Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20 août 2008

les rues de nos quartiers: la rue Nansouty

4970e9fabb8f7fec587096971fed8260.jpgLa rue Nansouty..., Cette artère au sud de notre arrondissement, débute au niveau de l'avenue Reille, pour s'arrêter  au niveau de la rue Deutsch de la Meurthe qui est son proplongement naturel. Cette rue est plutôt déserte, car elle longe le Parc Montsouris et est bordée en général d'immeubles  dits "bourgeois" sinon cossus. De l'entrée à l'extrêmité de la rue règne la sensation d'une certaine forme de discipline architecturale, homogène et agréable à regarder. Une petite remarque  : au niveau du numéro 6 débute une rue privée,
270d8c5a5296eace0cf7d160f2312ff2.jpg
très tranquille, "villageoise" et qui est bordée de jolis pavillons, genre maisons de ville. La promenade y est exquise pour l'enchantement quasi provincial que l'on y découvre, et ceci en plein Paris...
8dcc60bc1e32e07fa6b442d99940abde.jpgMais qu'en est-il du personnage qui porte le nom de Nansouty ? Il s'agit d'un militaire : Etienne, Marie, Antoine, comte de Nansouty, né en mai 1768 à Bordeaux. Il était aristocrate. Il mourut relativement jeune en dévrier 1815, soit à 47 ans. Sa personnalité était complexe, dit-on : estimé pour son honnêteté, mais il fut contesté pour son détestable état d'esprit... On le disait goguenard, moqueur, porté à envoyer des "vannes". Son côté ex-gentilhomme exaspérait ses collègues!
On doit savoir qu'il fut élève de l'école de Brienne, (comme Napoléon), puis cadet-gentilhomme à l'Ecole militaire de Paris en 1782. En 1792, il est colonel dans l'armée révolutionnaire, puis sous les ordres de Ney, à l'armée du Rhin... Il passe dans la cavalerie du général Lecourbe. Ses supérieurs l'estiment à juste titre : "il fut un officier plein de mérites et d'intelligence, ami de l'ordre et de la discipline". Excellent officier en somme, et d'une grande intégrité, ce qui est rare à l'époque !
En 1803, il est nommé Chambellan de l'Impératrice ! On le retrouve à Austermitz et à Eylau. En 1808, il est promu premier écuyer de Napoléon... Plus tard, on le retrouve en Espagne, en Bavière, à Ratisbonne. Il participe aux batailles d'Eckmühl, d'Essling et de Wagram. En Russie, il sert sous Murat. Blessé à la Moskowa, il commande la cavalerie de la Garde Impériale. Lors de la rertaite de Russie, il participe aux combats de Dresde et de Leipzig...
Mais Napoléon vaincu, il se rallit sans vergogne aux Bourbons, trahissant ainsi l'Emperuer, comme jadis il avait trahi sa caste, la noblesse...
 En définitive, il fut un opportuniste... sorte de caméléon de l'art militaire et de la politique, changeant de robe selon la nature des événements. Curieux personnage en vérité.
R.R. 
 
N.D.L.R  Ces informations sont tirées du numéro 48 de la S.H.A.du 14e -

Les commentaires sont fermés.