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La question du tirage est primordiale pour toute œuvre photographique. Il s’agit d’un diapason, d’une façon juste de faire vibrer une image.

Dès les années 70, Plossu trouve naturellement cet équilibre et, de la prise de vues au tirage, affirme sa préférence pour une image « anti-spectaculaire ».

La rencontre avec la famille Fresson est décisive. C'est la révélation d'un tirage pigmentaire sensuel, vivant, proche de sa sensibilité :

Leurs tirages ont du grain, ils sont mats, comme les photos en noir et blanc... Le grain donne une ambiance proche des photos faites au Tri-X, le coté mat est anti-spectaculaire et ça me plait. Les Fressons atténuent délicatement la violence de toute lumière excessive, que ce soit en Arizona ou dans le sud de la France !

Leur longue collaboration débute en 1967 et traverse trois générations de cette famille de tireurs, récemment endeuillée par le décès de Michel Fresson.

Notre exposition présente et met en relation des tirages Fresson et des tirages noir et blanc (certains virés en sépia), réalisés par Philippe Salaün à la fin des années 70.

Philippe Salaün fut l'un des grands artisans passionnés de ce métier, qui, indépendamment des grands laboratoires, ont mis leur sensibilité, leur savoir-faire, leur attention méticuleuse aux questions de bonne conservation, au service des œuvres qu'ils avaient la charge de faire vivre. La nouvelle de sa disparition subite, au début de ce mois, a touché tous ses amis.

Photo Sénégal, 1976.  Tirage argentique avec virage sépia, 30 x 40 cm.

268 Boulevard Raspail 75014 Paris

01 45 45 67 08

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