En descendant le boulevard (VI) (01 octobre 2011)
(Lire la note précédente) Le territoire de la commune de Montrouge s’étendait jusqu’au « Grand Cours » (actuel bd. du Montparnasse). L’annexion du 1er janvier 1860, sous le Second Empire d’une partie des territoires des communes suburbaines, entraîna la démolition du mur des Fermiers Généraux. Aussitôt, le boulevard qui nous concerne, vit sa largeur repoussée à 70 mètres. Cette allée plantée d’arbres, vit alors l’apparition de la fête foraine, dite plus tard « du Lion de Belfort ». Mais en 1895, on aligna la largeur du boulevard sur celle de la partie nord, plus étroite, à 38m 40. Ainsi, les terrains longeant le cimetière situé plus à l’ouest, furent lotis par la construction d’imposants immeubles de style haussmanien( N° 234 à 286) et la fête foraine transférée sur le boulevard Saint Jacques tout proche.
(Cliquez sur les images pour arandir) Nous voici à la hauteur de la rue Victor Considérant, tracée sur une partie du cimetière désaffecté entre 1887 et 1895. V. Considérant était un ami de Raspail. Il fut l’adepte de Fourrier et député «quarante-huitard ». Il fut banni de France de 1849 à 1869.
Puis, en descendant le boulevard en direction des stations de métro Raspail et Vavin, nous rencontrons une série d’immeubles « haussmaniens » au confort « bourgeois ». Au 278, s’installa au début de 1913, la revue mensuelle illustrée : « les Soirées de Paris » dont le directeur était Guillaume Apollinaire et Jean Cérusse.
Au 276, le sculpteur Derré sculpta en 1905 trois bas-reliefs représentant , l’Amour, la Maternité et la Mort. L’immeuble sis au 270, à l’angle de la rue V. Schoelcher, a été primé en 1889 pour l' heureux accord réalisé entre la pierre et la brique. Juste à côté, au 268, la galerie d’art « Camera Obscura » présente régulièrement des œuvres de peintres et de photographes contemporains.
Puis, à partir du 254, les bâtiments de l’ESA apparaissent. Il s’agit d’une école d’architecture fondée en 1865 par Emile Trélat, avec l’appui de la princesse Mathilde et de la Famille impériale. En 1868, cette école délivrait son premier diplôme. Etablissement libre, son enseignement etait plus technique qu’aux Beaux Arts. Dans la cour de l’école, signalons quelques colonnes et leurs chapiteaux provenant du Palais des Tuileries, démoli après l’incendie de la Commune. Sur le même terrain, un batiment verre et métal abrite l'école d'art Camondo et une extension de l'ESA.
Dans un prochain chapitre, nous terminerons notre promenade du boulevard en direction du carrefour Vavin-Montparnasse. (Lire la prochaine et dernière note)
-N.D.L.R. Documentation extraite de la Revue N° 5 de la S.H.A. du 14e.
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