15 avril 2018
Moïse et le Buisson Ardent
FACE A FACE
(Moïse et le Buisson Ardent)
Impressionnant face à face entre deux forces magnifiques,
Force physique de l’homme
Force du feu qui se propage de branches en branches .
Face à face où l’homme à hauteur des flammes
Ne baisse pas les yeux mais essaie de comprendre ,
Obéit certes mais discute .
La bouche entr’ouverte , les yeux fixés sur ce feu
Qui se penche vers lui , lui parle et commande .
A ses pieds , au tout premier plan , un agneau .
Irradiant la lumière car préfigurant sans doute
L’agneau du sacrifice , la Pâque du Christ .
Trop éloigné du brasier , ce n’est pas le feu qui l’éclaire .
La lumière semble sourdre de lui ,
Comme elle paraît émaner de l’homme ,
Plus puissante encore que celle du brasier .
Est-ce pour exprimer le mystère du Christ
Qu’une seule partie de la face de l’agneau
Baigne dans la lumière ?
Est-ce une illusion ou devine-t-on
Comme un visage de Vivant
Au travers des flammes du buisson ardent ?
Elyane Boissière
Tableau de Domenico Fetti (1613-1618 ?)
08:00 Publié dans 7- Chrétiens dans le 14e, peinture, poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
Le 14ème arrondissement, village des arts (II)
La grande période artistique de Montparnasse s'établit entre 1850 et 1900. On peut dire que l'importance de la sculpture et plus particulièrement la sculpture dans les cimetières ne fit qu'augmenter durant la deuxième moitié du 19ème siècle. Ainsi, tout autour du cimetière Montparnasse, une importante communauté de sculpteurs s'installa. Les adresses d'ateliers de la fin du 19ème siècle se trouvent au périmètre du cimetière Montparnasse. En 1910, on relève déjà plus de sculpteurs dans le 14ème arrondissement que dans tout autre arrondissement de Paris, les suivants étant le 15ème et le 17ème.
Une deuxième vague s'installa au début des années 1900. A cette époque, la mode des sculptures se tarit. Aussi, de nombreux ateliers de Montparnasse se trouvent libérés. C'est alors que les peintres vont prendre le relais, sachant que le quartier avec ses cafés, ses théâtres, ses bals et ses caf'conc' se développe en même temps que le bal Bullier qui en 1903 voit la réouverture de la Closerie des Lilas où Jean Moreas et Paul Fort y règneront.
Lorsque les ateliers sont tous occupés ou trop onéreux, il reste au candidat peintre la possibilité de louer de vieilles remises ou des écuries abandonnées. Le peintre Roger Wild ajoutait : "La province commence à Montparnasse et les artistes ont choisi Montparnasse parce que c'est un quartier pénard".
En 1918, Guillaume Apollinaire déclare : "Le Montparnasse est devenu pour les peintres et les poètes ce que Montmartre était pour eux il y a 15 ans : l'asile de la belle et libre simplicité. Le quartier Montparnasse, au témoignage de l'habitant des quartiers environnants est un quartier de louftingues". Mais il faut encore préciser que, selon une édition 1910 du Bottin, on a un peu hâtivement cru que tout ce que Paris comptait d'artistes se blottissait contre la butte Montmartre. La plus grande forte concentration de peintres professionnels se situait dans le 17ème arrondissement suivi par le 15ème.
A partir de la Première Guerre Mondiale : "Montparnasse s'avère le Carrefour mondial où les artistes de tous les pays aboutissent". Si Montparnasse en est le foyer, les ateliers essaiment jusque dans les 13ème, 15ème, 5ème et la banlieue. (photo: Picasso ,Modigliani, et André Salmon, à Montparnasse, de gauche à droite)
- Documentation extraite du N° 43 de la S.H.A. du 14e.
05:00 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, En flanant dans le 14e, Histoire du 14ème | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |