagez la joie de Noël avec vos voisins et vos amis. Pour cela, un numéro spécial de « Paris Notre-Dame » vient de sortir ! Composé de 24 pages joyeuses et festives, il est entièrement dédié à cette période de Noël. Au sommaire : un conte de Noël, des témoignages, 10 questions sur Noël, un parcours de crèches à visiter, des méditations...

Vous pouvez vous le procurer au fond de l'église et le distribuer autour de vous.

Faites suivre ce numéro de Noël par email. Ce magazine Fêtons Noël est disponible en ligne au format PDF. Vous connaissez des personnes qu'il pourrait intéresser ? Vous pouvez le télécharger ou l'envoyer à vos amis par le site du diocèse de Paris (http://www.catholique-paris.cef.fr/121-Paris-Notre-Dame-S... bouton « Partager »).

Toutes les célébrations du 14ème, paroisse par paroisse, cliquez sur lire la suite

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02 mai 2009

Titus-Carmel : étonnante et belle exposition aux Bernardins

Suite Grünewald est une série de 159 dessins réalisée de juin 1994 à juin 1996, inspirée de la Crucifixion, panneau central du célèbre retable Issenheim à Colmar, peint par Mathias Grünewald, au début du 16ème siècle.

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Titus-Carmel s’est livré à une véritable étude et une interprétation, élément par élément, de l’œuvre, en explorant dans le détail tous les fragments de la scène de la Crucifixion. Il emploie différentes techniques de dessin : fusain, mine de plomb, encre, pastel, craie, aquarelle ou acrylique, et quelque fois du papier collé. Titus-Carmel  propose cette série comme une méditation. Elle devient une sorte de chemin initiatique des enjeux de la représentation.titus calmel2.jpg
Plus précisément, il a abordé le panneau central du retable en présentant les personnages, titus-calmel3.jpgcomme dans une mise en scène, Marie-Madeleine, la Vierge Marie, saint Jean, saint Jean-Baptiste et enfin le Christ., terminant par le centre du tableau. Tous les dessins sont au même format 70x60, choisi.
Ancien élève de l’école Boulle, Titus-Carmel travaille par séries, a réalisé une œuvre riche, présente dans une centaine de musées, et a publié une quarantaine de livres, de poésies ou d’essais sur l’art et la littérature.
Une bonne raison de se rendre au Collège des Bernardins !
Jusqu’au 7 juin 2009. Tous les jours 10 à 18h, dimanche 14 à 18 h et mardi jusqu’à 22h. Entrée libre

17 avril 2009

Une actualité anti-Résurrection ?

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La Résurrection du Christ (Rubens, 1612)
Un tremblement de terre en Italie.
Des secousses sismiques dans notre vie économique et sociale.
D’autres secousses très médiatisées dans notre Eglise…
L’actualité n’est vraiment pas à la joie : mais l’est-elle plus à la foi ?
Que peut signifier dans ce monde-là, l’annonce de la victoire du Ressuscité ?
La Résurrection ne change pas les évènements de notre vie, mais la façon de les vivre.

En ce matin de Pâques, trois personnes vont au Tombeau. Leur vie est lourde, comme la nôtre, sans plus de foi, ni d’amour, ni d’espérance que nous aujourd’hui face à l’actualité. Déprime, déception, mort de Dieu….
Mais ce tiercé des trois déprimés va devenir gagnant. La Résurrection de Jésus va les saisir et les retourner.
1. Marie-Madeleine : elle arrive la première au tombeau parce qu’elle incarne la charité, la prévenance, l’amour. Elle vient s’occuper du corps de Jésus, car l’amour est plus fort que la mort. Elle est la première à savoir et même à voir que l’Amour a vraiment vaincu la mort. La Résurrection est proclamation de l’Amour plus fort.
2. Jean, le disciple aimé, figure de la foi, dans sa pureté : car il voit le tombeau vide (c’est-à-dire rien) et il croit. Sans avoir besoin d’une apparition, comme Thomas. Il croit sur Parole, il n’a que la Parole de Jésus (« Je suis la résurrection et la Vie ») et il croit. La foi transforme l’espoir en certitude, sans autre preuve.
3. Et Pierre, médaille de bronze, si j’ose dire ! Il a trahi son Maître, il est plein de sa honte, mais il n’a pas désespéré, comme Judas. Il survit pour l’instant. Et il suit l’amour et la foi : Il devient ainsi la figure de l’espérance au-delà du péché. Il a eu raison de ne pas désespérer. Il le vérifiera bientôt, dès que le Ressuscité lui apparaîtra : « Pierre, m’aimes-tu ? », trois fois !

Pâques n’est pas que la victoire de Jésus Ressuscité. C’est le moment où nous renouvelons notre baptême, cet acte par lequel Dieu pose en nous la charité, la foi et l’espérance pour affronter le monde, ses violences et ses contradictions. Nous sommes les enfants de cette victoire.
Père Philippe Marsset

10 avril 2009

« Quelle heure est-il ?»

