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12 juillet 2008

Jean Moulin, le sacrifice du héros

Une récente exposition réalisée par la mairie du 14ème a mis l’accent sur la vie héroïque de Jean Moulin. Nous profitons de cette manifestation pour évoquer quelques aspects de sa vie. Il était né le 20 juin 1899 à Béziers d’une famille républicaine et laïque. Son père était lié au Parti Radical et fut président de la filiale de la Ligue des Droits de l’homme de cette région méridionale. Il fut également Conseiller général en 1913.

Jean Moulin, après ses études secondaires, entre à  la Faculté de Droit de Montpellier en 1917. En 1918 il est mobilisé et gagne le front des Vosges, mais bientôt, c’est l’Armistice. Démobilisé, il décide d’entrer dans la carrière préfectorale, à dater du 4 novembre 1919. Poursuivant en parallèle ses études de droit pour lesquelles il obtient sa licence en 1921, il devient alors chef de cabinet du Préfet de Savoie à Chambéry.

Cette affectation officielle ne l’empêche pas de poursuivre ses activités de dessin et d’art graphique. Il collabore à de nombreux journaux humoristiques parisiens. Durant sa vie, il fera des caricatures sous le pseudonyme de Romanin. Entre temps, il envisage d’épouser Jeanette Auran dont les parents tiennent un restaurant à Montparnasse : les  Mille Colonnes, mais sa demande en mariage se heurtera au refus du père. Déçu, il se réfugie dans le travail et est bientôt nommé à la sous-préfecture d’Albertville. A 26 ans, il est le plus jeune sous-préfet de France. En 1926 il se marie avec Marguerite Cerruti mais la jeune épousée s’ennuie en province et déserte le foyer familial. Le divorce se concrétisera en 1928.

Son entrée en politique se fait par une rencontre d’amitié avec Pierre Cot, député de Savoie. Et lorsque Pierre Cot deviendra ministre de l’air du gouvernement du Front Populaire, Jean Moulin prendra la tête de son cabinet.

Au début de 1930, il est nommé sous-préfet de 2ème classe à Châteaulin en Bretagne. Il fréquente alors un groupe d’artistes où il rencontre le poète Saint-Paul Roux, Céline et Max Jacob. Fin 1933, il est définitivement nommé chef de cabinet de Pierre Cot. Durant cette période, il prend conscience de l’impuissance parlementaire et de la montée des extrémismes.

Sa fonction l’amenant à vivre à Paris, il habite 26 rue des Plantes dans le 14ème arrondissement. Poursuivant son ascension, il se trouve nommé Préfet de l’Aveyron le 26 janvier 1937,et en janvier 1939 il devient Préfet de l’Eure et Loir à Chartres. Lors de l’exode de juin 1940, il déploie une activité prodigieuse pour enrayer la panique qui s’abat sur la population de Chartres et des réfugiés qui s’y concentrent.

Son premier acte de résistance fut, face aux Allemands, de refuser de signer un protocole infamant pour l’armée française. Il est cruellement frappé et tente de se suicider. Le temps de la barbarie est arrivé. Révoqué par le gouvernement de Vichy, il s’installe à Saint-Andiol et proclame : «  Nous ne devons pas accepter la défaite, il nous faut résister et entreprendre l’action clandestine. Il faut d’abord nous compter, nous grouper pour pouvoir mieux agir. »

Il se met en rapport avec Henri Frenay, chef du Mouvement de Libération national. Il passe ensuite en Espagne et au Portugal et en octobre 1941 rejoint de Gaulle à Londres. L’entente entre les deux hommes est immédiate. De Gaulle le désigne comme son représentant et comme délégué du comité national français pour la zone sud. De retour en France en janvier 1942, il contacte les différents responsables des réseaux de la zone sud : Henri Frenay, Emmanuel d’Astier de la Vigerie, Jean-Pierre Levy, Georges Bidault, Raymond Aubrac...

Il réussira à convaincre les différents responsables des mouvements de résistance de la création de l’armée secrète unifiée et de l’idée d’une action commune. A Londres, de Gaulle lui confie la mission de créer le Conseil National de la Résistance. Le 27 mai 1943, une réunion a lieu au 48,de la rue du Four, à Paris.

Mais les événements vont bientôt se précipiter avec l’arrestation du général et chef de l’armée clandestine, Delestraint, le 9 juin. Jean Moulin organise alors une réunion avec les représentants de l’armée secrète afin d’en redéployer le commandement. Elle se tient à Caluire le 21 juin 1943. Jean Moulin sera arrêté avec ses amis. Torturé par Klaus Barbie, il mourra quelques jours plus tard sans avoir jamais parlé…

R. R. – NDLR - Documentation historique extraite du numéro 44 de la Revue d’histoire du 14ème arrondissement.

 

Commentaires

Oh, v'la qui est! Je l'aime.

Écrit par : glory Barcelona Hotels | 30 mars 2009

Merci pour votre blog.

Écrit par : Bil Moscow Hotel | 28 avril 2009

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