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28 janvier 2008

Stéphane Hessel : un optimiste pacifique et combatif

Dans le cadre du festival de la charité, conférence-débat de Stéphane HESSEL , mardi 29 janvierà 20h 30, au Centre Paroissial, 9, passage Rimbaut

« Il faut combattre le fantasme d’une immigration qui serait dangereuse pour notre pays, parce qu’elle augmenterait le chômage – ce qui est faux – ou qu’elle diminuerait l’identité française – ce qui est absurde. Car ce qui fait sa caractéristique, c’est précisément sa diversité culturelle. »

Lorsqu’il parle d’immigration, Stéphane Hessel sait de quoi il parle. Il est lui-même né allemand, à Berlin en 1917, avant de venir en France avec ses parents dans les années 1920.

Mais il choisit la nationalité française et, en 1941, le jeune normalien rejoint de Gaulle à Londres, avant de repasser en France comme résistant. Arrêté, déporté, Stéphane Hessel sort de la guerre avec une conviction : il veut travailler pour la compréhension entre les hommes et pour la paix. Un engagement le conduit, comme diplomate, à corédiger la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948.

Il travaille ensuite notamment avec  Pierre Mendès-France, Michel Rocard. Homme de terrain et de médiation, il est de multiples combats, défendant les paysans sans terre du Sahel,  les Palestiniens, les sans-papiers (il a fait partie du collège des médiateurs suite à l’affaire de l’occupation de l’église Saint Bernard), n’hésitant jamais à interpeller tous les gouvernements chaque fois qu’il estime que des droits sont bafoués.

Et il continue, à 90 ans, à écrire, à parler, avec un optimisme incorrigible. Pour lui, la France a besoin de l’immigration. Le pays en profite, car elle apporte une richesse économique et culturelle. Des idées qui, en 2008, ont encore du mal à passer dans l’opinion.

Gérard Desmedt

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