La petite place (24 mai 2011)

Il y a sur l’un des côtés de la rue, quelques commerces : le «  Kebab Alésia », la «  Boucherie du square », « l’agence du chalet »,  la brasserie « le Rallye », une droguerie, et juste en face, la façade d’un restaurant fermé : le « Trois XIV »… Une banque contourne l’angle de la place, juste en face.

Nous sommes ici au carrefour formé par la rue Sarrette, les rues d’Alésia et de la Tombe Issoire. Au milieu, une fontaine Wallace murmure ; son jet d’eau mince et tranquille offre une source de fraîcheur au plus près du trafic intense des véhicules tout proches. Il y a aussi deux bancs, quelques tilleuls et, dominant l’ensemble par son allure altière, un ginkgo biloba qui, à l’automne distribuera  ses écus d’or avec la complicité du vent.

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Nous sommes au centre d’une place, certes petite mais accueillante, laissant à l’esprit l’image de celle lointaine saisie au cœur même d’un village ; elle est noyée, presque effacée par les façades hautaines des immeubles haussmaniens proches,  immeubles sévères qui négligent de porter un regard bienveillant sur les pavés alentour, ceux-là qui captent sous la pluie, le miroir gris du ciel parisien.

Cette place porte un nom : « Place des droits de l’enfant ». Une plaque bleue le rappelle. Les « droits de l’enfant » ? L’appellation peut paraître étrange en ce lieu, mais peut orienter notre interrogation.. Quelle est la personne qui de nos jours ignorerait les droits élémentaires dus à l’enfant, personne fragile s’il en est, dépendante de ses parents, et par extension de la société toute entière ?

Un enfant, c’est la jeune pousse d’un chêne, le futur grand arbre en devenir, qui se mêlera à la majesté de la forêt, la forêt des hommes qui de tout temps sur la planète se sont réunis pour faire surgir des groupes, des nations, des civilisations…

La « Place des droits de l’enfant » est un symbole unique. Elle est petite, quasi invisible face au creuset de l’immense mégalopole, mais elle porte un message fort : celui incarné par le respect du à l’autre, l'innocence et la pureté à préserver. Toute vie à ses débuts, nous invite à nous ouvrir sans réserve, à ce sentiment d’appartenir à une grande famille : celle universelle, portée par l’amour envers notre prochain.   R.R

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