St Pierre de Montrouge - Visite architecturale 1863-1872 (2) (27 mai 2007)
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L’implantation de ST Pierre de Montrouge dans le quartier: Après 1860
Avec l'annexion des communes limitrophes à Paris en 1860, une impulsion est donnée par le gouvernement pour mettre en valeur ces nouvelles portes de Paris. Il s'agit alors de faciliter la circulation, -les travaux conduits par le préfet Haussmann sous les directives de Napoléon III étaient déjà bien entamés- mais aussi de magnifier les abords de la ville. C'est ainsi que l'on redessine les rues afin de leur donner un axe apparemment plus droit et plus harmonieux. Au niveau de la place d'Alésia -alors place du "puits rouge", lequel serait sous le chevet actuel?-, ce sont l'avenue d'Orléans -actuelle avenue du Général Leclerc- et la chaussée du Maine qui sont tracées de façon à donner l’impression, depuis l'actuelle Porte d'Orléans, que la route d'Orléans file droit vers le centre de Paris. En réalité, cette rue est légèrement désaxée et donnera au terrain proposé pour la construction de St Pierre une configuration singulière, en forme de triangle très pointu.
Un autre paramètre que celui de l'aménagement des rues et de la voirie caractérise l'implantation de St Pierre. Nous sommes au milieu du règne de l'empereur Napoléon III, lequel est à l’affût d'un électorat fidèle, susceptible de l'épauler depuis son coup d'état du 2 décembre 1851. L'empereur cherche clairement à se rallier les catholiques et l'un des moyens –outre de nouvelles relations diplomatiques avec Rome- est de favoriser la construction d'églises en débloquant des financements. Ces églises, dont l’édification est supervisée par la ville de Paris, seront, de plus, intégrées dans le schéma de valorisation des quartiers. C'est ainsi que naissent St Augustin par Victor Baltard ou encore la Trinité par Théodore Ballu, églises ouvrant soit sur un large carrefour soit sur une voie rectiligne.
L'église Saint Augustin construite à la même époque (1860-1871) par Victor Baltard (également constructeur des fameuses Halles qui portent son nom.
Ces constructions suivent les principes de situation des monuments publics lancés dès 1852, monuments positionnés face à un axe magnifié –l’Opéra par Charles Garnier en 1861- ou formant carrefour -la fontaine St Michel par Gabriel Davioud en 1860-.
Bibliographie sommaire :
-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.
-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.
-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.
-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.
-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.
07:00 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Vaudremer, Saint Pierre Montrouge, paris, Paris 14, 75014 | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Merci Isabelle , nous attendons la suite avec beaucoup d'intérêt
Martine et Jean-François
Écrit par : martine quest | 28 mai 2007
Depuis le temps que je rate les visites organisees pour notre eglise, ton commentaire est le bienvenu, moi aussi j'en reprendrai bien un peu plus !
Francoise
Écrit par : chamaillard francoise | 30 mai 2007