La Villa Mallebay (29 septembre 2010)
La Villa Mallebay offre la pente douce
D'une plage, au sentier fugitif du regard.
Des pavés ébréchés, tels des galets rugueux
Flottent à la lisière d'un trottoir disloqué.
Quel étranger, ou quel architecte étourdi
A posé ici des maisonnettes bancales ,
Rochers imaginaires à l'assiette furtive
Face au strident ressac de vagues trop barbares ?
On se plait à imaginer de lourds vaisseaux
Aux membrures rehaussées d'un très vieil ivoire
Echoués là, chargés d'épices de l'Orient,
D'exotiques bijoux, et d'étranges trésors.
Mais non .Au fond de cette impasse, aucun galion
N'est entré en ce port asséché, où survit
Seulement une maigre toison d'herbes folles
Que secoue le balai échevelé du vent.
Villa Mallebay, un océan improbable
A brisé le sautoir d'un rêve évanoui
Il aura replié ses draps imaginaires
Sur le sarcophage blafard des illusions.
R.R
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