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22 avril 2011

Mystère du Calvaire

Mystère du mal et mystère de l’amour. Abîme du péché, de la haine, de la violence ; démesure plus grande encore du véritable amour. Mystère du mal qui atteint l’homme et va jusqu’à supprimer le visage de Dieu, mystère de l’amour, mystère de Dieu qui vient partager notre humanité et va jusqu’à prendre sur lui le mal du monde pour redonner à l’homme sa divine beauté. Passion du Fils de Dieu à cause de l’homme ; folle passion de Dieu pour l’homme. (Illustration: Jésus au Golgotha par Théophane le Crétois)

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Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ? Qui donc est Dieu pour se livrer entre nos mains et se laisser clouer sur une croix ? Jésus rassemble toutes les souffrances, tous les pourquoi sans réponse des blessés de la terre, en même temps qu’il prend et porte les péchés des pauvres hommes que nous sommes.

Devant le mal du monde, a-t-on dit, la seule excuse de Dieu, c’est qu’il n’existe pas. La grandeur de Dieu, disent les chrétiens, c’est d’être venu affronter ce mal dans une vie d’homme. Il en est mort ; mais la mort n’a pas eu le dernier mot. Il a transformé en don ce qui aurait pu n’être qu’un échec. Il est vivant, le mal a été vaincu, la mort est morte. Par lui, nous sommes déjà des vivants. “Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu.” Il est la Parole même de Dieu. Dieu ne pouvait pas dire plus, pas dire mieux. Il n’y a pas de plus grand amour. Célébrer maintenant l’eucharistie, c’est affirmer que la croix est le lieu du don et du pardon, c’est accueillir dans la communion le corps qu’il a livré pour nous, c’est puiser à cette source d’amour. C’est aussi recevoir l’extraordinaire confiance du Fils dans la tendresse d’un Père qui ne veut que le bonheur de ses enfants. Il a ressuscité son Fils, il nous ressuscitera en Lui.

P. Bruno Laurent