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Montée au calvaire - Pietro Lorenzetti, basilique d'assise, 1317

« L’heure est venue pour le Fils de l’homme d’être glorifié. »
À la demande de quelques grecs sympathisants à la foi juive qui se demandent s’il n’est pas le Messie tant espéré, Jésus répond par un chemin détourné. À nos désirs intérieurs de voir Jésus, il nous est donné de méditer l’image d’un grain de blé qui tombe en terre pour porter du fruit.
De Cana jusqu’à Jérusalem, le Christ s’est donné à contempler à tous ceux qui l’ont approché. Peu ont saisi sa véritable identité. Malgré les signes et les paroles, malgré les gestes de Salut et les Paroles de vie, même les disciples n’ont pas compris qui Il était, d’où Il venait, quelle était sa mission.
L’heure de la Croix est venue. L’heure de la gloire ?
« Si vous attendez un messie guerrier et politique, vous serez déçus, je ne suis pas ce Messie là, je ne suis pas davantage un Messie populaire, acclamé par les foules… Je suis comme le grain de blé : pour porter du fruit, je dois disparaître en terre et accepter de mourir… Je suis le Messie qui doit mourir…»
Il est l’heure, l’heure de la Gloire qu’Il reçoit de son Père pour mieux le révéler à tous ceux qui se tournent vers lui. «Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore.» Sur la Croix, Jésus est le Messie. Il dévoile l’Amour du Père pour tout homme, l’élan du Père qui s’abaisse jusqu’à l’extrême pour le relever de toutes ses extrémités du péché et de la mort.
Ce n’est pas l’heure de la facilité. Et pourtant, «c’est pour cette heure-là que je suis venu… » dit le Christ. Son Heure, c’est l’heure de sa mort. Mais c’est en même temps l’heure de son exaltation, de sa résurrection, l’heure où la gloire de Dieu va être manifestée au monde entier, l’heure où Jésus va attirer à lui tous les hommes de tous les pays… l’heure où il va pouvoir se montrer aux grecs, aux catéchumènes, à nous tous qui cherchons le véritable Messie.
Accepter de rencontrer ce Messie là, c’est accepter de mourir à nous-mêmes pour entrer dans la véritable Vie, la vie du Ressuscité : « si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul.. Mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit… si quelqu'un veut me servir, qu’il me suive… »

Quelle heure est-il ?
L’heure du Christ, l’heure de la Vie plus forte que la mort, l’heure de notre conversion.
« Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre terre.»
P. Olivier PRAUD

09 avril 2009

Pour le Dimanche des Rameaux et de la Passion du Christ

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La Cène, de Duccio di Buoninsegna (Sienne, 1525-1560)

Alors même que Judas, par sa trahison a déclenché l’engrenage des événements qui vont conduire à la condamnation, l’exécution et la mort de Jésus,
celui-ci, comme dans une sorte de préparation, en donne la signification profonde.
Au cours du dernier repas qu’il prend avec les Douze,
nous savons que ce repas est sous le signe de la Pâque,
le repas où l’on faisait mémorial de la libération de la servitude d’Egypte, par le passage, la Pâque, de la mer
Et mémorial de l’Alliance de Dieu avec son peuple…
au cours de ce repas Jésus prend le pain qui est là (du pain sans levain, même si l’évangéliste ne le précise pas, un pain signe de renouvellement intérieur),
le rompt comme son corps sera rompu sur la Croix, et le donne aux disciples en disant :
«Prenez, ceci est mon corps (livré pour vous)»,
ceci est le signe, le sacrement, de tout ce que je suis dans la totalité de mon humanité et de ma divinité,
tout ce que je suis qui est partagé entre les hommes,
abandonné aux hommes et remis entre les mains du Père.

Ainsi le Christ, membre à part entière et tête de toute l’humanité,
se remet dans l’amour du Père et remet avec lui dans l’amour du Père toute cette humanité dont il partage le sort et la destinée à l’exception du péché.
En lui se réalise définitivement l’Alliance entre Dieu et les hommes, signifiée non plus par le sang d’un animal, mais par son propre sang versé.
« Ceci est mon sang », dit Jésus, et prenant l’une des coupes qui sont là
et qui rappelaient le pacte conclu dans le Sinaï entre Dieu et Israël pendant le séjour au désert,…
«Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance répandu pour la multitude».
Jésus, le Fils de Dieu, le Fils de celui qui n’est qu’amour, qui n’est que don de soi,
Jésus, le Fils unique, manifeste ainsi qu’il fait de sa mort l’acte qu’il révèle
ce qu’il est dans le plus profond de son être,
ce qu’il est de toute éternité, à savoir amour, don total de lui-même....

