Le chantier du clocher de Saint-Pierre de Montrouge (03 janvier 2021)

Voilà un an que la ville de Paris a entrepris la restauration de la partie haute de notre clocher pour y achever les travaux qui ont été réalisés sur la partie basse il y a une douzaine d’années.
La première phase a consisté à monter le gigantesque échafaudage, muni d’un monte-charge, qui entoure complétement le massif d’entrée de l’église. Cette opération complexe a occupé les six premiers mois de l’année.
Depuis la fin de l’été a commencé la dépose de toutes les pierres de la partie haute, pyramidale, au-dessus de la chambre des cloches. Ce travail vient d’être achevé. Les premières pierres, extraites de la carrière de Saint Maximin dans l’Oise, ont été livrées. Le travail de reconstruction va maintenant commencer. On espère son achèvement avant Noël 2021.
D’ici-là, une bâche publicitaire sera installée sur la façade du côté de la place. Je donnerai chaque mois mon accord au nouveau projet de publicité qui me sera soumis, si je considère qu’il n’est pas incompatible avec la dignité de notre église. Les revenus considérables de la publicité seront entièrement versés à la ville de Paris, qui sera dans l’obligation de les utiliser pour financer les travaux de notre clocher. Je tiens à souligner la rigueur, la compétence et la délicatesse des services municipaux dans la conduite de ce chantier.
Nos belles cloches se sont tues, un enregistrement permet, comme vous l’entendez, de sonner les offices et l’angélus. Merci de supporter patiemment les contraintes liées à ces travaux dans l’attente de retrouver la splendeur de notre chère église.

Père Denis Branchu

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Édifié entre 1863 et 1870 selon les plans d’Emile Vaudremer, Grand prix de Rome en 1854, l’église Saint-Pierre de Montrouge est atypique par son homogénéité architecturale et la richesse de son décor en terre cuite. Elle était destinée à remplacer une construction provisoire datant de 1847.Dans les années 1920, plusieurs campagnes de restauration ont lieu afin de pallier aux détériorations déjà visibles. On emploie alors des techniques et matériaux considérés comme novateurs tels que le ciment métallique Tabary, le ciment Portland ou encore l’enduit ciment métallique. Ces reprises, qu’elles soient structurelles ou ornementales, se sont révélées incompatibles avec les pierres d’origine de l’église. En 2001, après une nouvelle chute de pierres due à la foudre, une mise en sécurité du clocher est réalisée. C’est suite à une nouvelle campagne de restauration (2008-2009) que la dégradation de la flèche se révèle plus préoccupante que prévu. Les désordres et pathologies (pollutions salines, pierres de faibles qualités mécaniques...) ont entraîné une modification du programme de restauration initial pour aboutir au projet actuel de reconstruction de la flèche. Cet édifice est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 12 juillet 1982.

LES GRANDS AXES DE LA RESTAURATION
La dégradation et l’hétérogénéité des pierres constituant la flèche du clocher nécessitent une dépose totale et une réédification à l’identique avec une pierre unique, la Saint-Maximim Roche Franche. Ce projet vise la flèche et une partie du beffroi. Techniquement plus avantageuse, cette opération de déconstruction/reconstruction s’avère être la seule solution permettant d’assurer la stabilité du clocher. L’enjeu du projet est donc de respecter la volonté de l’architecte Vaudremer et de reconstruire à l’identique la flèche du clocher, qui culmine à 58m de hauteur.

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