Alors entrés dans le mystère de la mort de Jésus,
Bouleversés pas ses souffrances,
animés par cette espérance, nous pouvons faire nôtre cette prière de tradition spirituelle chrétienne

Âme du Christ, sanctifie moi,
Corps du Christ, sauve moi,
Sang du Christ, enivre moi,
Eau du côté du Christ, lave moi,
Passion du Christ, fortifie moi,
O bon Jésus, exauce moi.
Dans tes blessures, cache moi.
Ne permets pas que je sois séparé de toi.
Contre l’ennemi perfide défends-moi.
A l’heure de ma mort, appelle moi.
Ordonne-moi de venir à toi,
Pour qu’avec tes saints je te loue,
Dans les siècles des siècles.

Amen.

Père Philippe Maire (extrait de l'homélie du Dimanche des Rameaux 2009)

23 février 2009

Le Mercredi des Cendres et l’entrée en Carême : mercredi 25 février 2009

Le mercredi 25 février, mercredi des Cendres, les catholiques du monde entier entreront en Carême Pendant ces 40 jours, ils préparent leur cœur à la fête de la résurrection du Christ, le jour de Pâques. Ils sont invités à changer de vie en pratiquant la prière, le partage et le jeûne.
Carême
Le terme « carême » vient du mot latin “quadragesima”, qui signifie quarante, chiffre biblique symbolique qui exprime une totalité temporelle, un temps achevé :

  • les quarante jours du déluge (Genèse 7, 4.12.17),
  • les quarante jours de Moïse sur l’Horeb (Exode 24, 18),
  • les quarante années du peuple élu dans le désert (Nombres 32, 13),
  • la marche de quarante jours d’Élie vers l’Horeb (1 Rois 19, 8),
  • les quarante jours du Christ au désert (Matthieu 4, 2 ; Marc 1, 13 ; Luc 4,2). Cette période liturgique prépare à la fête de Pâques par la prière, le partage (aumône) et le jeûne.

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02 décembre 2008

Atlas historique de l'Eglise à travers les conciles

51KRnGDYVkL._SS500_.jpgUn livre de référence . Depuis deux mille ans, l’histoire du christianisme est marquée par un sens profond de la communion. Une communion vivante qui s’exprime par les réunions des pasteurs des églises locales et le souci de mettre en commun à cette occasion, des problèmes du moment qu’ils soient théologiques, moraux, pastoraux, pour la recherche de solutions acceptées sinon par tous, du moins par le plus grand nombre. Au cours des siècles, ces rencontres ont pris des formes différentes selon leur dimension, diocésaine, provinciale, régionale, nationale, continentale et sous-continentale, mais aussi oecuménique, c’est-à-dire avec l’ensemble des évêques du monde entier. C’est donc une ampleur très vaste que Juan Maria Laboa donne à son Atlas qui, à travers un long parcours partant de Jérusalem, peu après la mort et la Résurrection du Christ, pour s’achever à Assise en 1986, retrace l’histoire de l’Eglise catholique. Sans négliger non plus les diverses rencontres orthodoxes et anglicanes et en insistant sur la conscience communautaire que porte en elle l’Eglise. La notion de concile est donc à prendre au sens large de réunions ecclésiales. Parfois douloureuse, faite de ruptures, voire de schismes, cette histoire se révèle aussi heureuse, à travers les réconciliations, la définition des dogmes, l’expansion du christianisme. Elle montre toute la force de la religion chrétienne qui, au cours des siècles, parvient à s’adapter aux exigences des temps, à intégrer les charismes les plus divers, jusqu’à s’ouvrir aux autres religions dans un dialogue ferme et respectueux comme on le voit à l’occasion de Vatican II.

Quarante-sept chapitres brefs, richement illustrés, accompagné de cartes, jalonnent ce parcours historique particulièrement original, qui permet de voir le christianisme se développer et se diversifier. Une belle vision d’ensemble qui saura trouver un large public.

Juan Maria Laboa est né à Pasajes de San Juan ( Espagne) en 1939. Il est licencié en philosophie et en théologie et a obtenu un doctorat d’Histoire de l’Eglise auprès de l’université Grégorienne de Rome et une licence en histoire auprès de l’université Computienne de Madrid. Il a enseigné durant quinze ans les sciences politiques auprès de la Faculté de Sciences politiques de Madrid. Il est professeur émérite d’histoire de l’Eglise contemporaine à l’Université Pontificale Comillas de Madrid, auprès de laquelle il a dirigé le Département d’Histoire de l’Eglise.

-Editions Desclée de Brouwer. Tél : 01 58 51 10 41 – e-mail : otequi@ddbeditions.com

240 pages en couleurs. 246mm x 316mm. Prix : 80€

On peut trouver l’ouvrage à : la Librairie des 3 jumeaux, 60 rue de Rome – 75 008 – Paris.